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Le CPMC,une structure inadaptée à la greffe du foie en Algérie

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  • Le CPMC,une structure inadaptée à la greffe du foie en Algérie

    Spécialiste en chirurgie générale et viscérale, le Dr Karim Boudjemaâ de l’hôpital de Rennes (France) qui a initié l’équipe algérienne dans la transplantation hépatique regrette que cette activité soit aujourd’hui à l’arrêt.
    Après avoir lancé la première greffe de foie en 2003, le chirurgien déplore le manque de moyens mis à la disposition des médecins. Pour lui, il n’est pas possible de réussir cet exploit avec les conditions actuelles de travail dans les hôpitaux.

    - Comment voyez-vous la transplantation d’organes en Algérie ?

    Il s’agit d’une activité naissante. Il faut vraiment peu de choses pour la voir se développer. Il suffit de mettre en place quelques conditions de travail pour pouvoir faire d’énormes réalisations. Il est question de fournir des moyens de travail. Il y a une prise de conscience des équipes algériennes mais elles ne sont pas organisées ni aidées pour exercer leurs activités. Le Centre Pierre et Marie Curie (CPMC), est une structure inadaptée à la pratique de la greffe. Les blocs sont obsolètes et l’environnement ne s’y prête pas du tout pour la greffe de foie. Par contre, il y a un aspect positif que je dois signaler : Il y a une relève qui est prête à assurer cette activité. Il y a des jeunes médecins chirurgiens formés et ambitieux, il faut les laisser s’exprimer. Je regrette que le programme de la transplantation hépatique soit à l’arrêt. Les malades en pâtissent.

    - En tant que chirurgien impliqué directement dans ce programme comment expliquez-vous ce blocage ?

    Cette situation n’est pas liée au désengagement de l’équipe du CPMC mais elle est liée à une désorganisation locale. Ce qui empêche l’équipe algéroise de mener à bien ce programme de transplantation. Les moyens matériels et organisationnels existants sont en dessous des ambitions des politiques qui veulent une médecine moderne avec des techniques de pointe comme la transplantation.

    - Les structures hospitalières ont été dotées, ces dernières années, de beaucoup de moyens tels que les équipements. Ne sont-ils pas suffisants ?

    Peu de choses ont changé dans les hôpitaux depuis des années. Lorsque tout marche c’est souvent le résultat de la volonté d’une seule personne avec des moyens de bric- à-brac.

    - Quelle est à votre avis la solution ?

    L’Algérie ou Alger a besoin d’un grand hôpital où l’on peut réparer les choses et bâtir du neuf et de l’adapter.

    Par Djamila Kourta , El Watan
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