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"Le Japon se trouve au bord d'une spirale dangereuse"

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  • "Le Japon se trouve au bord d'une spirale dangereuse"

    Pour Etienne Pourny, P.D.G de Stelphia Asset Management, l'Etat nippon sera bientôt contraint de faire appel à l'étranger pour faire face à l'explosion de sa dette publique.

    Vers quel niveau de dette publique s'achemine-t-on au Japon ?
    Le ratio d'endettement japonais se situait à environ 60% en 1980 et est passé à 170% en 2008. Avec la récession de 2009, la barre des 200% sera allègrement franchie et la dette pourrait atteindre 300% du PIB en 2019. Un record ! Comment le Japon en est arrivé là ? C'est simple : une croissance proche de 0% durant 15 ans conjuguée à une augmentation des dépenses de protection sociale. L'arrivée du parti de gauche DPJ (Parti Démocrate Japonais) n'est pas susceptible d'inverser cette tendance.
    Pourquoi le Japon va-t-il avoir besoin des investisseurs étrangers pour financer sa dette publique ?
    Actuellement, le Japon finance la quasi totalité de sa dette publique (93,6%) avec de l'épargne domestique. Néanmoins, le moment se rapproche où l'Etat nippon ne pourra plus compter pour financer son déficit sur les Japonais, qui acceptent de placer à long terme à des taux très bas. En effet, le taux d'épargne des ménages diminue régulièrement et devrait se rapprocher de 0% en 2014, du fait du vieillissement de la population. Ainsi, dans cinq ans, le pays risque d'avoir besoin des investisseurs étrangers pour acheter les bons du Trésor. Cependant, ce n'est pas le niveau actuel du yen, ni les taux d'intérêt bas qui les attireront. La banque centrale sera alors contrainte de monétiser la dette publique. Cela aura pour effet de faire baisser le yen et de le rendre plus attractif aux yeux des investisseurs. Néanmoins, ces derniers n'investiront pas sans une hausse des taux d'intérêt obligataires, qui si ils grimpent feront gonfler le service de la dette : une hausse des taux de 2% aujourd'hui, suivie par une stabilisation à ces nouveaux niveaux pendant dix ans absorberait la totalité des recettes fiscales.
    Quelles sont les solutions ?
    Face à cette situation, le Japon n'a pas beaucoup de choix : la réduction des dépenses publiques ne semble pas envisageable dans un contexte de croissance quasi-nulle. De même, une hausse de la fiscalité via la TVA déprimerait la consommation qui est déjà faible. En plus, cette option ne fait pas parti des plans du DPJ, arrivé au pouvoir en septembre. Ainsi, la crise de la dette japonaise semble inévitable et les autorités doivent l'anticiper pour qu'elle ne devienne pas totalement ingérable.



    L'Expansion
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo
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