A l'occasion d'une journée d’étude consacrée à la «qualité des viandes et aux produits carnés», le sous-directeur au ministère du Commerce a annoncé qu'il y a eu 6.500 cas d’intoxication alimentaire en 2005 dont 40% sont domestiques. Il a été aussi communiqué des chiffres qui font un peu frémir quand même à savoir que sur 320.000 tonnes de viandes rouges produite localement mises sur le marché national il n'y a que 25% qui sont soumises à des contrôles de qualité(des contrôles sanitaires) . Ce qui revient à dire que 75% de la viande rouge n'est jamais contrôlé. Alors forcément en fin de compte les 6.500 cas d'intoxication alimentaire semblent plus relatifs. Le sous directeur pointe aussi l'index vers la responsabilité du consommateur qui achète de la viande à faible coûts mais là il se trompe de cible. Si le niveau de vie était meilleur et si la viande était à un prix abordable, le consommateur algérien aurait certainement une attitude plus "responsable".
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« Sur 6.500 cas d’intoxication alimentaire recensés par le ministère du Commerce, 40% sont domestiques», a déclaré M. Bousnadji, sous-directeur au ministère du Commerce, lors d’une journée d’étude consacrée à la «qualité des viandes et aux produits carnés», organisée hier à l’Aurassi. En attendant des services de contrôle efficaces (en nombre et en qualité), en attendant que l’ensemble des secteurs concernés assument leurs rôles respectifs et en attendant que la législation soit révisée dans le sens d’un contrôle plus strict et d’une meilleure définition des prérogatives et une délimitation précise des domaines de compétence, le citoyen est appelé à être doublement vigilant quant à la qualité de ce qu’il consomme. Cela est particulièrement valable pour la consommation des viandes dont une grande partie de ce qui est mis sur le marché n’est pas contrôlée.
Selon les chiffres livrés hier, sur 320.000 tonnes de viandes rouges produites localement et mises sur le marché national en 2004, seules 80.000 tonnes (soit 25% seulement) sont soumises au contrôle de qualité (dont le volet sanitaire). Ce qui veut dire que «240.000 tonnes de viandes rouges échappent à tout contrôle», apprend-on de la communication de Mlle Ounas Djaouida, cadre au ministère du Commerce. Quant aux 80.000 tonnes (pour l’année 2004) de viande rouge fraîche et congelée importée, elle est «soumise à un contrôle systématique aux frontières».
Les activités de contrôle des viandes et des produits carnés sont essentiellement prises en charge par 1.490 médecins vétérinaires (relevant du ministère de l’Agriculture) et par 1.500 agents de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes relevant du ministère du Commerce. Il paraît de plus en plus évident que les vétérinaires et les agents de contrôle du ministère du Commerce ne peuvent à eux seuls (2.990 intervenants au total) assumer cette mission de contrôle de toutes les viandes mises sur le marché national. Pour le secrétaire général du ministère du Commerce, M. Amar Boularak, «parallèlement aux opérations de contrôle, c’est aux consommateurs d’êtres vigilants, de faire attention aux viandes qu’ils consomment et de ne pas acheter dans les marchés illégaux ni sur les abords des routes».
N’est-il pas facile de responsabiliser les consommateurs au lieu de renforcer les contrôles ? «Les contrôles sont en train d’êtres renforcés, notamment par le renforcement des ressources humaines et l’élévation des niveaux de compétence des agents», rappelle le SG du ministère. «Mais, ajoute M. Boularak, il y a lieu de délimiter les domaines de compétence» des différents intervenants dans la chaîne commerciale. M. Boularak rappelle que les agents de contrôle de son département sont censés contrôler les commerçants assujettis, et non pas d’aller à la recherche des lieux sauvages de vente de viandes. «Néanmoins, ajoute-t-il, nos inspecteurs tentent de contrôler également ces marchés illégaux». Notre interlocuteur suggère que les autres secteurs (comme les collectivités locales, ndlr) interviennent pour lutter contre ces lieux sauvages où l’on vend différents produits alimentaires et en particulier des produits très sensibles comme les viandes.
Cependant, Boularak insiste sur la responsabilité des consommateurs qui sont attirés par des prix abordables (au prix de leur vie !) des viandes vendues dans les marchés incontrôlés. Il rappelle à ce titre l’hécatombe qu’a connue Sétif durant l’été de l’année 1998 où 44 personnes mortes de botulisme à la suite de consommation de «cachire» vendu à la criée dans des «404 bâchées». Le SG du ministère du Commerce a également insisté sur le rôle de la justice qui doit, dit-il, sanctionner les contrevenants.
Source: Le Quotidien d'Oran
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« Sur 6.500 cas d’intoxication alimentaire recensés par le ministère du Commerce, 40% sont domestiques», a déclaré M. Bousnadji, sous-directeur au ministère du Commerce, lors d’une journée d’étude consacrée à la «qualité des viandes et aux produits carnés», organisée hier à l’Aurassi. En attendant des services de contrôle efficaces (en nombre et en qualité), en attendant que l’ensemble des secteurs concernés assument leurs rôles respectifs et en attendant que la législation soit révisée dans le sens d’un contrôle plus strict et d’une meilleure définition des prérogatives et une délimitation précise des domaines de compétence, le citoyen est appelé à être doublement vigilant quant à la qualité de ce qu’il consomme. Cela est particulièrement valable pour la consommation des viandes dont une grande partie de ce qui est mis sur le marché n’est pas contrôlée.
Selon les chiffres livrés hier, sur 320.000 tonnes de viandes rouges produites localement et mises sur le marché national en 2004, seules 80.000 tonnes (soit 25% seulement) sont soumises au contrôle de qualité (dont le volet sanitaire). Ce qui veut dire que «240.000 tonnes de viandes rouges échappent à tout contrôle», apprend-on de la communication de Mlle Ounas Djaouida, cadre au ministère du Commerce. Quant aux 80.000 tonnes (pour l’année 2004) de viande rouge fraîche et congelée importée, elle est «soumise à un contrôle systématique aux frontières».
Les activités de contrôle des viandes et des produits carnés sont essentiellement prises en charge par 1.490 médecins vétérinaires (relevant du ministère de l’Agriculture) et par 1.500 agents de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes relevant du ministère du Commerce. Il paraît de plus en plus évident que les vétérinaires et les agents de contrôle du ministère du Commerce ne peuvent à eux seuls (2.990 intervenants au total) assumer cette mission de contrôle de toutes les viandes mises sur le marché national. Pour le secrétaire général du ministère du Commerce, M. Amar Boularak, «parallèlement aux opérations de contrôle, c’est aux consommateurs d’êtres vigilants, de faire attention aux viandes qu’ils consomment et de ne pas acheter dans les marchés illégaux ni sur les abords des routes».
N’est-il pas facile de responsabiliser les consommateurs au lieu de renforcer les contrôles ? «Les contrôles sont en train d’êtres renforcés, notamment par le renforcement des ressources humaines et l’élévation des niveaux de compétence des agents», rappelle le SG du ministère. «Mais, ajoute M. Boularak, il y a lieu de délimiter les domaines de compétence» des différents intervenants dans la chaîne commerciale. M. Boularak rappelle que les agents de contrôle de son département sont censés contrôler les commerçants assujettis, et non pas d’aller à la recherche des lieux sauvages de vente de viandes. «Néanmoins, ajoute-t-il, nos inspecteurs tentent de contrôler également ces marchés illégaux». Notre interlocuteur suggère que les autres secteurs (comme les collectivités locales, ndlr) interviennent pour lutter contre ces lieux sauvages où l’on vend différents produits alimentaires et en particulier des produits très sensibles comme les viandes.
Cependant, Boularak insiste sur la responsabilité des consommateurs qui sont attirés par des prix abordables (au prix de leur vie !) des viandes vendues dans les marchés incontrôlés. Il rappelle à ce titre l’hécatombe qu’a connue Sétif durant l’été de l’année 1998 où 44 personnes mortes de botulisme à la suite de consommation de «cachire» vendu à la criée dans des «404 bâchées». Le SG du ministère du Commerce a également insisté sur le rôle de la justice qui doit, dit-il, sanctionner les contrevenants.
Source: Le Quotidien d'Oran
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