Le texte ci-dessous est la version condensée d'une intervention de l'ancien conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, le 7 novembre dernier, à l'Institut du Moyen-Orient de l'université Columbia de New York.
Oui, comment cela est-il possible, un rôle messianique et paternel, une mauvaise connaissance des peuples et de leurs cultures, des mauvais conseillers, des mots malheureux, des menaces, tout cela à renforcer l’anti-américanisme à travers le monde, ce gouvernement à perdu son sang froid, en voulant garder leurs suprématies coûte que coûte, en Asie, en Afrique, au Moyen Orient, ils se rendent compte qu'ils sont de moins en moins indispensable au monde et ils paniquent, ce qui est une source d'imbroglio et d'erreurs complètement aberrantes
Dans leurs déclarations publiques, certains de nos dirigeants ont utilisé une rhétorique confinant à l'islamophobie. Ils n'ont pas cessé, en particulier, d'associer le terrorisme à l'islam, ce qui ne pouvait que braquer les musulmans modérés. Jamais nous n'avions parlé de terrorisme catholique à propos des terroristes de l'IRA en Irlande du Nord, ni à propos des terroristes de l'ETA au Pays basque espagnol. Une telle association ne pouvait que provoquer une identification subconsciente, et donc une réaction de rejet.
Nous sommes allés encore plus loin. Nous avons employé, au plus haut niveau, le terme « croisade », de guerre contre un califat islamique. Nous avons même prononcé le mot « islamo-fascisme ». C'est très fâcheux. À ce jour, les États-Unis risquent même de se trouver tout seuls en guerre contre le monde islamique. Il faut l'éviter à tout prix. Car ce n'est ni notre intérêt ni celui du monde musulman. Mais malheureusement, c'est ce qui est en train de se produire, et il est temps de réfléchir sérieusement aux conséquences. À mon avis, il faut rapidement corriger le tir, adopter une autre politique. Entendons-nous bien : il n'est pas question de modifier nos engagements ou nos valeurs, de revenir sur nos obligations à l'égard de ceux qui sont menacés ou qui ne se sentent pas en sécurité, mais de réviser notre conduite en général.
La suite...
Après les attentats terroristes du 11 septembre 2001, la politique américaine, au lieu d'isoler nos ennemis, a apporté de l'eau à leur moulin. Au lieu de mettre Oussama Ben Laden au ban des nations, elle en a fait un prophète. Comment cela a-t-il été possible ?
Dans leurs déclarations publiques, certains de nos dirigeants ont utilisé une rhétorique confinant à l'islamophobie. Ils n'ont pas cessé, en particulier, d'associer le terrorisme à l'islam, ce qui ne pouvait que braquer les musulmans modérés. Jamais nous n'avions parlé de terrorisme catholique à propos des terroristes de l'IRA en Irlande du Nord, ni à propos des terroristes de l'ETA au Pays basque espagnol. Une telle association ne pouvait que provoquer une identification subconsciente, et donc une réaction de rejet.
Nous sommes allés encore plus loin. Nous avons employé, au plus haut niveau, le terme « croisade », de guerre contre un califat islamique. Nous avons même prononcé le mot « islamo-fascisme ». C'est très fâcheux. À ce jour, les États-Unis risquent même de se trouver tout seuls en guerre contre le monde islamique. Il faut l'éviter à tout prix. Car ce n'est ni notre intérêt ni celui du monde musulman. Mais malheureusement, c'est ce qui est en train de se produire, et il est temps de réfléchir sérieusement aux conséquences. À mon avis, il faut rapidement corriger le tir, adopter une autre politique. Entendons-nous bien : il n'est pas question de modifier nos engagements ou nos valeurs, de revenir sur nos obligations à l'égard de ceux qui sont menacés ou qui ne se sentent pas en sécurité, mais de réviser notre conduite en général.
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