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Pékin met le turbo sur le continent

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  • Pékin met le turbo sur le continent

    Un forum sur la coopération sino-africaine se tient depuis le 8 novembre à Charm El-Cheikh en Egypte. Il devrait confirmer la volonté des Chinois de consolider leur position déjà forte dans cette partie du monde.

    Le 4ème forum sur la coopération Chine-Afrique, ouvert le 8 novembre dans la station balnéaire égyptienne de Charm El-Cheikh, confirmera, à l'issue de ses travaux, cette forte relation de coopération entre les deux parties. L'élan économique, mais également politique, de Pékin pour l'Afrique est sans commune mesure ni avec les Etats-Unis, la France ou le G7+ la Russie. Les investissements directs chinois dans le continent sont passés de 491 millions de dollars [327 millions d'euros] en 2003 à 7,8 milliards de dollars [5,2 milliards d'euros] en 2008. Les échanges extérieurs sont passés, quant à eux, à 106,8 milliards de dollars en 2008, soit une hausse de 45 %.

    La rencontre de Charm El-Cheikh, dont la déclaration finale devrait renforcer cette coopération que certains milieux en Occident assimilent au "néocolonialisme'', intervient à un moment où l'Afrique fait face aux effets pervers de la crise financière mondiale. La Chine, dont la propre croissance économique est tirée à la hausse par ses marchés en Afrique, va ainsi débloquer, selon le Premier ministre Wen Jiabao, 10 milliards de dollars sous forme de nouveaux prêts aux pays africains au cours des trois prochaines années.

    Encore plus concret dans cette relation de coopération, le chef du gouvernement chinois a promis l'annulation de la dette de certains pays, les plus pauvres du continent. Mieux que les promesses du G7 pour les pays les plus endettés d'Afrique, et plus directe, la Chine semble être en phase avec l'Afrique où elle compte investir énormément. "Malgré ses propres difficultés liées à l'impact de la crise financière mondiale, la Chine s'est engagée à augmenter à nouveau son aide à l'Afrique", souligne le projet d'accord.

    Pékin souhaite montrer que son intérêt pour le continent africain ne se limite pas à l'extraction de ressources naturelles. "Au cours des trois prochaines années, la Chine continuera à fournir des prêts à taux préférentiel aux pays africains, qui serviront principalement à soutenir le développement des infrastructures et des projet sociaux." "La Chine poursuivra sa coopération avec l'Afrique et tentera d'accroître la valeur ajoutée des ressources naturelles des pays africains et leur capacité de traitement intensif de ces ressources", poursuivent les auteurs du texte. Et les entreprises et les grands groupes industriels chinois, mais également ceux du BTP et de l'énergie sont aujourd'hui très présents en Afrique.

    Plusieurs observateurs relèvent ainsi que Pékin a opéré un sérieux toilettage de sa politique extérieure, donnant plus de mordant à sa coopération avec l'Afrique, un continent victime des enjeux géostratégiques entre les anciennes puissances coloniales et les Etats-Unis. Mais, ni la France qui domine au centre, ni les Etats-Unis, encore moins les promesses (politiques) du G7+la Russie ne sont parvenus à donner un réel essor économique à l'Afrique et lutté efficacement contre la pauvreté chronique de plusieurs pays du continent. Mieux que tous les discours, Pékin a réussi à concrétiser sa coopération en s'implantant durablement dans plusieurs pays africains à travers des projets de développement ambitieux.

    Pétrole et énergie au Soudan, BTP et infrastructures routières en Algérie, industries et mines dans plusieurs autres pays du continent illustrent une prédominance de plus en plus importante des entreprises chinoises par rapport à celles d'Europe et des Etats-Unis.

    En Algérie, Pékin est très présente, avec plusieurs milliers de chinois travaillant dans les différents chantiers de l'autoroute Est-Ouest et des projets d'habitat. Depuis 2000, les entreprises chinoises ont investi plus de 15 milliards de dollars, alors que ses exportations vers l'Algérie ont atteint 2,7 milliards de dollars.

    Et, avec une croissance économique de presque 10 Pc par an même en période de crise financière mondiale, Pékin reste, pour les pays africains, ce "grand frère'' d'Orient capable de subvenir aux besoins économiques de l'Afrique. Et, dans la foulée, l'Empire aura grillé les Etats-Unis, et l'Europe qui font des droits de l'Homme un préalable politique parfois anachronique lorsque des milliers de personnes meurent chaque jour de faim.

    © Courrier international 2009

  • #2
    4e conférence ministérielle du forum Afrique-Chine à Charm El Cheikh

    Bouteflika a appelé au développement et à l’approfondissement des échanges entre les peuples d’Afrique et de Chine


    Les travaux de la 4e conférence ministérielle du forum sino-africain de coopération ont débuté hier à Charm El Cheikh (Egypte) avec la participation du représentant personnel du président de la République, M. Abdelaziz Belkhadem, en vue d’examiner la mise en place d’un partenariat stratégique et effectif entre le monde arabe et la Chine.

    Le président Bouteflika a appelé au développement et à l’approfondissement des échanges culturels et humains entre les peuples d’Afrique et de Chine afin de «créer les passerelles supplémentaires pour consolider la compréhension et le respect mutuel». Dans une intervention lue en son nom par M. Belkhadem, le chef de l’Etat a loué la coopération technique, scientifique et financière sino-africaine, estimant que cette 4e rencontre entre les deux parties «marque une nouvelle étape dans la consolidation du partenariat stratégique» qui les lient.

    Le président Bouteflika a, en qualifiant d’«exemplaires» les relations de coopération entre l’Algérie et la Chine, d’abord rappelé le soutien apporté par ce pays à la «juste cause» durant la lutte de libération nationale, avant de faire savoir que la Chine participe aujourd’hui en Algérie à la réalisation de projets de développement «de grande envergure». Il a notamment cité dans ce contexte la participation chinoise à la construction du réseau autoroutier, affirmant que c’est ce type de coopération et de partenariat «à fort potentiel intégrateur que nous souhaitons privilégier avec la Chine».

    A souligner que l’ouverture du forum, dont l’un des points inscrits à l’ordre du jour est la préparation du sommet Afrique-Chine de 2010 en Egypte, s’est accompagnée d’une annonce de taille : la Chine entend accorder 10 milliards de dollars en prêts bonifiés aux pays africains, et annuler les dettes de certains pays africains. «Nous allons aider l’Afrique à développer ses capacités financières», a déclaré hier le Premier ministre chinois Wen Jiabao.

    En 2006, à Pékin, le géant asiatique s’était engagé à apporter 5 milliards de dollars d’assistance financière à l’Afrique lors de la précédente édition de ce sommet et avait conclu des accords de réduction ou d’annulation de dettes avec 31 pays de ce continent. M. Wen a ajouté que son pays allait monter des projets environnementaux en Afrique, dont 100 projets liés aux énergies propres. Pékin était aussi prêt à jouer un rôle «dans le règlement des questions relatives à la paix et à la sécurité», dira-t-il.
    A la veille de cette réunion, l’ambassadeur de Chine en Algérie, Liu Yuhe, a indiqué à Alger que les relations de coopération stratégique sino-algériennes ne cessent de s’approfondir, ajoutant que «les échanges de visites de personnes de tous les niveaux entre les deux pays se multiplient et que la confiance politique mutuelle s’est consolidée».

    Actuellement, plus de 30 000 travailleurs chinois sont en Algérie, ils travaillent notamment dans la construction des infrastructures, dont le logement, les routes, les chemins de fer et l’hydraulique, a expliqué M. Liu, ajoutant que de janvier à septembre 2009 les deux pays ont signé des contrats qui se chiffrent à plus de 4 milliards de dollars.

    Le volume des investissements chinois en Algérie a atteint 0,86 milliards de dollars. Les échanges commerciaux entre les deux pays se développent bien, passant de 0,29 milliard de dollars en 2001 à 4,54 milliards de dollars en 2008. De janvier à septembre 2009, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 3,77 milliards de dollars malgré les effets de la crise financière mondiale, en hausse de 7,4% par rapport à la même période de l’année précédente.

    «L’histoire a démontré que, quels que soient les aléas internationaux, la Chine et l’Algérie restent toujours de bons amis, de bons frères et de bons partenaires», a conclu le diplomate chinois.

    La Tribune d'Algérie

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    • #3
      Festin chinois en Afrique

      lundi 09.11.2009, 05:02 - MATHIEU VERRIER
      | LE TEMPS FORT |

      L'occident avait les yeux rivés sur le Moyen-Orient et l'Afghanistan. Et sur lui-même, entre des États-Unis en fin de règne Bush et une Europe qui bredouillait son unité. Durant ces années 2000, la Chine, elle, grignotait, ou plutôt dévorait un marché abandonné : l'Afrique.

      Hier et aujourd'hui se tient à Charm-el-Cheikh, en Égypte, le sommet Afrique - Chine. Pékin a d'ores et déjà promis 10 milliards de dollars de prêts au cours des trois prochaines années, l'annulation de la dette des pays les plus pauvres et 100 projets d'énergies propres.


      Le continent noir constitue un terrain de rêve pour l'Empire du milieu. La gloutonnerie de l'industrie chinoise y trouve un festin de matières premières et de pétrole. Elle profite aussi des projets d'investissements pour ses devises abondantes, des chantiers pour sa main-d'oeuvre débordante et des débouchés pour sa production exubérante. En dix ans, les échanges commerciaux sont passés de quelques poignées de dollars à plus de 100 milliards. Près de 700 000 Chinois vivraient en Afrique, contre environ 215 000 Français.

      Le péril jaune débarque-t-il sur ce continent ? Ce n'est pas ainsi qu'est perçue la démarche chinoise. Les gargotes extrême-orientales fleurissent dans les villes, les chantiers s'emplissent d'ouvriers ne parlant pas les langues locales. Mais là où les Occidentaux, plombés par l'Histoire et des échanges encore peu équitables, seraient taxés de colonialisme, les Asiatiques apparaissent comme des partenaires.

      Pékin dévoile de nombreux atouts pour séduire. Le président Hu Jintao a déjà visité treize pays. La République populaire a fait construire des infrastructures, des routes, des réseaux de téléphonie mobile. Et la puissance communiste n'a aucune velléité politique. Si bien qu'elle est accueillie non pas en conquérante mais en alliée sur le tortueux chemin du développement. Les Africains veulent croire au « gagnant-gagnant » que dit proposer leur partenaire providentiel.

      Les anciennes puissances coloniales ont conséquemment perdu du terrain. Après avoir promis la fin de la Françafrique et après y avoir renoncé, Nicolas Sarkozy semble être un président moins africain que ses prédécesseurs. Même si rien ne fait regretter les rapports entretenus par l'Élysée avec les dirigeants africains, Paris doit rapidement redéfinir sa relation avec un continent si proche. La Chine, pour sa part, est désormais une puissance mondiale. Pékin ne peut plus se cacher derrière la neutralité du commerce pour soutenir des régimes soudanais ou zimbabwéen. L'Afrique, mine économique, pourrait se révéler piège politique.

      Après avoir promis la fin de la Françafrique et après y avoir renoncé, Nicolas Sarkozy semble être un président moins africain que ses prédécesseurs.

      La Voix du Nord

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      • #4
        Afrique-Chine : adoption de la Déclaration de Charm el-Cheikh

        2009-11-09 20:42:20 xinhua

        La 4ème conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) a adopté lundi "la Déclaration de Charm el-Cheikh".

        Dans la déclaration, les ministres des Affaires étrangères et les ministres chargés de la coopération économique de Chine et de 49 pays africains, réunis dimanche et lundi à Charm el-Cheikh, en Egypte, ont convenu que les objectifs déterminés lors du Sommet de Beijing du Focac en 2006 ont été largement réalisés.

        Notant que le Forum sur la coopération sino-africaine est devenu de plus en plus fort et a fait preuve de vigueur et de vitalité, les ministres ont réitéré l'esprit du Sommet de Beijing du Forum, tenu en novembre 2006 et qui annonçait "un nouveau type de partenariat stratégique entre la Chine et l'Afrique" caractérisé par l'égalité politique et la confiance mutuelle, la coopération économique où tout le monde gagne, et les échanges culturels.

        Ils ont indiqué que les deux parties vont renforcer le dialogue stratégique, augmenter les visites à haut niveau, étendre les bénéfices mutuels, promouvoir le commerce et l'investissement bidirectionnels.

        Les deux parties vont maintenir l'unité et l'appui mutuel pour aborder conjointement les défis amenés par la crise financière mondiale et s'assurer que les efforts de l'Afrique pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ne seront pas inversés.

        Les efforts de coopération seront renforcés dans les domaines prioritaires comme l'allègement de la pauvreté, la protection de l'environnement, la formation et le renforcement des capacités et les technologies de l'information et des communications.

        Le déclaration souligne la nécessité d'une attention spécifique dans l'infrastructure, l'agriculture et la sécurité alimentaire.

        Les deux parties vont aussi approfondir les échanges peuple à peuple et culturels.

        Dans la déclaration, la Chine s'engage à oeuvrer dans les limites de ses aptitudes à augmenter progressivement l'aide à l'Afrique, à réduire et annuler la dette due par les pays africains, à étendre l'investissement en Afrique, ouvrir davantage le marché chinois aux produits africains.
         
        La déclaration appelle la communauté internationale, notamment les pays développés, à déployer de plus grands efforts pour mitiger les effets de la crise financière sur les pays en développement, surtout les pays africains.

        Elle indique l'opposition de la Chine et des pays africains au protectionnisme commercial sous toutes ses formes. 

        Les ministres chinois et africains ont aussi réaffimé le besoin de renforcer le rôle des Nations Unies, et rappelé la nécessité de réformer le système financier international et d'augmenter la représentation et la voix des pays en développement dans ce système.

        © Radio Chine Internationale

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        • #5
          mais d'où ils sortent tout cet argent , Chnawa ?


          comme on dit à Oran , M'hebiyn bel Drhaam

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          • #6
            La Chine promet 10 milliards de dollars de prêts à l'Afrique

            Eh ben dis donc ,??!!


            La Chine promet 10 milliards de dollars de prêts à l'Afrique

            [ 08/11/09 - 14H02 - AFP ]
            © AFP - Cris Bouroncle


            La Chine a renforcé dimanche sa stratégie africaine en annonçant qu'elle allait accorder 10 mds USD de prêts bonifiés aux pays d'Afrique, mais aussi en se disant prête à jouer un rôle pour "la paix et la sécurité" sur le continent.

            "Nous allons aider l'Afrique à développer ses capacités financières (...). Nous allons fournir dix milliards de dollars à l'Afrique en prêts bonifiés", a déclaré le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, à l'ouverture du Forum Chine-Afrique de Charm el-Cheikh (Egypte).

            M. Wen a précisé que ces prêts faisaient partie d'une série de mesures qui seraient prises sur les trois années à venir pour renforcer la coopération sino-africaine, évacuant les critiques selon lesquelles le géant asiatique serait uniquement intéressé par l'Afrique pour nourrir les besoins de son économie en pleine croissance.

            "Quels que soient les changements sur la scène internationale, notre amitié avec le peuple africain ne changera pas (...), notre politique de soutien à la croissance économique et sociale en Afrique ne changera pas", a promis M. Wen.

            Le dirigeant chinois a annoncé que Pékin exempterait de droits de douane 95% des produits "des pays africains les moins développés ayant des relations diplomatiques avec la Chine, en commençant avec 60% des produits dès 2010".

            En outre, la Chine "appuiera les institutions financières chinoises pour la mise en place d'un prêt spécial d'un milliard USD pour les petites et moyennes entreprises africaines".

            Une cinquantaine de pays participent jusqu'a lundi à la "quatrième conférence ministérielle du Forum de coopération sino-africain" (FCSA, FOCAC en anglais), destinée à développer des relations économiques en plein essor.

            Lors de la précédente édition en 2006 à Pékin de cette manifestation triennale, la Chine avait promis d'apporter 5 milliards de dollars d'aide financière à l'Afrique. Pékin a aussi conclu des accords de réduction ou d'annulation de dette avec 31 pays de ce continent.

            La Chine s'est de nouveau engagée dimanche à alléger le fardeau de la dette de certains pays africains.

            "La Chine est prête à approfondir sa coopération concrète avec l'Afrique", a dit M. Wen, en ajoutant que Pékin était aussi prêt à jouer un rôle "dans le règlement des questions relatives à la paix et à la sécurité".

            Il a aussi évoqué le renforcement des relations dans plusieurs autres domaines, comme l'environnement (mise en place de 100 projets liés aux énergies propres, aide à la lutte contre le changement climatique), l'éducation (formation d'enseignants et construction de 50 écoles) et la science.

            Selon les statistiques officielles chinoises, les investissements directs chinois sur le continent africain sont passés de 491 millions de dollars en 2003 à 7,8 milliards fin 2008. Les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique ont quant à eux décuplé depuis le début de la décennie pour atteindre 106,8 mds USD en 2008.

            Mais le rôle croissant de la Chine en Afrique fait aussi l'objet de vives critiques. Pékin est régulièrement taxé de "néo-colonialisme", ou accusé de cautionner à coups de milliards des régimes foulant au pied les droits de l'Homme.

            La Chine est l'un des principaux alliés et partenaires économiques du Soudan, dont le président Omar el-Béchir est sous le coup d'un mandat d'arrêt international pour crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour.

            Présent au Forum, M. Béchir a exprimé son "extrême appréciation" à la Chine pour son soutien face aux conflits intérieurs soudanais.

            La Chine dit s'en tenir à une stratégie de non-ingérence dans les pays où elle investit.

            "L'aide chinoise à l'Afrique n'a pas été et ne sera pas liée à des conditions politiques", a affirmé M. Wen, ajoutant que "l'Afrique est capable de faire face à ses problèmes par elle-même".

            Par Inès BEL AïBA

            http://www.lesechos.fr/depeches/mond...?xtor=RSS-2094

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