Lester Brown, président du Earth Policy Institute a émit ses craintes face au rythme de croissance à la chinoise, il affirme qu'il sera fatal à la planète si ce rythme est maintenu sans rien faire. Il a souligné que si la Chine continue de se calquer sur le rêve américain, d'ici 2031 ses 1,45 milliard d'habitants prévus consommeront l'équivalent des deux tiers de l'actuelle production mondiale de céréales, et plus du double de l'actuelle production mondiale de papier. Ainsi partiront les forêts de la planète.
Il faut tenir compte de ses paramètres, modifier les modèles de production et de consommation. En un mot, redessinner le Monde.
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Le maintien de l'actuel rythme de croissance économique de la Chine risque d'être fatal à la planète si ni Pékin ni le reste du monde ne modifient rapidement leur modèle de production et de consommation, a averti jeudi Lester Brown, président du Earth Policy Institute à Washington.
"Notre économie mondiale est engagée sur une voie environnementale que la planète ne peut supporter", a déclaré M. Brown en présentant son dernier livre "Plan B 2 pour sauver une planète stressée et une civilisation en danger".
"Ce qui se passe en Chine devrait commencer à convaincre les économistes" de la nécessité de restructurer le système, a-t-il estimé.
Selon les chiffres compilés par son institut, les Chinois consomment déjà actuellement deux fois plus de viande (67 millions de tonnes contre 39 millions de tonnes) que les Américains et plus de deux fois plus d'acier (258 M tonnes contre 104 M tonnes).
Et si la Chine continue de se calquer sur le rêve américain, d'ici 2031 ses 1,45 milliard d'habitants prévus consommeront l'équivalent des deux tiers de l'actuelle production mondiale de céréales, et plus du double de l'actuelle production mondiale de papier. "Ainsi partent les forêts de la planète", a souligné M. Brown.
Le modèle économique occidental - basé sur des énergies fossiles, construit autour de la voiture et des produits jetables - ne pourra pas fonctionner en Chine, ni en Inde, dont la population devrait même dépasser celle de la Chine en 2031, a-t-il estimé.
A l'heure de la mondialisation et de la concurrence effrénée pour produire toujours plus et à des prix toujours plus compétitifs, l'actuel modèle va mener le monde à sa perte.
Côté changement climatique, Lester Brown affirme que le point de non-retour pourrait être déjà atteint et que les données scientifiques disponibles ne permettent pas de l'infirmer.
Aussi faut-il, sans tarder, restructurer l'économie mondiale pour soutenir notre civilisation, lancer un effort général pour éradiquer la pauvreté et la restauration des milieux naturels, selon le Plan B de Lester Brown.
Il a noté quelques signes encourageants en provenance de Chine où la pression pour agir en faveur de l'efficacité énergétique et de la protection de l'environnement semble avoir pris une tournure politique.
"Ils commencent à reconnaître qu'ils doivent procéder à des modifications mais ils ne sont pas encore allés jusqu'à dire en public que le modèle occidental ne marchera pas chez eux", a noté M. Brown, invité à présenter ses vues au Forum économique mondial à Davos (Suisse) fin janvier.
Selon lui, cinq des huit plus grandes entreprises chinoises dans l'électronique et l'aérospatiale ont déjà annoncé leur entrée dans l'énergie éolienne, emboîtant le pas au géant américain General Electric.
Les Chinois "ont aussi adopté des normes d'efficacité pour la consommation en carburant des véhicules", s'est-il réjouit, ajoutant que Pékin s'intéresse également davantage, depuis peu, à la pollution de l'air et de l'eau.
L'exploitation accrue des sources d'énergie renouvelable devra se faire intelligemment, selon M. Brown pour éviter par exemple une pénurie de produits alimentaires et une flambée des prix de ces denrées si les agriculteurs devaient opter en masse pour la production d'éthanol par exemple, un biocarburant à base de céréales.
Source: AFP
Il faut tenir compte de ses paramètres, modifier les modèles de production et de consommation. En un mot, redessinner le Monde.
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Le maintien de l'actuel rythme de croissance économique de la Chine risque d'être fatal à la planète si ni Pékin ni le reste du monde ne modifient rapidement leur modèle de production et de consommation, a averti jeudi Lester Brown, président du Earth Policy Institute à Washington.
"Notre économie mondiale est engagée sur une voie environnementale que la planète ne peut supporter", a déclaré M. Brown en présentant son dernier livre "Plan B 2 pour sauver une planète stressée et une civilisation en danger".
"Ce qui se passe en Chine devrait commencer à convaincre les économistes" de la nécessité de restructurer le système, a-t-il estimé.
Selon les chiffres compilés par son institut, les Chinois consomment déjà actuellement deux fois plus de viande (67 millions de tonnes contre 39 millions de tonnes) que les Américains et plus de deux fois plus d'acier (258 M tonnes contre 104 M tonnes).
Et si la Chine continue de se calquer sur le rêve américain, d'ici 2031 ses 1,45 milliard d'habitants prévus consommeront l'équivalent des deux tiers de l'actuelle production mondiale de céréales, et plus du double de l'actuelle production mondiale de papier. "Ainsi partent les forêts de la planète", a souligné M. Brown.
Le modèle économique occidental - basé sur des énergies fossiles, construit autour de la voiture et des produits jetables - ne pourra pas fonctionner en Chine, ni en Inde, dont la population devrait même dépasser celle de la Chine en 2031, a-t-il estimé.
A l'heure de la mondialisation et de la concurrence effrénée pour produire toujours plus et à des prix toujours plus compétitifs, l'actuel modèle va mener le monde à sa perte.
Côté changement climatique, Lester Brown affirme que le point de non-retour pourrait être déjà atteint et que les données scientifiques disponibles ne permettent pas de l'infirmer.
Aussi faut-il, sans tarder, restructurer l'économie mondiale pour soutenir notre civilisation, lancer un effort général pour éradiquer la pauvreté et la restauration des milieux naturels, selon le Plan B de Lester Brown.
Il a noté quelques signes encourageants en provenance de Chine où la pression pour agir en faveur de l'efficacité énergétique et de la protection de l'environnement semble avoir pris une tournure politique.
"Ils commencent à reconnaître qu'ils doivent procéder à des modifications mais ils ne sont pas encore allés jusqu'à dire en public que le modèle occidental ne marchera pas chez eux", a noté M. Brown, invité à présenter ses vues au Forum économique mondial à Davos (Suisse) fin janvier.
Selon lui, cinq des huit plus grandes entreprises chinoises dans l'électronique et l'aérospatiale ont déjà annoncé leur entrée dans l'énergie éolienne, emboîtant le pas au géant américain General Electric.
Les Chinois "ont aussi adopté des normes d'efficacité pour la consommation en carburant des véhicules", s'est-il réjouit, ajoutant que Pékin s'intéresse également davantage, depuis peu, à la pollution de l'air et de l'eau.
L'exploitation accrue des sources d'énergie renouvelable devra se faire intelligemment, selon M. Brown pour éviter par exemple une pénurie de produits alimentaires et une flambée des prix de ces denrées si les agriculteurs devaient opter en masse pour la production d'éthanol par exemple, un biocarburant à base de céréales.
Source: AFP
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