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Chez les oiseaux sauvages, les épidémies se propagent via l’eau

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  • Chez les oiseaux sauvages, les épidémies se propagent via l’eau

    Le virus H1N1 menace actuellement la planète d’une pandémie de grippe A. Mais qu’en est-il de son tristement célèbre cousin H5N1 et autres virus de grippe aviaire ? Les chercheurs de l’Institut de Recherche pour le Développement ont étudié les populations d’oiseaux en Camargue et découvert que le virus pouvait persister dans l’eau.

    Les virus de la grippe aviaire ne présentent que peu de risque de contamination pour l’homme. En effet, elle n’est pas transmissible d’humain à humain. Ces derniers ne contractent la maladie que lors de contacts étroits, prolongés et répétés avec des animaux infectés.

    En revanche, alors que H1N1 n’est pas très virulent, certains virus comme le H5N1, peuvent entraîner une maladie sévère, dont l’issue peut être fatale. Chez les oiseaux, la situation est plus complexe : les symptômes sont variables, d’une maladie bénigne chez les oiseaux sauvages jusqu’à une infection rapidement mortelle chez les volailles domestiques.

    Comment une épidémie se déclare-t-elle ? Jusqu’à présent, les pays du Sud étaient montrés du doigt, notamment pour le H5N1, accusés de contaminer le Nord via les oiseaux migrateurs. Une explication un peu rapide selon les chercheurs de l’IRD qui montrent que les flambées épidémiques et les migrations ne sont pas synchrones.

    Afin de comprendre comment surviennent les flambées épidémiques, les chercheurs ont compilé des données démographiques et épidémiologiques sur les oiseaux sauvages circulant en Camargue de septembre 2005 à juillet 2006. Pour quelque 250 espèces d’oiseaux, la Camargue est une halte migratoire indispensable à l’automne et au début du printemps sur leur trajet entre l’Europe et l’Afrique. Une position qui fait de cette zone humide du sud-est de la France un « point chaud » potentiel pour l’introduction et la transmission de pathogènes par les oiseaux sauvages.

    Canards, passereaux, mouettes, hérons et flamants roses, … plus de 90 espèces ont été passées en revue. Les scientifiques ont ensuite développé un modèle mathématique qui reproduit les dynamiques des virus et des populations de l’hôte – les oiseaux. Résultat ? Migrations et flambées d’influenza ne coïncident pas. Les premières n’expliquent pas complètement la dynamique de la maladie observée.

    Les épidémies ne sont donc pas nécessairement dues à l‘arrivée des oiseaux. Les particules virales sont persistantes dans l’environnement aquatique et les flambées épidémiques sont déclenchées par un ou plusieurs autres facteurs. Les travaux réalisés par les chercheurs de l’IRD font l’objet d’une publication dans le journal Infection, Genetics and Evolution.

    Par Sciences et avenir
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