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Le 1er Novembre 2009, un jour comme les autres...

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  • Le 1er Novembre 2009, un jour comme les autres...

    Un jour banalisé de novembre





    Que reste-t-il du 1er Novembre 1954 ? Rien ou presque, au plan de la forme chaque date anniversaire est un jour comme les autres, rien ne la distingue des 364 autres. En dehors de quelques manifestations dans la capitale, feux d’artifice la veille, et à travers le pays le traditionnel recueillement, le jour même, à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale, rien de plus pour échapper à la banalisation d’une date historique censée peser de son poids sur la conscience nationale. Un état de fait qu’on ne peut que malheureusement déplorer, accentué par un désintéressement général vis-à-vis de l’histoire immédiate de l’Algérie. Quant à la « ferveur nationale », on la retrouvera dans le foot, plus exactement dans l’équipe des Verts et dans son parcours pour sa qualification à la Coupe du monde et pas dans la commémoration de la lutte armée du peuple algérien pour son indépendance.
    « A qui la faute » ? D’abord au pouvoir politique depuis l’indépendance qui a vu dans l’acte primordial d’écriture de cette période de l’histoire, le moyen de sa légitimation au point d’en faire un instrument idéologique de domination d’un clan (ou de clans), à la tête de l’Etat algérien et de ses institutions. Depuis, rien n’a été officiellement fait pour prouver le contraire, ce processus ne fait que s’accentuer et le fossé s’élargir entre le peuple et ses dirigeants à travers cette « appropriation » exclusive de l’histoire. Cette négation ou la manipulation des faits historiques et parfois leur occultation, n’ont fait qu’accroître ce désintéressement à l’égard du 1er Novembre 1954, toutes générations confondues ou presque. Comment s’étonner alors et crier au scandale quand des lycéens ont commis un acte jugé « blasphématoire » à l’égard de l’emblème national qui figurait dans un cadre accroché au mur de leur classe qu’ils ont outrageusement dénaturé et qu’ils n’ont sans doute voulu que que comme une simple blague de « potaches ». Cela suffisait-il, en dépit des demandes de pardon de leurs parents, de leurs amis, à les faire condamner à un an de prison ferme, eux qui étaient mineurs et inconscients de la portée de leur acte ? C’est un peu comme s’il fallait aujourd’hui récriminer un jeune pour qui Didouche Mourad, n’est uniquement qu’une grande rue de la capitale avec des magasins chics ! La faute c’est d’abord à ceux qui n’ont pas appris aux jeunes et aux moins jeunes à aimer ce pays, son histoire, ses symboles, ses héros, comme sont adulés les Verts, les Ziani, Saïfi et autres que beaucoup attendent de voir accomplir l’exploit, le 14 novembre prochain.




    Par Reda Bekkat El Watan.

  • #2
    Et voilà comment on traite leur famille, pendant que les pseudo dirigent.....

    Victime de la bureaucratie : Les déboires du frère de Ali La Pointe


    Pour établir l’acte de la fridha, il a eu fort à faire avec le mépris de certains agents.



    Il jure, par tous les saints patrons de Novembre, ne rien vouloir d’autre que « juste un peu plus de considération », dit-il. Il s’appelle Bahri Mohamed, il est fils et frère de chahid. Chahid au pluriel, comme c’est le cas pour des centaines de milliers de familles algériennes qui ont étét amputées d’un ou de plusieurs membres pour que renaisse la patrie. Son père, Lahbib Bahri, enlevé par les paras à La Casbah en 1957 et porté disparu depuis ; son frère, Ali La Pointe, Ali Amar, de son vrai nom, un héros national. « En ce premier novembre, je voudrais dire toute ma gratitude au Président. N’hayik sid raïs (chapeau Monsieur le Président) ! » L’obséquieuse et ironique boutade de Mohamed a pour motif : la bureaucratie dans toute sa splendeur.
    Pour établir l’acte de la fridha (acte notarié) spécifiant les ayants droit à la pension d’ancien moudjahid et fils de chahid, Mohamed a eu fort à faire avec le mépris de certains agents de l’Etat. Le notaire exigera de lui la présentation du livret de famille de son défunt père ; un document qu’il ne détient pas. Pour se faire délivrer une copie du livret en question, il se présente à la mairie de Miliana, fort des « attestations communales de membre de l’ALN de l’OC (organisation civile) ALN » portant les noms de son père et frère. « Je dois vous dire d’abord que j’ai été reçu comme un malpropre. Le préposé au guichet de l’état civil refuse de considérer les attestations en question et exige soit un extrait d’acte de décès de mon père, disparu pendant la guerre, ou une déclaration de perte du livret de famille.
    Sur ces entrefaites, je cours vers le commissariat de Belfort, (El Harrach), là aussi, on ne veut rien savoir et rien me délivrer. Un des officiers me reçoit. Je lui fais un topo de la situation sans lui dire que j’étais le frère à Ali La Pointe. Il m’interroge avec dédain. Ton père est vivant ? Non. Il est mort… chahid… disparu… ta mère ? Aussi, décédée. Alors, t’as pas le droit… » Mohamed se dit « désabusé », « perdu ». « A qui dois-je m’adresser si ce n’est au Président en personne. Si j’ouvre droit à cette pension, comme le stipule la loi relative au chahid et au moudjahid adoptée en 1999 et au décret exécutif portant revalorisation des pensions de moudjahidine et des ayants droit des chouhada de 2008, pourquoi me la refuse-t-on ? », s’interroge-t-il. Les voies de l’administration sont-elles à ce point impénétrables !




    Par M. Az. El Watan

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    • #3
      Mais malheureusement, dans cette date, il y a aussi 2009...

      FLN : «Nous soutenons l’appel du Président à lutter contre la corruption et, à notre tour, nous allons mener une bataille sans merci contre ce fléau.»
      Lequel des 2 fléaux ?
      Le 2 novembre, que retenir du 1er Novembre ? Un fait qui, à mes yeux, définit, à lui tout seul, l’indépendance confisquée. Les journalistes d’ Al Khabar ont reçu une visite plutôt inattendue ces derniers jours. Des citoyens se sont déplacés au siège de ce grand quotidien arabophone pour annoncer qu’au bout de moult démarches pour tenir le coup, au bout de mille et un sacrifices pour garder le cap, au bout de quantité de tentatives pour ne pas sombrer, au bout du désespoir, le leur et celui de leurs familles, ils se sont résolus à… vendre leurs reins pour survivre, pour se nourrir. Voilà ! Face à ça, je refuse d’entamer ne serait-ce qu’un soupçon de débat sur «qui dirigeait véritablement la base de l’Est ?», sur «la primauté de l’intérieur sur l’extérieur », sur «qui a vendu le commando Ali Lapointe ?», sur «était-il judicieux pour le FLN d’appeler à une grève générale en 1956 ?» sur «les purges dans les rangs messalistes et dans ceux du PC», sur «la véritable tête pensante de la Révolution» ou encore sur «comment écrire l’histoire, l’épopée de la guerre de Libération ?». Je refuse cela tout net pour des raisons… néphrétiques ! Pour une histoire de reins ! Le fait même que 55 ans après le déclenchement de la guerre de Libération il puisse y avoir des Algériennes et des Algériens réduits à vendre leurs organes pour que leurs enfants boivent un peu de lait m’interdit de prononcer, même du bout des lèvres, le mot «indépendance ». Chaque médaille décernée, chaque discours grandiloquent sur les batailles gagnées valeureusement, chaque diplôme frappé en son angle des couleurs nationales et du ruban de la République, chaque distinction doit être, à mes yeux, encoché, entaillé, balafré de et par ce fait indélébile, incensurable, impossible à cacher et sur lequel aucun décret officiel ne peut jeter de voile castrateur : en novembre 2009, des citoyens algériens vendent leurs reins pour ne pas mourir de faim. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
      H. L.

      Le soir d'Algérie.

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      • #4
        Bon, faut le dire: c'est tant mieux.
        C'était une révolution, et les révolutions finissent toujours par se faire récupérer par une poignée d'hommes qui revendiquent tous les droits dans le pays libéré.
        C'est vrai que si on est libre aujourd'hui c'est grâce aux sacrifices des Martyrs Allah yerhamhoum. Mais ce n'est nullement grâce aux faux moudjahidines, aux fils de petits-fils des cousines de Martyrs,.... qui continuent à puiser de cette mémoire collective leur influence.
        Etant donné que le terme arabe "moudjahid" appartient à un vocabulaire plutôt religieux (ça vient du "Djihad", terme francisé pour une autre raison), je crois que ça signifie que les moudjahidine ont accompli leur devoir en 54-62, donc il ne méritent ni salaire ni privilèges.
        On est en 2009, et on continue à voir des slogans du genre "Le frère Moudjahid Boutef, candidat à la présidentielle", c'est honteux! Dois-je être désolé d'être né en 1984 (ce qui signifie que je n'appartiens pas à la classe de ceux qui ont servi l'Algérie) ? Je ne pense pas.

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