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Haï El-Massakine

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    Haï El-Massakine
    par El-Guellil
    En 1993, Hiba,fille algérienne,eut l’aubaine de s’inscrire en 2ème année primaire «classique» à l’école privée «Ezzahra» à Héliopolis, actuellement MasrEl-Gadida, en Egypte. Au préalable, Hiba devrait subir un test de niveau,en arabe, car nos frères égyptiens ont l’idée toute faite qu’on est «Faransawi». Elle fut donc soumise à une dictée qu’elle passa avec succès.

    C’est une copte teint brique, qui lui fit la dictée. L’éducatrice sautilla de joie et convia ses collègues pour leur annoncer: «Btektob aarabi ! (Elle écrit en araaabe !). C’est l’exploit ! Hiba fut admise à l’école privée «Ezzahra».

    Hiba fut accueillie solennellement par la directrice de l’établissement scolaire, qui lui remit la liste des articles scolaires et, tenez-vous bien, un billet d’achat d’un costume-tablier des galeries «Omar Afendi», un costume-tablier sur commande, confectionné à la demande de l’établissement et comprenant des motifs propres à l’école. Ce costume-tablier est constitué d’une jupe gris foncé, un chemisier gris clair et un pull léger en laine (à porter en hiver). Le chemisier est frappé d’un écusson portant le nom d’établissement d’éducation. Comme ça, si il arrive qu’un ou une élève s’égare dans le grand Caire, ils sont vite retrouvés. Les garçons,eux, portaient des pantalons gris avec des chemises tirant vers le bleu ciel et des cravates rouges. A voir ces apprenants et apprenantes affluer vers leurs écoles le matin dans ces uniformes spécifiques à chaque école, on ne peut que crier «Quel beau spectacle !». On dit que même dans l’ex-URSS,on adoptait ces tabliers pour différencier entre les chkolniks (écoliers). N’est-ce pas monsieur le ministre ?

    Hiba, qui réussit, dans le passé avec succès, sa dictée en arabe, en terre du Nil, est actuellement professeur de français dans un CEM en Algérie. Insolite ! Elle fait « vacataire ». Elle n’a pas le droit de faire la grève. Elle doit se taire.

    Pas un mot ! Pas un mot ! Elle a toujours ses maux d’estomac de peur d’être délogée, d’un moment à l’autre, par un(e) «M’rassem(a)». Elle attend sa rémunération de l’année passée. Elle a toujours cet espoir d’être une «Moudmaja», car elle n’espère rien des concours. Pour concourir son père peut toujours courir.

    En attendant, Hiba enseigne à ses différents élèves, vêtus de différents tabliers, les mots qui ont le même champ lexical tel que : table,tableau, tablier. C’est ce que nous a raconté Hamimi de Tighennif.

    Le Quotidien d'ORAN
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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