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L'isolement des autistes en Algérie

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  • L'isolement des autistes en Algérie

    Des dizaines de pères de famille qui ont des enfants autistes sont obligés d’effectuer des déplacements vers l’un des trois centres à travers l'Algériel, l’un à Alger chez le professeur Ould-Taleb, les autres à Chéraga et Blida, pour une simple consultation de pédopsychiatrie.

    Ils sont obligés de parcourir plus de 300 km, distance entre la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj et lesdits centres. Il faut compter aussi les frais financiers, et l’accompagnement des malades autistes, ce qui n’est pas chose facile.

    Les pouvoirs publics et les autorités sanitaires doivent jeter un regard humaniste sur ces centaines d’autistes (sujets jeunes), souvent ignorés par la société qui ne les comprend pas ou ne cherche pas à le faire.

    On note l’absence quasi totale d’infrastructures d’accueil, d’activités telles que le théâtre, la mosaïque, la peinture ou la musique. Selon un psychiatre, qui exerce à titre privé, l'adolescent autiste s’exprime, partage, crée un environnement qui lui permet de cultiver pleinement ses richesses. Malheureusement, les structures sanitaires de la wilaya de Bordj-Bou-Arreridj ne possèdent ni compétences en matière d’éducateur ni d’espaces qui pourraient aider les enfants autistes à mieux appréhender le monde extérieur, et qui répondent à leurs questions existentielles.

    L’avenir des jeunes autistes est compromis une fois qu’ils se retrouvent adultes dans une société qui ne leur a pas offert des structures adaptées. Selon le Dr B. Larbi, l’autisme est «dérangeant». Il dérange la science, il dérange la société. Les autistes sont dérangeants, et, il faut le dire honnêtement, il n’existe de structures suffisantes en Algérie, ni de spécialistes pour prendre en charge ce type de maladie.

    Un psychologue, et écrivain de surcroît soutient que le système de santé en Algérie ne s’intéresse pas du tout aux autistes, ces derniers à l’âge adulte peuvent sombrer dans une folie radicale. «Le plus effrayant dans cette maladie est en ce qu’elle exprime de retraite, de coupure avec.»

    Dans la rue, dans la salle d’attente d’un cabinet médical, parfois en famille, le comportement de l’autiste n’est pas seulement excluant pour lui-même, il l’est aussi pour les parents et les proches que le regard d’autrui interroge et parfois soupçonne.

    Par le Soir
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