Le général de la Casbah, Yacef Saadi a révélé que le chahid Larbi Ben Mhidi était venu à Alger pour essayer de savoir qui était derrière les bombes qu’il faisait exploser. Le commandement de la révolution craignait que les chiites en soient responsables et qu’ils utilisent cette activité pour partager le pouvoir avec l’ALN et le FLN. Au forum d’Echorouk, Saadi a également répondu au bourreau français Aussarès qui l’accuse d’avoir dénoncé Ali La Pointe.
- Yacef Saadi revient sur son arrestation par les autorités suisses. Il a ensuite été remis aux autorités françaises, emprisonné trois mois durant, puis relâché lorsqu’il s’est engagé à travailler comme espion pour les services du renseignement français. Saadi est revenu en Algérie et a commencé avec ses amis moudjahidine à exécuter des opérations contre l’occupant.
- L’invité du forum d’Echorouk raconte qu’après le déclenchement de la révolution en 1954, Larbi Ben Mhidi qui venait de participer au congrès de la Soummam est arrivé à Alger pour tenter d’identifier qui était derrière les bombes qu’il faisait exploser. Le commandement de la révolution craignait que les chiites en soient les commanditaires dans le but de partager le pouvoir avec l’ALN et le FLN.
- L’intervenant indique qu’il a fait visiter à Ben Mhidi le laboratoire où étaient fabriquées les bombes, ajoutant que ce dernier était si impressionné par la Casbah qu’il a décidé d’y séjourner.
- Saadi poursuit: «J’ai préparé à Ben Mhidi un refuge à El Biar et je lui ai falsifié une carte d’identité afin qu’il puisse circuler librement. Les choses ont basculé quand un dénommé Ben Chikou a été arrêté dans un barrage de sécurité et qu’il a cité le nom de Chergui Brahim qui sous la torture a informé la police d’un certain nombre de caches où se réfugiait Ben Mhidi, dont celle de Didouche Mourad. Ben Mhidi y était et a ouvert la porte en pyjama alors que sa valise était prête, en attendant le moment propice pour le faire sortir d’Alger. Il a été arrêté et remis au général Béjart en mars 1957».
- Sur la tribune d’Echorouk, Saadi raconte l’épisode de la Bluette qui a fait plusieurs centaines de victimes parmi les enfants de l’Algérie.
- Cette stratégie de l’occupant visait à pratiquer toutes sortes de tortures sur les algériens, membres du Front, sympathisants ou activistes, puis les contraindre à dénoncer ceux qui appuyaient de près ou de loin la guerre de libération armée.
- Oui pour l’indemnisation, non aux excuses !
- Yacef Saadi se dit sidéré par ceux qui demandent à la France de présenter ses excuses, et ajoute que lui refuse de formuler cette demande de la famille révolutionnaire et à laquelle s’attache le discours officiel de l’Etat. Il a cependant soutenu la nécessité du dédommagement des algériens pour les atteintes humaines et matérielles subies 132 ans durant.
- Si Djafar a par ailleurs appelé à la nécessité de revoir le nombre de martyrs et de ne pas le limiter au million cinq cents mille martyrs. L’invité du forum ajoute qu’il est étonné que la date fixée pour fête de l’indépendance soit le 5 juillet, alors qu’à cette même date, l’Algérie tombait aux mains des français.
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