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Hommage au colonel Mira à l’université de Béjaïa

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  • Hommage au colonel Mira à l’université de Béjaïa

    L’université de Béjaïa organise, en collaboration avec l’Organisation nationale des moudjahidine, depuis jeudi, une semaine d’hommage au colonel Abderrahmane Mira dont elle porte le nom et ce, à l’occasion du 55e anniversaire de sa mort.

    Un grand nom de la guerre de libération qui reste au cœur d’une certaine controverse historique.Premièrement, et contrairement à l’historiographie officielle, a-t-il vraiment dirigé la wiilaya III ?

    Tarik Mira qui entreprend d’écrire une biographie révèle que son père était porteur d’un ordre d’investiture en tant que chef de la Wilaya III signé des mains du colonel Mohammedi Saïd, alors chef d’état-major des armées. Il tient de ce dernier, et c’est encore un fait méconnu, que le colonel Amirouche était convoqué à Tunis pour s’expliquer sur la gestion de la wilaya III et éventuellement sur l’affaire de la “bleuite”.

    Le fait est qu’en arrivant dans l’Akfadou, Abderrahmane Mira se comporte vraiment comme un patron. Son premier geste fut de libérer les derniers prisonniers et de donner la chasse au capitaine Mahiouz, procureur près le tribunal anti-bleus, révèle par exemple Djoudi Atouim, auteur d’un livre autobiographique.

    Des documents existent, indique Tarik Mira, qui attestent que Abderrahmane Mira a, jusqu’à sa mort, signé ses ordres en qualité de chef de Wilaya III.

    Cette vision comporte néanmoins un angle mort. Quels étaient le rôle et la réaction du colonel Mohand Oulhadj, président près le tribunal anti-bleus, désigné comme intérimaire par Amirouche à son départ pour la Tunisie ?

    Destination qu’il n’atteindra jamais puisqu’il sera accroché et tué avec le colonel Houès lors d’une sanglante bataille à Boussaâda. Un épisode sur lequel pèsent plusieurs suspicions et que les confidences du colonel Mohammedi Saïd éclairent d’un angle nouveau.

    Amirouche s’est-il soumis d’un cœur léger à la convocation tunisoise ou, soupçonneux, a-t-il plutôt voulu assurer ses arrières en désignant un successeur par intérim, lequel n’était pas celui agrée par le GPRA ?

    Connu sous le nom de “Commandant Mira”, surnommé “Le tigre de la Soummam” ou encore “L’Hommage au Chien” par l’armée française, le “Colonel” – car les guillemets s’imposent encore, Abderrahmane Mira est tombé au champ d’honneur sur les hauteurs d’Akbou le 6 novembre 1959 à la périphérie du col de Chellata et du PC Artois, d’où est dirigée l’opération “Jumelles”, commandée par le général Maurice Challe.

    Né en 1922 à At-Mellikache, originaire du village de Taghalat, dans l’actuelle daïra de Tazmalt, wilaya de Béjaïa, il s’installe en France à partir de 1945 où il travaille dans une usine de métallurgie avant de devenir gérant de bistro dans le XIXe arrondissement de Paris.

    Il retourne au pays au début de la guerre de libération où il commettra les premiers attentats contre les colonnes françaises. En 1956, pendant le Congrès de la Soummam, il s’occupe de la protection avec Amirouche Aït Hamouda. En 1957, il part en Tunisie où il occupe le poste d’inspecteur militaire aux frontières. Auparavant, il avait assuré un court intérim à la tête de la wilaya XI (Sahara). Mort probablement sur dénonciation, on ne connaît toujours pas l’endroit où a été enterré le colonel Mira.

    Par La Dépêche de Kabylie
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