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200 millions de faux dinars écoulés en Algérie

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  • 200 millions de faux dinars écoulés en Algérie

    L’argent est acheminé de Lyon par un réseau spécialisé dans le trafic de la fausse monnaie

    20 milliards en faux billets dans la nature

    L’information a été rapportée le 25 octobre dernier par l’AFP et reprise par des journaux français. Douze personnes venaient d’être écrouées et mises en examen après la découverte d’une imprimerie qui aurait fabriqué des centaines de millions de faux dinars algériens à Lyon, dans le centre de la France.

    Mis en examen pour association de malfaiteurs et contrefaçon notamment, ils sont mis sous mandat de dépôt.

    Dans l’imprimerie, au IIIe arrondissement de Lyon, les policiers avaient découvert du papier fiduciaire algérien, provenant d’un vol à main armée perpétré à Marseille en 2006, des planches de billets imprimés et 30 000 billets de 1 000 dinars (10 euros) prêts à l’emploi, avait-on ajouté de même source, pour rappel.

    A en croire le contenu de cette enquête, 20 milliards de centimes, en faux billets de 1 000 DA, circuleraient, actuellement, en Algérie, après avoir y avoir été introduits par un procédé que la police française dit ignorer pour le moment.

    Pour le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), M. Benkhalfa, «si ces faux billets passaient par les circuits bancaires, il y a de très fortes chances pour qu’ils soient découverts et saisis». Dans une déclaration au Jeune Indépendant, M. Benkhlafa a indiqué que «le problème est que ces faux billets peuvent circuler en dehors des agences bancaires».

    Dans la foulée, il dit que 1 500 agences bancaires existent en Algérie et plus de 1 400 d’entre elles disposent de compteuses qui découvrent les billets soupçonnés. Ce qui signifie qu’il existerait quelques dizaines d’agences bancaires qui ne disposeraient pas encore de ces appareils.

    «Nous allons bientôt doter l’ensemble des agences bancaires de ces appareils», promet-il en insistant sur le fait que «ces faux billets ne passeraient pas forcément par les agences bancaires».
    Et c’est là que résiderait le problème, lance-t-il. «Dans les banques, il y a de plus en plus d’appareils intelligents qui peuvent détecter les faux billets.

    Les appareils existants, dans ces banques, peuvent même détecter les faux chèques», tient-il à rassurer. Pour intercepter ces faux billets qui auraient été introduits en Algérie, M. Benkhalfa dit que «cela est du ressort de la banque centrale, seule habilitée à prendre les dispositions nécessaires».

    Contacté, Abdelmadjid Amghar, président de la cellule de traitement du renseignement financier en Algérie (CTRF Algérie), nous dit que «cette affaire n’est pas de notre ressort puisqu’il s’agit de faux monnayage, tandis que nous nous occupons du blanchiment d’argent».

    En effet, la CTRF Algérie ne peut intervenir que si ces faux billets sont utilisés dans le blanchiment d’argent, dans notre pays, comme elle doit recevoir, pour mener ses investigations, des déclarations de soupçons de la part de banques, douanes, agences immobilières et avocats, entre autres. La CTRF Algérie a déjà enquêté sur une affaire de tentative de blanchiment, dans notre pays, de 300 000 euros, sous forme d’investissement étranger, avons-nous appris auprès d’Abdelmadjid Amghar qui a ajouté que le dossier de cette affaire se trouve au niveau de la justice.

    Contacté, Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’homme et avocat, nous dit : «La France est tenue par l’accord judiciaire algéro-français de 1963 et par les accords de police, dont ceux entrants dans le cadre d’Interpol, d’informer l’Algérie sur tous les détails de cette affaire.» «La France est dans l’obligation de fournir à l’Algérie tous les détails sur cette affaire puisqu’il s’agit de monnaie algérienne», ajoute-t-il.

    Le Jeune Indépendant
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