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Arrestation de Taoufik Ben Brik en Tunisie

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  • Arrestation de Taoufik Ben Brik en Tunisie

    La femme du journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik a indiqué, jeudi 29 octobre à nouvelobs que son époux avait été arrêté et emprisonné ce jeudi. Il était convoqué par la police plus tôt dans la matinée après la plainte d'une femme. Celle-ci affirme que le journaliste l'a agressé et a tenté de la violer en pleine rue, à Tunis.

    La femme de Taoufik Ben Brik explique que "[son] mari a été envoyé dans le bureau des SS pour y passer la nuit et être jugé le lendemain". Elle appelle la Comunauté internationale à réagir, s'inquiétant pour la santé de [son] mari". "Ce régime est fou, sans foi ni loi", conclut-elle.

    Dans un communiqué, Reporters Sans Frontières (RSF) confirme l'information : "Aujourd’hui, Taoufik Ben Brik a été arrêté alors qu’il était convoqué à 10h pour la prétendue agression [...] Il a été transféré au centre de détention de Bouchoucha à Tunis [et] devrait être présenté demain devant un juge".

    "Une affaire montée de toutes pièces"

    Mardi, Taoufik Ben Brik racontait au nouvelobs.com son altercation. "Jeudi dernier, à Tunis, j'avais mis ma voiture dans un parking", explique-t-il. "Avant même que j'ai mis le contact, une voiture garée derrière moi m'a embouti. La conductrice, qui, je pense, était de la police, en est sortie, me criant dessus, m'accusant d'avoir voulu lui rentrer dedans ; elle déchire mes habits, essaie de me pousser à la violence", rapporte Taoufik Ben Brik. "Elle a essayé de m'amener à user de la violence pour m'inculper d'agression".
    Il "doit être traduit demain [vendredi] devant le tribunal de première instance", rapporte au nouvelobs.com Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération International des Droits de l'Homme (FIDH).

    Selon les proches de Taoufik Ben Brik, cette affaire est une provocation montée de toutes pièces par le régime du président Ben Ali pour le discréditer.
    "Tout porte à croire qu’il s’agit d’une affaire montée de toutes pièces par les autorités pour inquiéter le journaliste, connu pour ses articles critiques à l’égard du président Ben Ali", renchérit RSF.

    "Des atteintes à la liberté d'expression"

    La Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) explique au nouvelobs.com que Taoufik Ben Brik a été arrêté "à cause de ses écrits. La police essaye de fomenter une histoire pour le faire taire et ce n'est pas la première fois". La FTCR s'élève "contre des atteintes à la liberté d'expression qui touche ce journaliste mais aussi tous les Tunisiens".
    De son côté, la FIDH estime que cette affaire est liée "aux fabulations d'une femme soi-disant agressée, mais aussi aux déclarations du Président qui souhaite traduire en justice toute personne critique vis-à-vis du pouvoir". Souhayr Belhassen affirme que "la Tunisie est en pleine régression. L'arrestation de Taoufik est le premier passage à l'acte".

    Appels à la communauté internationale

    La FIDH "condamne fermement des actes qui accentuent les tensions en Tunisie" et en appelle à la Communauté internationale "avec beaucoup de sceptisisme". La présidente de la FIDH insiste surtout pour que la "France bouge, c'est la première concernée".

    Contacté par le nouvelobs, l'ambassade de la république tunisienne en France ne souhaite faire "aucun commentaire", avant de raccrocher violement.
    Pour Taoufik Ben Brik, "le président [Ben Ali] est très populaire, il vient d'être réélu. Mais en 2000, il est devenu connu dans le monde entier à cause de moi, à cause de la grève de la faim très médiatisée que j'avais fait pour protester contre les atteintes du régime aux droits de l'Homme. Ben Ali veut ce pays et ma tête ; il veut être président et que moi, j'aille en prison."
    RSF appelle "la communauté internationale à réagir face à ces agissements dignes d’un régime mafieux, au lendemain de la réélection de Zine el-Abidine Ben Ali".

    Par Nouvelobs

  • #2
    au pays du plus grand commissariat du maghreb ce genre de choses est fréquent, mais lorsqu'il s'agit de critiques d'un journaliste on ne se gène pas d'user de toutes les formes pour le coincer. Il parait que derrière chaque tunisien il y a un policier ou une femme policier, ce qui correspond au malaise causé à notre journaliste!

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