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Réchauffement climatique en Méditérranée

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  • Réchauffement climatique en Méditérranée

    «Tous les scénarios de changement climatique prévoient que la Méditerranée sera l'une des régions les plus durement touchées par ce phénomène, avec une augmentation de l'intensité et de la fréquence des inondations, outre les sécheresses et leurs répercussions négatives sur la qualité de vie et les ressources naturelles.»C’est l’avertissement que lancent les responsables de la société civile méditerranéenne rassemblés au Caire pour discuter de l’avenir de la région.

    «Nous refusons de rester inactifs dans notre coin, à cultiver notre frustration», ont clamé certains d’entre eux. Assurément, la force utile autour de la Méditerranée, bastion des civilisations humaines, s’active, alerte et fait des propositions.

    Propositions qui seront sans aucun doute, pensent ces écologistes, bien utiles pour atténuer l’impact du changement climatique. Réunis dans la capitale égyptienne le 1er novembre dernier, dans le cadre de la 7e rencontre du Cercle des parlementaires méditerranéens pour le développement durable (COMPSUD), des associations et des parlementaires se sont donné pour mission principale de sensibiliser les citoyens et les décideurs au sujet des problèmes, probablement graves, qui ne manqueront pas, selon les experts, d’émerger conséquemment à des changements climatiques. Ces problèmes, et ce n’est un secret pour personne, toucheront encore plus durement les pays de la rive sud de la Méditerranée et de la région subsaharienne. Dans le même ordre d’idées, les participants à ce forum se sont fixé comme devoir, entre autres, de renforcer le dialogue entre les deux rives par le biais de l’Union pour la Méditerranée (UPM).

    Rappelons que cette rencontre est organisée par le Bureau méditerranéen d’information pour l’environnement, la culture et le développement durable et Global Water Partnership qui, ensemble, assurent également la fonction de secrétariat de ce rassemblement. Les associations qui se sont déplacées au Caire sont versées plutôt dans le domaine de l’écologie et du développement durable. Leurs efforts visent à parvenir à un consensus sur les grandes idées du développement durable et sur les solutions adaptables à leurs régions respectives. Outre l’option sur le développement, elles insèrent dans leur réflexion et inscrivent à leurs délibérations la perspective d’étoffer l’argumentaire du groupe méditerranéen qui participera au sommet de décembre prochain à Copenhague. Leurs propositions viseront à défendre la vision et les intérêts des Méditerranéens. Pour ce faire, les conclavistes du Caire ont élaboré un document intitulé «Contribution sur le changement climatique», qu’ils adresseront aux divers forums préparant le sommet de Copenhague.

    Anticiper les événements


    Il est clair pour la société civile méditerranéenne que tout programme de protection écologique et de développement durable est voué à l’échec si la donne citoyenne n’est pas prise en compte dans la conception de la décision. «Les mesures proposées pour les domaines qui seront mentionnés devraient être complétées par la bonne gouvernance en tant que composante horizontale, la sensibilisation adéquate, l'information, le renforcement des capacités, l'éducation pour le développement durable, la participation significative du public, l’implication des parties prenantes et l'utilisation des instruments financiers. En outre, la mise en place d’institutions efficaces et le renforcement du cadre réglementaire devraient être pris en compte, selon une approche holistique, et ce, pour faire face aux risques climatiques émergents, par le biais du renforcement de la capacité d'adaptation des individus, des institutions et des autorités», suggèrent les rédacteurs de la plate-forme, enrichie de six grandes propositions. Les parlementaires et les acteurs du mouvement associatif méditerranéen recommandent d’accorder plus d’importance à la gestion de l’eau et au recyclage des eaux non conventionnelles dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme.

    Sur ce volet, ils affirment leur soutien aux conclusions du Groupe d’experts eau (GEE), qui balisent la «Stratégie de l’eau en Méditerranée» (SEM). Elles feront l’objet de discussions lors de la conférence ministérielle euro-méditerranéenne qui se tiendra entre le 12 et le 14 avril prochain à Madrid. L’installation des systèmes d’alerte protégeant les populations méditerranéennes contre les phénomènes météorologiques brusques fait également partie des préoccupations majeures des conclavistes du Caire. Ils souhaitent l’institution d’une coopération régionale en la matière.

    La protection des zones humides de la surexploitation de l’eau et des forêts, du surpâturage et des incendies ainsi que la protection des grands écosystèmes et de la biodiversité marine des agressions humaines sont essentielles pour eux. Contenir l’expansion urbaine sur des espaces à vocation agricole et l’utilisation de cultures résistantes à la décroissance des ressources en eau est d’une nécessité impérieuse, estiment-ils.

    L’économie d’énergie, le transport et l’industrie du tourisme n’ont pas échappé à leur vigilance. L’on relève, cependant, l’absence de référence à deux domaines où l’activité est substantielle en Méditerranée : la pêche et… l’émigration, notamment clandestine. Ceux-ci constituent-ils, actuellement, des sujets qui fâcheraient ?

    Par Le soir
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