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L’écriture en tamazight est un acte militant

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  • L’écriture en tamazight est un acte militant

    La survie des cultures, leur capacité à «défier le temps», passeront nécessairement par la sauvegarde de notre patrimoine, non seulement la protection de nos langues et traditions mais aussi leur expansion. Et ce, en passant de l’oralité à l’écrit. Car l’enjeu est majeur: assurer la promotion et la transmission de la langue et du patrimoine aux générations futures, sinon ils seront menacés de disparition.

    C’est dans ce contexte qu’une conférence intitulée «L’édition en tamazight, où en est-on?», animée par Brahim Tazaghart et Abdessamad Belkhabir, a été organisée hier dans le cadre du 14e Salon international du livre d’Alger (Sila), qui se tient du 27 octobre au 6 novembre.

    «L’édition amazighe a parcouru un long chemin et a connu une nette évolution, bien qu’insuffisante. Depuis les premiers manuels de lecture des premiers instituteurs de langue amazighe à la fin du XIXe siècle, jusqu’aux revues et autres romans en tamazight, édités par les associations ou à compte d’auteur, à la fin du XXe et au début du XXIe siècles», a souligné Brahim Tazaghart. «Il est utile, aussi, de rappeler que ce genre d’initiatives (l’édition) nécessite beaucoup de moyens financiers ainsi que des moyens (concernant essentiellement la conception et la mise en page des manuscrits ainsi que leur correction) qui s’avèrent insuffisants pour les petites maisons d’édition et pour les comptes d’auteurs», a-t-il affirmé.

    «Cependant, cela ne diminue en rien la volonté de ces auteurs, qui est en premier lieu un acte militant. pour persévérer dans cet effort de prise en charge du livre amazigh lequel est certainement la voie royale vers la promotion et le développement de la langue et de la culture amazighes», a-t-il ajouté. «Cette réputation n’est pas le fruit du hasard.

    Aiguillonnée par la conviction des ces jaloux de leur mère maternelle, elle est aussi le résultat d’un travail acharné, sans cesse peaufiné et corrigé», a-t-il ajouté. On le voit encore ici, nombreuses sont les initiatives répandues en vue de la promotion du patrimoine culturel et intellectuel.

    Actuellement, romans, nouvelles, pièces de théâtre, recueils de poésie, manuels scolaires et scientifiques, traductions d’oeuvres universelles, études et contes populaires sont périodiquement publiés malgré l’absence vivement ressentie d’un fonds d’aide à ce genre d’initiatives (pas du tout lucratives), a constaté Brahim Tazaghart.

    Cette dernière phrase souligne tout l’encouragement et tout le soutien que notre conférencier accorde à cette nouvelle génération de créateurs qui oeuvrent, contre vents et marées, à donner à la langue maternelle la place et l’importance qui lui reviennent dans le paysage éditorial, et ce, en réussissant, en effet, le pari d’orner régulièrement les rayons des librairies avec de nouvelles publications. L’écriture en tamazight est un acte militant pour soi, pour l’autre, et pour la patrie et ce pour avoir la langue de sa première tétée qui n’arrive pas à sortir du labyrinthe...

    Par Idir AMMOUR, L'Expression
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