« Avant 1991, le système d’éducation en Irak était l’un des meilleurs de la région, avec un taux de participation générale de 100% pour l’enseignement primaire et de hauts taux d’alphabétisation, tant pour les femmes que pour les hommes. L’éducation supérieure, et tout particulièrement dans les institutions scientifiques et technologiques, était d’un niveau international et bénéficiait d’un personnel d’encadrement de haute qualité. » (UNESCO Fact Sheet, 28 mars 2003)
Depuis 1990, les Etats-Unis visent le système d’enseignement irakien pour le détruire.
Durant la guerre de 1991 dirigée par les EU, les infrastructures civiles irakiennes ont été systématiquement bombardées et détruites.
L’aviation américaine a bombardé et mitraillé sans discrimination.
Les sanctions imposées par les EU, appliquées avec sévérité et sans le moindre respects du bien-être de la population civile, a détruit les systèmes d’éducation et de santé de l’Irak.
La stratégie américaine contre l’Irak est allée au-delà des « cibles strictement militaires ». Le but était la destruction complète de la société irakienne et de ses ressources reposant sur la connaissance.
Avant la guerre dirigée par les Etats-Unis et l’imposition des sanctions, l’Irak avait l’un des meilleurs systèmes éducatifs du Moyen-Orient.
L’éducation et la santé étaient gratuits à tous les niveaux. Dans les années 1980, un programme gouvernemental réussi visant à éradiquer l’analphabétisme parmi les hommes et les femmes irakiens avait été mis en place.
Avant la guerre du Golfe, 92 pour-cent de tous les enfants en âge scolaire allaient à l’école. Le taux de fréquentation des écoles a toujours été élevé en Irak puisque l’enseignement primaire était obligatoire jusqu’au moment de l’invasion américaine en 2003.
Selon l’UNESCO, jusqu’en 1989, l’Irak allouait 5 pour-cent de son budget à l’éducation. C’est plus que le taux maximal dans les pays en voie de développement, qui se situe à 3,8 pour-cent. L’Irak était également la destination préférée des étudiants du Moyen-Orient, d’Afrique et du monde musulman. Des milliers d’étudiants s’y sont rendus pour étudier et améliorer leur existence.
Lors de la guerre contre l’Irak, en 1991, les Etats-Unis ont délibérément bombardé et détruit infrastructures civiles, installations de traitement des eaux, laiteries, centrales électriques, écoles, hôpitaux, usines de production pharmaceutique, centres de communications, mosquées, églises, abris pour civils, zones résidentielles, sites historiques, routes et ponts, systèmes d’irrigation, véhicules privés et bâtiments gouvernementaux civils. Le but de ces attaques étaient de détruire la vie et les biens privés et, dans l’ensemble, de terroriser la population civile irakienne.
En outre, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont ensuite continué à s’opposer à la levée des sanctions imposées à l’Irak en 1990, afin de s’assurer que l’Irak serait incapable de réparer ou de remplacer la majeure partie de ce qui avait été détruit. « Nous sommes occupés à détruire une société entière. C’est aussi simple et aussi terrifiant que cela. C’est illégal et immoral », déclarait Dennis Halliday, ancien secrétaire général adjoint de l’ONU et coordinateur humanitaire en Irak lors de sa démission, en 1998.
Plus de 1,5 million d’Irakiens sont morts, dont un tiers d’enfants de moins de cinq ans, dans ce génocide planifié contre des innocents.
Comme l’écrivait le professeur Ward Churchill de l’Université du Colorado : « Nous ne trouvons le compte rendu d’aucune manifestation de quelque importance protestant contre la destruction généralisée des enfants irakiens » durant les treize années de sanctions génocidaires. Comme d’habitude, « l’opposition » occidentale aux guerres d’agression a été passive et, une fois que les bombardements criminels contre les villes irakiennes ont recommencé, en 2003, c’est devenu une « distraction à domicile » et le silence est devenu assourdissant.
Le système éducatif de l’Irak a été la cible des actions militaires américano-britanniques parce que l’éducation est la colonne vertébrale de toute société. Sans un système d’enseignement efficace, aucune société ne peut fonctionner. Les écoles et les universités ont été bombardées et détruites.
L’Université d’al-Mustansiriyah, l’une des plus vieilles écoles du monde, avec une histoire remontant à mille ans au moins, a été bombardée et partiellement détruite. C’est ici, en 1980, que des agents iraniens ont tenté d’assassiner le Premier ministre Tariq Aziz – une action terroriste qui contribua à précipiter la guerre irako-iranienne. Après la guerre de 1991, les inspecteurs de l’UNSCOM, dirigés par l’Australien Richard Butler, brûlèrent tous les ouvrages de chimie de la bibliothèque de l’université. Toutes les autres universités irakiennes allaient voir leurs bouquins scientifiques brûlés par l’UNSCOM.
De plus, les sanctions et les guerres des Etats-Unis forcèrent bien des travailleurs spécialisés irakiens à quitter le pays au cours de ce qu’on a appelé la « fuite des cerveaux » irakiens. On estime qu’entre 30 et 40 pour-cent des enseignants irakiens les mieux formés ont fui dans d’autres pays. Sous les sanctions, le contact de l’Irak avec le reste du monde s’est également restreint et cela a contribué à la détérioration du système éducatif irakien. Pour compléter l’isolement de l’Irak et lui infliger plus de mal encore, le comité des sanctions, contrôlé par les Etats-Unis, a interdit l’entrée en Irak de tout matériel éducatif (y compris les crayons, dont le comité a prétendu qu’ils pouvaient être transformés en « armes de destruction massive » par les enfants irakiens, le papier et les manuels scolaires).
Une étude récemment publiée par l’Institut de la Direction internationale de l’Université des Nations unies (UNU) en Jordanie a révélé que « la dévastation du système irakien d’enseignement supérieur avait été négligée parmi d’autres résultats catastrophiques de la guerre mais qu’il représentait une conséquence importante des conflits, des sanctions économiques et des troubles qui se poursuivent en Irak » et qui avaient été provoqués par la politique militaristes des Etats-Unis.
De plus, « quelque 84 pour-cent des institutions irakiennes d’enseignement supérieur ont été incendiées, pillées ou détruites. Quelque 2.000 laboratoires ayant besoin d’être rééquipés et 30.000 ordinateurs doivent être remplacés et installés partout dans le pays », a déclaré Jairam Reddy, directeur de l’UNU. « L’Académie irakienne des Sciences, fondée en 1948 afin de promouvoir la langue et l’héritage arabes, a vu sa bibliothèque digitale et traditionnelle partiellement pillée durant la guerre et à elle seule, elle a besoin d’un million de dollars en réparations d’infrastructures pour se réinstaller en tant que centre de recherche de pointe », a révélé l’étude.
Il n’y eut pas pénurie de bombes pour détruire l’Irak, mais « il n’y avait pas assez de pupitres, de chaises ou de classe et la plupart des écoles manquaient même d’eau courante ou d’installations sanitaires », ajoutait le rapport. Selon l’Unicef, le fonds des enfants des Nations unies, les systèmes éducatifs primaire et secondaire de l’Irak ont continué à subir les ruines de la guerre et un enfant sur quatre, presque, n’a plus accès à l’enseignement depuis l’occupation américaine.
L’actuel programme d’enseignement scolaire irakien est un programme mis au point par les Etats-Unis afin de laver les cerveaux des enfants irakiens.
Les Autorités d’occupation américaines (CPA) ont écarté tout contenu jugé anti-américain, y compris sur la guerre du Golfe de 1991, la guerre irako-iranienne et toutes références à la politique israélienne en Palestine à l’aide américaine à Israël. « Des pans entiers de l’histoire du 20e siècle ont été supprimés », a déclaré Bill Evers, un employé du département américain de la Défense et l’un des trois « conseillers » américains au ministère de l’Education. Il convient de noter que ces « conseillers » américains dont des agents triés sur le volet qui prennent les décisions majeures dans les ministères irakiens (c’est-à-dire que ce ne sont pas les collabos désignés par les Etats-Unis et occupant les cabinets qui prennent les décisions).
« Nous avons considéré que tout ce qui était anti-américain était de la propagande et nous l’avons supprimé. Dans certains cas, nous avons dû liquider des chapitres entiers », a déclaré Fuad Hussein, un expatrié irakien du ministère de l’Education. En d’autres termes, M. Hussein a pris la décision de liquider la « propagande » et de la remplacer par des programmes « libérés ».
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Depuis 1990, les Etats-Unis visent le système d’enseignement irakien pour le détruire.
Durant la guerre de 1991 dirigée par les EU, les infrastructures civiles irakiennes ont été systématiquement bombardées et détruites.
L’aviation américaine a bombardé et mitraillé sans discrimination.
Les sanctions imposées par les EU, appliquées avec sévérité et sans le moindre respects du bien-être de la population civile, a détruit les systèmes d’éducation et de santé de l’Irak.
La stratégie américaine contre l’Irak est allée au-delà des « cibles strictement militaires ». Le but était la destruction complète de la société irakienne et de ses ressources reposant sur la connaissance.
Avant la guerre dirigée par les Etats-Unis et l’imposition des sanctions, l’Irak avait l’un des meilleurs systèmes éducatifs du Moyen-Orient.
L’éducation et la santé étaient gratuits à tous les niveaux. Dans les années 1980, un programme gouvernemental réussi visant à éradiquer l’analphabétisme parmi les hommes et les femmes irakiens avait été mis en place.
Avant la guerre du Golfe, 92 pour-cent de tous les enfants en âge scolaire allaient à l’école. Le taux de fréquentation des écoles a toujours été élevé en Irak puisque l’enseignement primaire était obligatoire jusqu’au moment de l’invasion américaine en 2003.
Selon l’UNESCO, jusqu’en 1989, l’Irak allouait 5 pour-cent de son budget à l’éducation. C’est plus que le taux maximal dans les pays en voie de développement, qui se situe à 3,8 pour-cent. L’Irak était également la destination préférée des étudiants du Moyen-Orient, d’Afrique et du monde musulman. Des milliers d’étudiants s’y sont rendus pour étudier et améliorer leur existence.
Lors de la guerre contre l’Irak, en 1991, les Etats-Unis ont délibérément bombardé et détruit infrastructures civiles, installations de traitement des eaux, laiteries, centrales électriques, écoles, hôpitaux, usines de production pharmaceutique, centres de communications, mosquées, églises, abris pour civils, zones résidentielles, sites historiques, routes et ponts, systèmes d’irrigation, véhicules privés et bâtiments gouvernementaux civils. Le but de ces attaques étaient de détruire la vie et les biens privés et, dans l’ensemble, de terroriser la population civile irakienne.
En outre, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont ensuite continué à s’opposer à la levée des sanctions imposées à l’Irak en 1990, afin de s’assurer que l’Irak serait incapable de réparer ou de remplacer la majeure partie de ce qui avait été détruit. « Nous sommes occupés à détruire une société entière. C’est aussi simple et aussi terrifiant que cela. C’est illégal et immoral », déclarait Dennis Halliday, ancien secrétaire général adjoint de l’ONU et coordinateur humanitaire en Irak lors de sa démission, en 1998.
Plus de 1,5 million d’Irakiens sont morts, dont un tiers d’enfants de moins de cinq ans, dans ce génocide planifié contre des innocents.
Comme l’écrivait le professeur Ward Churchill de l’Université du Colorado : « Nous ne trouvons le compte rendu d’aucune manifestation de quelque importance protestant contre la destruction généralisée des enfants irakiens » durant les treize années de sanctions génocidaires. Comme d’habitude, « l’opposition » occidentale aux guerres d’agression a été passive et, une fois que les bombardements criminels contre les villes irakiennes ont recommencé, en 2003, c’est devenu une « distraction à domicile » et le silence est devenu assourdissant.
Le système éducatif de l’Irak a été la cible des actions militaires américano-britanniques parce que l’éducation est la colonne vertébrale de toute société. Sans un système d’enseignement efficace, aucune société ne peut fonctionner. Les écoles et les universités ont été bombardées et détruites.
L’Université d’al-Mustansiriyah, l’une des plus vieilles écoles du monde, avec une histoire remontant à mille ans au moins, a été bombardée et partiellement détruite. C’est ici, en 1980, que des agents iraniens ont tenté d’assassiner le Premier ministre Tariq Aziz – une action terroriste qui contribua à précipiter la guerre irako-iranienne. Après la guerre de 1991, les inspecteurs de l’UNSCOM, dirigés par l’Australien Richard Butler, brûlèrent tous les ouvrages de chimie de la bibliothèque de l’université. Toutes les autres universités irakiennes allaient voir leurs bouquins scientifiques brûlés par l’UNSCOM.
De plus, les sanctions et les guerres des Etats-Unis forcèrent bien des travailleurs spécialisés irakiens à quitter le pays au cours de ce qu’on a appelé la « fuite des cerveaux » irakiens. On estime qu’entre 30 et 40 pour-cent des enseignants irakiens les mieux formés ont fui dans d’autres pays. Sous les sanctions, le contact de l’Irak avec le reste du monde s’est également restreint et cela a contribué à la détérioration du système éducatif irakien. Pour compléter l’isolement de l’Irak et lui infliger plus de mal encore, le comité des sanctions, contrôlé par les Etats-Unis, a interdit l’entrée en Irak de tout matériel éducatif (y compris les crayons, dont le comité a prétendu qu’ils pouvaient être transformés en « armes de destruction massive » par les enfants irakiens, le papier et les manuels scolaires).
Une étude récemment publiée par l’Institut de la Direction internationale de l’Université des Nations unies (UNU) en Jordanie a révélé que « la dévastation du système irakien d’enseignement supérieur avait été négligée parmi d’autres résultats catastrophiques de la guerre mais qu’il représentait une conséquence importante des conflits, des sanctions économiques et des troubles qui se poursuivent en Irak » et qui avaient été provoqués par la politique militaristes des Etats-Unis.
De plus, « quelque 84 pour-cent des institutions irakiennes d’enseignement supérieur ont été incendiées, pillées ou détruites. Quelque 2.000 laboratoires ayant besoin d’être rééquipés et 30.000 ordinateurs doivent être remplacés et installés partout dans le pays », a déclaré Jairam Reddy, directeur de l’UNU. « L’Académie irakienne des Sciences, fondée en 1948 afin de promouvoir la langue et l’héritage arabes, a vu sa bibliothèque digitale et traditionnelle partiellement pillée durant la guerre et à elle seule, elle a besoin d’un million de dollars en réparations d’infrastructures pour se réinstaller en tant que centre de recherche de pointe », a révélé l’étude.
Il n’y eut pas pénurie de bombes pour détruire l’Irak, mais « il n’y avait pas assez de pupitres, de chaises ou de classe et la plupart des écoles manquaient même d’eau courante ou d’installations sanitaires », ajoutait le rapport. Selon l’Unicef, le fonds des enfants des Nations unies, les systèmes éducatifs primaire et secondaire de l’Irak ont continué à subir les ruines de la guerre et un enfant sur quatre, presque, n’a plus accès à l’enseignement depuis l’occupation américaine.
L’actuel programme d’enseignement scolaire irakien est un programme mis au point par les Etats-Unis afin de laver les cerveaux des enfants irakiens.
Les Autorités d’occupation américaines (CPA) ont écarté tout contenu jugé anti-américain, y compris sur la guerre du Golfe de 1991, la guerre irako-iranienne et toutes références à la politique israélienne en Palestine à l’aide américaine à Israël. « Des pans entiers de l’histoire du 20e siècle ont été supprimés », a déclaré Bill Evers, un employé du département américain de la Défense et l’un des trois « conseillers » américains au ministère de l’Education. Il convient de noter que ces « conseillers » américains dont des agents triés sur le volet qui prennent les décisions majeures dans les ministères irakiens (c’est-à-dire que ce ne sont pas les collabos désignés par les Etats-Unis et occupant les cabinets qui prennent les décisions).
« Nous avons considéré que tout ce qui était anti-américain était de la propagande et nous l’avons supprimé. Dans certains cas, nous avons dû liquider des chapitres entiers », a déclaré Fuad Hussein, un expatrié irakien du ministère de l’Education. En d’autres termes, M. Hussein a pris la décision de liquider la « propagande » et de la remplacer par des programmes « libérés ».
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