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Le journaliste Taoufik Ben Brik placé sous mandat de dépôt

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  • Le journaliste Taoufik Ben Brik placé sous mandat de dépôt

    Le procureur de la République a ordonné de l'emprisonner pour "agression et atteinte aux bonnes moeurs". Le journaliste tunisien est accusé de violence et tentative de viol. "Une affaire montée de toutes pièces" pour le faire taire, selon RSF.

    Le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik a été placé, ce vendredi 30 octobre à midi, sous mandat de dépôt par le procureur de la République pour "agression et atteinte aux bonnes moeurs", rapporte Reporters Sans Frontières (RSF).
    Il a été emprisonné à la prison civile de Mornaguia, à 20 km au nord de Tunis, après avoir été entendu jeudi, en catimini, par le procureur.
    "Les autorités nous ont menti", raconte au Nouvelobs.com Om Zied, co-rédactrice en chef de la radio tunisienne Kalima. "Les autorités avaient dit que Taoufik devait comparaître aujourd'hui devant le tribunal de première instance de Tunis, mais finalement il a discrètement été entendu hier [jeudi], sans avocat, par le procureur de la République. Celui-ci a choisit le l'emprisonner à la prison civile de Mornaguia."
    "On est passé d'une mise en garde à une réelle incarcération", note-t-elle. "On est toujours sans nouvelles de lui. Personne n'a pu le voir. Il n'y a toujours pas de date annoncée pour le jugement. "
    D'après les chefs d'accusation, il risque jusqu'à 18 mois de prison ferme, note RSF.

    "Toujours sans nouvelle"


    La femme de Taoufik Ben Brik, Azza Zarrad, confie au nouvelobs.com être "toujours sans nouvelle". Elle explique que "les avocats sont allés voir le procureur général pour demander l'autorisation de le voir enfin". Si ses avocats ne peuvent lui rendre visite, sa famille a été autorisée.
    Jeudi, Taoufik Ben Brik a été arrêté et écroué alors qu'il était convoqué par la police après la plainte d'une femme. Celle-ci affirme que le journaliste l'a agressé et a tenté de la violer en pleine rue, à Tunis.
    Mardi, Taoufik Ben Brik racontait au Nouvelobs.com son altercation avec la femme qui l'accuse. "Jeudi dernier, à Tunis, j'avais mis ma voiture dans un parking", explique-t-il. "Avant même que j'ai mis le contact, une voiture garée derrière moi m'a embouti. La conductrice, qui, je pense, était de la police, en est sortie, me criant dessus, m'accusant d'avoir voulu lui rentrer dedans ; elle déchire mes habits, essaie de me pousser à la violence", rapport-t-il. "Elle a essayé de m'amener à user de la violence pour m'inculper d'agression".

    "Une affaire montée de toutes pièces"


    Azza Zarrad s'inquiète surtout pour la santé de son époux. "Il atteint par le syndrome de Cushing, maladie chronique qui lui ôte toute immunité. Il doit rester dans un milieu sain, disposer d'une bonne hygiène de vie et surtout prendre des médicaments. En prison, il n'a rien de tout cela. Sans médicament, il peut tomber dans le coma et mourir...", explique-t-elle. Azza Zarrad appelle la Comunauté internationale à réagir.
    "Tout porte à croire qu’il s’agit d’une affaire montée de toutes pièces par les autorités pour inquiéter le journaliste, connu pour ses articles critiques à l’égard du président Ben Ali", lance RSF.
    Cette affaire est liée "aux fabulations d'une femme soi-disant agressée, mais aussi aux déclarations du Président qui souhaite traduire en justice toute personne critique vis-à-vis du pouvoir", estime Souhayr Belhassen, président de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH).
    Tous en appellent à la communauté internationale et à la France. Les Verts demandent à Nicolas Sarkozy et son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner de "condamner immédiatement et sans ambiguïté ces atteintes à la démocratie". La secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, enfonce le clou en appelant le chef de l'Etat a "oser dire qu'à l'évidence le régime tunisien est un Etat policier qui bafoue les droits humains et les règles élémentaires d'un Etat de droit".

    Source : Le nouvel obs
    Dernière modification par samirlechequier, 04 novembre 2009, 10h56.
    « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.
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