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Afghanistan: Hamid Karzaï déclaré vainqueur de la présidentielle
Image © AFP
Le chef de l'Etat sortant Hamid Karzaï, le 1er août 2009.
La Commission électorale indépendante (IEC) d'Afghanistan a déclaré lundi le chef de l'Etat sortant Hamid Karzaï vainqueur de l'élection présidentielle, après le retrait dimanche de son rival Abdullah Abdullah avant le second tour.
"Nous déclarons que M. Hamid Karzaï, qui a rassemblé la majorité des voix au premier tour, et est le seul candidat présent au second tour, est le président élu d'Afghanistan", a déclaré le président de l'IEC, Azizullah Ludin.
Cette annonce intervient plus de deux mois après le premier tour du 20 août, qui avait été entaché de violences des talibans, d'une faible participation et de fraudes massives, en grande majorité au profit de M. Karzaï, au point qu'un quart des bulletins de vote au total (et un tiers de ceux du sortant) avaient dû être annulés.
M. Ludin a indiqué que la décision avait été prise en accord avec la loi électorale et la constitution afghanes, et "dans le plus haut intérêt du peuple afghan".
"L'annonce surprise de son excellence le Dr. Abdullah Abdullah (...) présentait de grandes difficultés quant à l'organisation d'un second tour de l'élection", a-t-il expliqué, précisant que "tous les membres de l'IEC ont atteint un consensus" sur cette décision.
Le principal rival du président sortant, l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, avait annoncé dimanche qu'il ne participerait pas au second tour, initialement prévu samedi prochain, après le refus de M. Karzaï de prendre en compte ses demandes visant à limiter les fraudes.
Au premier tour, M. Karzaï avait rassemblé 49,67% des voix, contre 30,59% à M. Abdullah.
Le chef de l'Etat sortant, convaincu d'avoir gagné au premier tour, n'avait accepté la tenue d'un second tour qu'après de fortes pressions internationales dans ce sens.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est arrivé lundi matin à Kaboul, où il a rencontré MM. Karzaï et Abdullah, avec qui il a parlé du processus électoral.
Cette élection par défaut risque de ne donner qu'une faible légitimité au président réélu, installé aux commandes du pays fin 2001, lorsqu'une coalition internationale menée par les Etats-Unis avait chassé les talibans du pouvoir, qu'ils détenaient depuis 1996.
AFP
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