Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Elias Zerhouni ou le rêve américain

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Elias Zerhouni ou le rêve américain

    Cet homme est à la tête d'une institution dont le Sénat américain vient d'approuver un budget de 27,2 milliards de dollars, et de son équivalence en euros (près de 180 milliards de francs), soit 60 fois le budget de l'Inserm en France ou 13 fois celui du CNRS. Elias Zerhouni est une incarnation du rêve américain. Né à Nedroma en Algérie, il débarque à 24 ans aux Etats-Unis ; à 51 ans, il est nommé par la Maison-Blanche directeur des NIH (National Institutes of Health), les Instituts nationaux de la santé.

    Elias Zerhouni a fait un saut à Denver, vendredi dernier, pour prononcer un discours. Juste avant, telle une star de cinéma, chaperonné par un efficace attaché de presse, il accorde de brèves interviews à la chaîne.

    Cette armoire à glace – il a nagé dans l'équipe nationale d'Algérie quand il était lycéen – est affable. Il prend du plaisir à parler français même s'il est plus à l'aise en anglais, qu'il pratique depuis un quart de siècle.

    «Mon père était professeur de mathématiques, raconte le Dr Zerhouni. En 1953, nous nous sommes installés à Alger où j'ai fait ma scolarité et la fac de médecine». L'influence d'un de ses oncles, radiologue, a été déterminante. Ce parent, qui avait combattu contre la France «pendant la guerre coloniale», s'était installé en Suède et a poussé son neveu à se tourner vers l'Amérique.

    «Je suis arrivé aux Etats-Unis à l'université Johns Hopkins, jeune marié, muni d'une bourse de 369 dollars. Je ne pensais pas rester longtemps». Mais, très vite, les qualités de ce jeune radiologue, travailleur et inventif, lui ouvrent des opportunités. «Aux Etats-Unis, ce n'est pas qui vous êtes, c'est ce que vous faites qui compte». Le Dr Zerhouni ne se contente pas de progresser rapidement dans la hiérarchie hospitalo-universitaire, au point de devenir le patron d'un de ses mentors – aux Etats-Unis, c'est possible». Il sait tirer profit de tous les avantages du système américain : «En 1981, j'avais déposé un brevet pour standardiser les scanners. C'était difficile de mesurer la densité d'un nodule pulmonaire selon les différents appareils.

    Mais aucune entreprise n'avait développé mon idée». Un ami comptable lui suggère de créer sa propre entreprise et l'aide. «En trois semaines, c'était fait», s'étonne encore le Dr Zerhouni. Computerized Imaging Reference System existe encore. Il multiplie les «aventures industrielles» tout en revenant à l'université Johns Hopkins dont il devient le vice-doyen.

    Jusqu'à l'année dernière lorsque «la Maison-Blanche m'a téléphoné». On ne se porte pas candidat à la direction des NIH. Une fois désigné, l'immigré algérien a dû surmonter l'épreuve de la confirmation au Sénat. Sans doute l'examen le plus impressionnant de sa vie.

    «Si j'ai été le favori, je pense que c'est à cause de mon expertise dans plusieurs disciplines, la biologie, mais aussi les sciences physiques et les mathématiques.» Car l'une des priorités qu'il a fixées à la recherche médicale, c'est de développer une approche multidisciplinaire pour affronter la très grande complexité de l'ère «post-génomique». Il dispose d'un budget en hausse de 16% sur un an – une augmentation à laquelle ne rêveraient même pas les responsables d'organismes français. Deuxième grand axe : renouveler la recherche clinique pour passer «de la médecine curative du XXe siècle à la médecine préventive, dans laquelle il s'agira de comprendre la relation entre le génétique et son environnement». La cible principale de cette approche sera les maladies chroniques et neurodégénératives comme Alzheimer.

    A la tête des NIH et de son colossal budget, Elias Zerhouni peut peser sur ces orientations, mais il ne pilote pas pour autant un lourd paquebot. A la différence du système français, qui fonctionne du sommet vers la base approche «top-down», comme disent les managers aujourd'hui, même en France les NIH encouragent le «bottom-up», de la base au sommet. En clair, un jeune chercheur présente un projet qui est évalué par ses pairs.

    «Si tu obtiens un financement, explique l'émigré algérien avec une emphase soudain méditerranéenne, l'argent ne va pas à ton patron, pas à l'administration, il te revient et tu peux même quitter ton labo pour poursuivre ton projet. C'est le grand secret du système américain.»

    Le Figaro
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Le médecin algéro-américain, Elias Zerhouni, est nommé ambassadeur scientifique des États-Unis. La secrétaire d’Etat américaine en a fait l’annonce en marge du Forum du futur de Marrakech qui s’est tenu le 3 novembre au Maroc. L’ex directeur des National Institutes of Health, Elias Zerhouni, aura comme mission de mettre en place des coopérations scientifiques et techniques entre les États-Unis et les pays musulmans. Toutefois, son action sera axée prioritairement sur les pays du Maghreb.

    R.A.F
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

    Commentaire


    • #3
      Dr Zerhouni addresses the 2006 World Parkinson Congress

      Commentaire

      Chargement...
      X