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Rapport Shangai sur les universités: L'Algérie à la 4116e place

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  • Rapport Shangai sur les universités: L'Algérie à la 4116e place

    Grâce à sa première université, Djillali-Liabès, l'Algérie s'est classée à la 4 116e place dans le fameux classement de Shangai qui compte six mille universités dans le monde. Une autre université, celle de Tlemcen, se situe à la 4 143e place.

    Classement des universités algériennes dans le monde

    L'Algérie dans le top 100 arabe et africain

    Grâce à sa première université, Djillali-Liabès, l’Algérie s’est classée à la 4 116e place dans le fameux classement de Shangai qui compte six mille universités dans le monde. Une autre université, celle de Tlemcen, se situe à la 4 143e place.

    Les experts discutent de ce classement mais il s’est imposé comme une référence qui fait autorité. Chaque année, sa publication est attendue et que l’on soit d’accord ou pas sur les critères retenus et la méthodologie employée, elle est reprise dans le monde entier. Le classement 2009, qui vient d’être établi le 31 octobre, fait la part belle aux Etat-Unis. Ainsi, à titre d’exemple, les 21 premières universités de la planète sont toutes américaines ! Sur les 50 premières, 40 sont des Etats-Unis. Et sur les 100 premières, soixante-six… C’est dire à quel point l’Amérique domine le monde dans la qualité de son enseignement. La France, à titre de comparaison, voit sa première université classée au rang de 129e. Quant à l’Algérie, et son université Djilali-Liabes, on la retrouve sur le top 100 africain, 23e et sur le top 100 arabe 29e. Le classement africain est entièrement dominé par l’Afrique du Sud, puisque pas moins de 12 universités de ce pays sont classées sur les 15 premières. En termes de présence, l’Algérie se tire plutôt bien avec 11 universités retenues dans le top 100 africain. Dans ce lot cependant, le classement est plutôt mauvais, à l’exception toute relative des universités Djillali-Liabes (29e) et Tlemcen (30e). Les plus mauvaises sont Béjaïa (86e), Boumerdès (91e), ou encore l’Université des sciences et de la technologie d’Oran (98e, soit avant-dernière). Il en est de même pour le Maroc qui a sensiblement un nombre d’universités retenu dans le top et un classement similaires à l’Algérie.

    La grosse surprise vient de la Tunisie dont une seule université a été retenue et qui est classée parmi les toutes dernières.

    Quant au classement arabe, la position maghrébine reproduit les mêmes caractéristiques. Algérie et Maroc sur un pied d’égalité avec un peu moins d’une dizaine d’universités retenues. La Tunisie (seulement deux) est loin derrière. L’ensemble du top arabe est dominé par l’Arabie saoudite (qui s’octroie les 5 premières places) et l’Egypte (6e et 8e sur les dix premières). Béjaïa est avant-dernière avec la Tunisie.

    Au plan mondial, l’Arabie saoudite, première dans le monde arabe, se classe à la 197e place, beaucoup mieux que l’Afrique du Sud, première en Afrique, qui est la 405e et bien entendu que le Maroc (3 653e) ou encore l’Algérie (4 116e).

    Que penser de ce classement algérien ? Si on veut voir positivement les choses, nous dirons qu’il est meilleur que les précédents. Les progrès sont minimes mais ils sont là. Nonobstant la pertinence, qui demeure discutable, du classement de Shangai, nous pouvons dire que l’Algérie se situe, par la qualité de ses universités, dans la deuxième moitié mondiale. Un rang équivalent à 60e sur 100. Mais on peut aussi voir les choses négativement.

    Relativement à l’Afrique ou aux autres pays arabes, le fait de se retrouver à la trentième place (en moyenne) indique clairement que le tableau est noir. Il existe de gros problèmes dans nos universités qui ne peuvent plus continuer de se prévaloir du nombre d’étudiants enregistrés chaque année.

    Il y a une vraie lacune, susceptible de remettre en cause la pertinence de notre politique nationale en la matière et la compétence même de nos institutions et de leurs dirigeants (des rectorats au ministère) celle de la qualité. Quels que soient les arguments que l’on peut développer contre le classement de Shangaï, le problème est là.

    Par Brahim Djallil

  • #2
    Les critères retenus par le classement de Shangaï

    Contrairement à ce que peuvent laisser penser des campagnes médiatiques nationales contre nos universités, à l’occasion du classement de Shangaï, souvent initiées ou amplifiées d’ailleurs par les universitaires eux-mêmes, ce n’est pas le fonctionnement des établissements universitaires qui est directement mis en cause mais les ressources humaines qui les composent. Avec des prix comme celui du Nobel ou des médailles Fields, l’université gagne beaucoup de places dans le classement général (jusqu’à 30% !) Mais pas seulement. Il suffit d’avoir publier dans des revues spécialisées comme Nature ou Science, ou d’avoir été fréquemment cités par d’autres chercheurs, pour faire bénéficier son université d’un progrès substantiel dans le classement général. Or, ni nos universitaires ni nos chercheurs ne font l’effort de publier ailleurs que dans des journaux non spécialisés dans des espaces journalistiques avec des titres trompeurs sous forme de «Contribution» et autres «Idées» etc. La ruse ne passe pas, malgré les notes de bas de pages et les qualités de «docteur» ou «experts» qui encombrent ces journaux. Il suffit pourtant d’être «indexé» par Sciences Citation pour que ces soit-disant «Contribution» ait une quelconque valeur.

    Naturellement, si l’université en question est de taille relativement réduite, les efforts produits par ses membres enseignants n’en seront que plus appréciés. Au niveau politique, le ministère de l’Enseignement supérieur devrait, dans un souci d’améliorer le rendement de ses établissements, rendre obligatoire la publication dans des revues scientifiques sérieuses d’articles et de travaux dont dépendront la carrière et la promotion de chaque chercheur ou enseignant. Quand on sait que chez nous, des chercheurs sont grassement rétribués pour ne rien publier, et faire acte de présence, on ne peut s’empêcher de penser que le mal est aussi au niveau politique.

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    • #3
      Classement des universités de Shangaï

      Historique et critiques

      Le classement académique des universités mondiales ou classement de Shanghaï (appellation commune du Academic Ranking of World Universities en anglais) est un classement des principales universités mondiales, établi par des chercheurs de l’université Jiao-Tong de Shanghaï en Chine. Ces institutions sont classées selon six critères (voir ci-dessous) comme le nombre de publications dans deux revues scientifiques et le nombre de prix Nobel attribués aux élèves et aux équipes pédagogiques. Les créateurs du classement soulignent eux-mêmes certaines de ses limites, notamment un biais en faveur des pays anglophones et des institutions de grande taille et les difficultés à définir des indicateurs adéquats pour classer les universités spécialisées dans les sciences sociales. Le but initial de ce classement était de comparer les universités chinoises avec les meilleures universités mondiales. Pour répondre à la demande du président de l’université Jiao Tong qui souhaitait pouvoir envoyer ses étudiants dans les meilleures universités, le professeur Nian Cai Lu, un chimiste travaillant pour cette université, établit un premier classement en 2003. Faute de moyens et ne disposant que de deux collaborateurs, il va alors au plus simple, ne prenant en compte que des données accessibles par Internet et jugées objectives : nombre de prix Nobel et médailles Fields (pour les mathématiques), le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline, nombre de publications dans les revues scientifiques Nature et Science et le nombre de chercheurs répertoriés dans deux bases de données d’articles scientifiques, l’une sur les sciences humaines, l’autre sur les sciences pures. La publication de ce classement six mois plus tard connaît immédiatement un important écho mondial.20 % du poids des critères proviennent du nombre de professeurs ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields. Cependant, une université avec un budget élevé peut proposer un poste à un tel professeur, sans qu’il ait une charge de travail significative, afin d’augmenter la notoriété de l’établissement. De plus, les médaillés, et particulièrement dans le cas du prix Nobel, ont produit l’essentiel de leurs travaux de recherches avant la remise du prix et leur présence comme qualité de la recherche à venir est donc discutable.

      Un prix Nobel obtenu par un professeur d’université français peut valoir deux fois moins qu’un Nobel obtenu par un professeur d’université américain ou britannique. En effet, la recherche française s’effectuant en général dans des unités mixtes de recherche, associant des universitaires au CNRS, le classement Shanghaï attribue 50 % du bénéfice à l’université et 50 % à l’organisme du CNRS.

      Mais puisque le CNRS et les autres organismes de recherche français n’apparaissent pas dans le classement Shanghaï, cela veut dire que «la moitié du bénéfice du prix ne profite à personne et s’évapore complètement», pour Albert Fert. Pour ce qui concerne les 60 % de la note, qui dépendent du décompte d’articles et du nombre de citations, «le principe général est le même que pour les prix. (...) dans le cas de publications d’un laboratoire universitaire associant l’université et un organisme comme le CNRS, à peu près 50 % du bénéfice resteront en général à l’université et 50 % s’évaporeront en ne profitant à personne.»

      Le classement considère presque exclusivement les publications de langue anglaise (essentiellement américaine et britannique). Même s’il est devenu souhaitable, dans certains secteurs scientifiques, de publier dans une revue britannique (notamment Nature) ou américaine (notamment Science magazine), la promotion de travaux se fait également lors de conférences ou dans des revues non-anglo-saxonnes, et ce, pour des raisons multiples (coût, accessibilité, pertinence, impact, etc.). Par ailleurs, si les deux revues centralisent une part importante des publications en sciences exactes, leur influence en sciences humaines est plus faible. De fait, la publication des travaux de sciences humaines ne se fait pas majoritairement en langue anglaise. Elle est donc, à ce titre, négligée par ce classement.

      Les systèmes éducatifs sont différents, certains ayant une sélection à l’entrée des universités (pays anglophones) et d’autres non (France). Cependant, la recherche effectuée par les étudiants commence à partir d’un master, où la France pratique elle aussi une sélection. Le budget des universités peut varier de plusieurs ordres de grandeurs, Harvard, avec un capital de 35 milliards de dollars étant 100 fois plus riche que Paris-VI Jussieu. La taille est également très variable (l’aire urbaine de Paris compte 17 universités et un grand nombre de grandes écoles aux effectifs réduits, chacun de ces établissements étant compté séparément, tandis que les universités anglo-saxonnes réunissent plusieurs facultés regroupées dans le classement).

      La prise en compte de la qualité de l’enseignement par le seul nombre de prix Nobel et médaille Fields des anciens élèves peut sembler réducteur. En effet, le rôle d’une université n’est pas uniquement de former d’autres chercheurs, et aucun des moyens dédiés à l’éducation dans son ensemble n’est directement pris en compte.

      Sources : Agences

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      • #4
        Khodir Madani, enseignant et directeur de laboratoire de recherche

        «Depuis les années 90, l'université algérienne a beaucoup régressé»

        Le Jour d’Algérie : Quel est votre commentaire par rapport au rang qu’occupent les universités algériennes au dernier classement de Shangaï ?

        K. Madani : Je trouve que le classement des universités algériennes est loin d’être satisfaisant et que ce classement attribué par l’université Jiao Tong de Shangaïa met à nu les multiples lacunes dont souffre l’université algérienne. D’ailleurs, des universités telles que celle de Béjaïa est carrément hors classement.

        Quelles sont alors les causes qui font, selon vous, que nos universités sont très mal classées?

        Franchement, la situation des universités algériennes n’était pas aussi critique que ce qu’elle est de nos jours. Jusque dans les années 1990, on avait quand même de bonnes universités. Par la suite, un changement des lois est intervenu en 1999, pour soustraire des prérogatives aux conseils scientifiques, aux comités scientifiques des départements, des facultés et des universités et les mettre entre les mains du recteur. Ces mesures de loi ne permettent pas à un directeur de recherche d’acheter un stylo sans passer par l’administration. Il lui est strictement interdit d’acheter un micro-ordinateur ou avoir un bon d’essence, au moment où tout est permis pour l’administration rectorale. L’autre problème qui entrave la recherche est celui de manque de textes qui légifèrent le financement public de la recherche scientifique.

        L’autre élément qui fait que les universités algériennes soient mal classées dans le classement Shangaï est que leur publication ne figure pas dans les revues et journaux scientifiques de renom qui font le poids par leur importance sur des mesures telles que celles prises en compte dans l’Impact Factor.

        Face à toutes ces mesures, les chercheurs algériens préfèrent alors publier leurs recherches avec des universités étrangères à haut Impact Factor.

        On a parlé ces derniers temps d’un contrat de partenariat entre l’université de Béjaïa et le Groupe Cevital, de quoi s’agit-il au juste ?

        En fait, c’est un projet qui date de quelques années déjà et qui n’a encore pas donné de fruits et je peux vous dire que cela n’aboutira pas étant donné la manière avec laquelle il a été passé. D’ailleurs, rien n’a filtré au sujet du mécanisme de cet accord.

        Pourtant, l’idée est bonne en elle-même et consiste à trouver des fonds privés pour un projet scientifique. Il faudrait aussi qu’on comprenne que la recherche scientifique sert l’intérêt public.

        Le Jour d'Algérie

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        • #5
          L'Algérie dans le top 100 arabe et africain
          Ils ont pas honte d'écrire ça?

          L'Algérie n'est pas la dernière au monde youpi!

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          • #6
            L’autre élément qui fait que les universités algériennes soient mal classées dans le classement Shangaï est que leur publication ne figure pas dans les revues et journaux scientifiques de renom qui font le poids par leur importance sur des mesures telles que celles prises en compte dans l’Impact Factor.
            ce qu'on n'osera jamais dire c'est que la langue utilisée dans l'université algerienne est peut etre le principal frein a son entrée dans le monde moderne.
            non je ne parle ni de l'arabe , ni du kabyle.

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            • #7
              L'Algérie n'est pas la dernière au monde youpi!
              Je rejoint Moha, c'est bien la seule consolation!!!!!

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              • #8
                Comme nos journalistes peuvent-ils écrire des articles sans avoir consulter le classement ? Peut-on leur faire confiance sur l'analyse quand ils ne s'assurent même pas de collecter les bonnes informations ? Et puis plus simplement: pourquoi ils inventent des chiffres ?

                C’est dire à quel point l’Amérique domine le monde dans la qualité de son enseignement. La France, à titre de comparaison, voit sa première université classée au rang de 129e
                La première université française est classée 40ème (Paris-VI), suivi de Paris-XI (43) et de l'ENS (70).

                Ainsi, à titre d’exemple, les 21 premières universités de la planète sont toutes américaines !
                Cambridge (4ème) et Oxford (10ème) sont américaines ?

                ...Etc

                Pour le reste, il faut peut-être interroger les critères du classement pour l'interpréter correctement.

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                • #9
                  Je crois qu'il n'a pas lu ce classement avant de parler, il l'a fait à coup de baguette magique ou je ne sais quoi.
                  En tout cas on se tape royalement la honte au niveau arabe. Espérons que KAIST relève le niveau.
                  La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                  • #10
                    1er biais : C'est un rapport basé sur du comptage, il favorise donc les grandes universités (en taille).

                    wikipedia

                    Nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves
                    Nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les chercheurs
                    Nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines
                    [Nombre d'] Articles publiés dans Nature et Science entre 2000 et 2004
                    [Nombre d'] Articles indexés dans Science Citation Index, et Arts & Humanities Citation Index

                    2ème biais : il favorise complètement la langue anglaise, par la sélection des revues

                    3ème biais : l'interaction université / centre de recherche / recherche privée / recherche semi publique ... au dosage varaible selon les pays

                    4ème biais : idem pour les les budget. Les universités américaines ont un budget très supérieurs, Wikipedia donne un rapport 100 entre Harvard (35G$ !) et Jussieu.

                    5ème biais : la qualité de l'enseignement ne peut se mesurer aux résutats, si la sélection à l'entrée ne garde que les meilleurs. C'est un biais connu et il existe à la place un indicateur différenciel qui évalue la différence entre l'entrée et la sortie, et en France les 1er de la classe ne sont pas les "grands" lycées parisiens mais d'obscurs lycées.

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                    • #11
                      Nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves
                      Nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les chercheurs
                      Avec ces deux critères, ce n’est pas demain la veille qu’une université Algérienne entrera au Top 500.

                      20 % du poids des critères proviennent du nombre de professeurs ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields.

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