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L'Iran donnera sa réponse jeudi à l'AIEA

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  • L'Iran donnera sa réponse jeudi à l'AIEA

    Le représentant de l'Iran auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique fera connaître jeudi sa réponse à la proposition de l'AIEA pour l'enrichissement de son uranium, rapporte l'agence de presse officieuse Mehr.

    Selon une source informée citée par Mehr, l'ambassadeur Ali Asghar Soltanieh remettra lui-même à Vienne la réponse de Téhéran au directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradeï.

    Le président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, n'a pas confirmé directement l'information de l'agence Mehr, se contentant de déclarer à Reuters que Soltanieh avait quitté Téhéran mercredi matin pour la capitale autrichienne. "Il rencontrera M. ElBaradeï à la première occasion et lui soumettra ce qu'il a reçu de Téhéran", a-t-il ajouté.

    Le négociateur en chef de l'Iran sur le dossier nucléaire, Saeed Jalili, a eu mercredi une conversation téléphonique avec le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana, auquel il a garanti que l'Iran était prêt à des pourparlers "constructifs" avec les puissances étrangères, rapporte l'agence de presse iranienne Irna.

    L'Iran, a-t-il cependant souligné, ne reviendra pas sur ce qu'il considère son propre droit à l'énergie nucléaire.

    "L'Iran n'accueillera favorablement que des négociations dans le cadre de ses propositions, qui prennent en compte les priorités mutuelles", a-t-il dit.

    Il faisait allusion à l'ensemble de propositions présentées en septembre par l'Iran aux six puissances - Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne - portant sur de larges négociations concernant le désarmement nucléaire international et d'autres questions. Téhéran ne mentionnait pas son programme nucléaire, qui, selon les Iraniens, est destiné uniquement à fabriquer de l'énergie mais qui, selon les Etats-Unis, a des objectifs militaires.

    Faisant écho à une information diffusée mardi par la télévision nationale iranienne, Mehr annonce que l'Iran acceptera le cadre de la proposition de l'AIEA mais proposera aussi d'importantes modifications. Ce qui pourrait faire capoter le projet et exposer Téhéran à des sanctions plus dures.

    Aux termes de la proposition mise au point ce mois-ci par ElBaradeï après des consultations à Vienne avec l'Iran, les Etats-Unis, la France et la Russie, le stock d'uranium faiblement enrichi de l'Iran serait traité en Russie puis transformé en combustible en France avant d'être exploité à des fins médicales dans un réacteur de Téhéran.

    Il est prévu que l'Iran transfère en une seule fois à l'étranger, avant la fin de l'année, 75% de la tonne et demie d'uranium pauvrement enrichi que l'on sait stockée sur son territoire.

    Selon une autre agence de presse iranienne, Isna, le député Mohammad Karamirad, membre de la commission de la sécurité nationale et des affaires étrangères du Parlement, a aussi déclaré que l'Iran exposerait sa position jeudi.

    Des parlementaires influents jugent souhaitable que l'Iran importe du combustible nucléaire de l'étranger plutôt que d'envoyer à l'extérieur une grande partie de son stock d'uranium faiblement enrichi - moyen de pression stratégique pour Téhéran dans les pourparlers internationaux.

    DÉFIANCE ENVERS PARIS

    La télévision nationale a rapporté mardi que l'Iran était opposé à l'envoi de son stock d'uranium en une seule fois à l'étranger.

    "Selon une source informée à Vienne, l'Iran proposera des changements dans sa réponse finale à l'Agence, tout en acceptant le cadre", dit la dépêche de Mehr publiée mercredi.

    Le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana, a estimé mardi que le projet d'accord ne nécessitait pas de "modifications fondamentales". Il a ajouté que le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner et lui estimaient que l'Iran relancerait la question d'un durcissement des sanctions internationales s'il cherchait à démonter le projet.

    Selon une source du ministère des Affaires étrangères citée par l'agence de presse officielle Irna, Téhéran ne fait pas confiance à la France pour enrichir son uranium. "La France sera perdante en raison de sa position extrême (...)", estime cette source.

    "Les propos tenus par le chef de la diplomatie française montrent une fois de plus que Paris n'est pas disposé de manière positive à coopérer avec la République islamique sur le processus d'enrichissement. Notre défiance envers ce pays était entièrement correcte et fondée sur des réalités", a dit cette source.

    Lundi, Bernard Kouchner avait déclaré au Daily Telegraph qu'il fallait accentuer la pression sur l'Iran pour éviter des frappes israéliennes.

    Les arrangements sur le traitement à l'étranger de l'uranium iranien et l'inspection par l'AIEA d'un nouveau site d'enrichissement révélé par Téhéran fin septembre avaient été convenus le 1er octobre à Genève. Cette réunion s'était déroulée entre l'Iran et six pays - les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu et l'Allemagne.

    Des inspecteurs de l'Onu qui étaient arrivés dimanche en Iran pour visiter le nouveau site, situé à 160 km au sud de Téhéran, non loin de la ville sainte de Qom, ont quitté le pays, rapporte Isna sans fournir de précisions.

    L'AIEA ne devrait pas publier les conclusions de ses experts sur le site de Qom d'ici la sortie de son prochain rapport d'étape trimestriel prévue à la mi-novembre.

    source : Reuters
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