Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le chômage des jeunes dépasse les 25 %

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le chômage des jeunes dépasse les 25 %

    SELON UNE MISSION DU FMI À ALGER
    Le chômage des jeunes dépasse les 25
    %


    Le taux de chômage des jeunes dépasse les 25 % et n’a pas varié durant les deux dernières années.
    Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C’est ce que constate une mission du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie, conduite par Joël Toujas-Bernaté qui a animé hier une conférence de presse. Tout en prenant acte de ce que le taux de chômage a pu baisser mais reste encore élevé (à moins de 12 % de la population active), les représentants du FMI estiment, cependant, que le taux du chômage des jeunes, selon les chiffres dont ils disposent, «n’a pas beaucoup varié au cours des deux dernières années». D’où la nécessité, selon Joël Toujas-Bernaté, d’œuvrer davantage au développement du secteur privé dynamique et compétitif et diversifier l’économie nationale hors hydrocarbures.

    Un déficit budgétaire de 9 % en 2009
    Egalement, la mission du FMI note que l’Algérie enregistrera, en 2009, son «premier déficit budgétaire de la décennie». Un déficit qui pourrait atteindre 8,4 % du PIB (Produit intérieur brut) contre un surplus de 8,1 % du PIB en 2008, en raison de la baisse en prix et en volume des hydrocarbures. Ce qui se répercute également sur les comptes courants en déclin certain, eux aussi. Cela dans le contexte où, selon Joël Toujas-Bernaté, «l’Algérie a traversé la crise économique mondiale sans trop d’encombres» même si cette crise a impacté sur notre pays par la baisse de ses revenus extérieurs. Dans ce sens, le FMI se satisfait des performances économiques réalisées en 2009, soit une croissance «exceptionnelle» de plus de 9 % hors hydrocarbures, tirée par l’agriculture et les dépenses publiques. Mais une croissance globale d’environ 2 % à cause des performances négatives dans la production d’hydrocarbures.

    Le FMI recommande d’utiliser le FRR
    Pour l’année 2010, le FMI prévoit néanmoins une croissance positive de l’ordre de 2 % de l’activité hydrocarbures, avec la reprise attendue de la demande pétrolière mondiale et un baril de l’ordre de 76 dollars. Toutefois, le FMI n’écarte pas le ralentissement de la croissance hors hydrocarbures, de l’ordre de 5 à 6 %. Soit une croissance globale de 4 à 5 % l’année prochaine. D’où l’invite tacite du FMI à utiliser les importantes disponibilités du Fonds de régulation des recettes (FRR) qui représente 40 % du PIB. Cela en vue de soutenir la réalisation des programmes d’investissements et d’amélioration des infrastructures annoncés. A charge cependant d’asseoir une dépense publique de qualité, une politique budgétaire disposant d’une marge de manœuvre et d’une trajectoire de viabilité à long terme des finances publiques, et une politique monétaire de résorption des excès de liquidité et de maîtrise de l’inflation. Cette dernière que le FMI évalue à 5,8 % en 2009, en raison de la forte augmentation des prix des aliments frais. Prenant en considération l’importance des réserves de changes accumulées (146 milliards de dollars à fin septembre 2009), le FMI semble attendre l’aval de l’Algérie à l’achat d’obligations du FMI. «Il revient aux autorités algériennes de décider», dira le représentant du FMI, néanmoins optimiste sur la faisabilité de cette option.

    Le Fonds désapprouve des mesures de la LFC
    Par ailleurs, le représentant du FMI a estimé qu’il est «prématuré » de se prononcer sur les mesures de la loi de finances complémentaire pour 2009 dont il faudra suivre les effets perceptibles à terme. Néanmoins, Joël Toujas- Bernaté a laissé entendre que le FMI désapprouve la mesure imposant un actionnariat national majoritaire (51 %) dans les projets d’investissements. Une mesure qui «forcément, ne va pas dans le bon sens», relève ce chef division du FMI. En arguant notamment qu’il aurait été préférable que ce taux soit moindre. Voire, que les opérateurs privés nationaux ne sont pas tous en mesure de satisfaire à cette mesure et d’autant que les opérateurs publics ne constituent pas les partenaires «naturels» recherchés par les investisseurs étrangers. Et même si le représentant du FMI relève que les autorités algériennes ont été échaudées par de «mauvais exemples» en matière d’investissements étrangers et avancent, légitimement, l’objectif d’une meilleure distribution des dividendes et transfert de savoir-faire.

    C. B.
    Le soir d'Algérie
Chargement...
X