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Dans 10 ans, 42% de l’électricité produite au Maroc viendra d’énergies renouvelables

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  • Dans 10 ans, 42% de l’électricité produite au Maroc viendra d’énergies renouvelables

    Dans 10 ans, 42% de l’électricité produite au Maroc proviendra d’énergies renouvelables

    70 milliards de DH investis dans un projet solaire de grande envergure.
    10 000 ha de capteurs solaires disposés sur cinq sites d’ici 2019.
    Ouarzazate accueillera la première centrale thermo-solaire en 2015.
    La dépendance énergétique du Maroc tombera de 97% à 85%.

    C’est un méga pari que le Maroc vient de faire sur l’avenir. Un positionnement intelligent aussi à l’heure où le monde se prépare à la fin de l’ère pétrolière. Le Royaume, dont 26% de la consommation provient actuellement des énergies renouvelables -dont 24% pour l’hydraulique, fortement aléatoire-, entend se mettre à l’heure du solaire avec un projet intégré, présenté par la ministre de l’énergie, Amina Benkhadra, lundi 2 novembre devant le Souverain. Devant générer, à terme, 70 milliards de DH d’investissements public et privés, le projet prévoit la construction de cinq stations thermo-solaires sur les sites de Ouarzazate, Aïn Beni Mathar, Sabkhate Tah, Foum Al Ouad, et ********** En tout, 10 000 ha de capteurs thermiques seront installés et représenteront une capacité installée de 2 000 MW, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une grande ville comme Casablanca, industries et populations incluses. Ces centrales produiront donc jusqu’à 4 500 GWh, soit 18% de la production nationale actuelle.

    Choisis d’abord pour leur exceptionnel ensoleillement, les sites répondent également à d’autres critères. La technologie thermo-solaire nécessite une grande quantité d’eau et les sites sont donc tous proches d’importantes sources (lac ou mer). De plus, les cinq centrales bénéficieront d’un réseau électrique déjà installé pour transporter l’énergie produite, et d’un sol propice à la construction de telles infrastructures.

    Le premier site sera construit à proximité du lac de Ouarzazate. La pré-qualification des candidats pour cette première installation est prévue pour juin 2010 et le lancement de l’appel d’offres auprès des pré-qualifiés s’effectuera en septembre 2010. Cette première centrale doit être mise en service d’ici 2015 alors que la totalité du projet annoncé doit être finalisé en 2019. Bien sûr, l’Office national de l’électricité envisage déjà de nouer des contacts avec les entrepreneurs du marché, à moins que ce soit eux qui ne viennent à lui en premier.

    Economie d’un million de tonnes équivalent pétrole, soit 500 millions de dollars

    L’élaboration de ce vaste projet, «l’un des plus grands projets mondiaux en la matière», selon Ali Fassi-Firhi, DG de l’ONE, permettra au Maroc d’«entrer de plain-pied dans le XXIe siècle et de réduire de façon substantielle sa facture énergétique». Selon la ministre Amina Benkhadra, «nous allons réduire la dépendance énergétique du pays de 97% à 85%». L’énergie verte ainsi produite engendrera une économie d’un million de tonnes équivalent pétrole (TPE) par an, soit 3,9 milliards de DH au cours actuel du baril. De même, l’émission de 3,7 millions de tonnes de gaz à effet de serre sera évitée et les crédits carbone pourront être cédés sur le marché international. Actuellement, une tonne vaut 12 euros. Mais il est à prévoir, comme nous l’explique le DG de l’ONE, qu’avec l’augmentation du prix du pétrole, l’énergie solaire ait de beaux jours devant elle. M. Fassi-Fihri parie d’ailleurs que, d’ici la mise en service de la centrale de Ouarzazate, le baril de pétrole dépassera de loin l’actuel cours de 80 dollars. Un avantage pour le solaire, dont le KWh pourrait ainsi diminuer.

    Enthousiaste, Ali Fassi-Fihri compare volontiers Ouarzazate à un émirat du Golfe, non pas par la richesse en pétrole évidemment mais par sa richesse en soleil. Une volonté avouée de positionner le Maroc parmi les pays à la pointe de la technologie verte. Développé en catimini depuis juin 2009, le vaste projet solaire est pour Amina Benkhadra «un projet marocain, ambitieux mais néanmoins réaliste». Elle précise que «la contribution des énergies renouvelables dans le bouquet électrique va ainsi passer de 26% en 2008 à 42% en 2020. Ce projet répond parfaitement aux attentes internationales en matière d’environnement. Fort de ses atouts, le Maroc dispose de ressources naturelles et a les capacités à monter de grands projets». Bien entendu, pour atteindre ces 42%, il n’y a pas que les centrales thermo-solaires, on compte également sur le développement de l’énergie éolienne.

    30% de fonds propres et 70% de crédits concessionnels

    Interrogé sur le financement de ce projet, le DG de l’ONE précise que 30% des 70 milliards de DH proviendront de fonds propres et les 70% restants seront obtenus par des crédits concessionnels contractés auprès de bailleurs internationaux comme la Banque Européenne d’Investissement (BEI) ou l’Agence de développement allemande (KFW).

    Néanmoins, il tient à préciser que chacun des sites bénéficiera d’un financement adéquat une fois que l’appel d’offres correspondant sera lancé. Les fonds propres, précisément, seront apportés par l’Agence marocaine de l’énergie solaire, baptisée Moroccan Agency for Solar Energy, et les partenaires privés. Totalement dédiée au pilotage et à la conduite de ce vaste programme de production électrique solaire, la Moroccan Agency for Solar Energy devrait voir le jour au plus tard le 15 décembre prochain. C’est à cette agence que revient la qualification des sites, la conception, les études techniques, les choix des opérateurs, le suivi de la réalisation et de l’exploitation du programme. M. Fassi-Fihri ajoute que le programme prévoit également des partenariats ciblés et équilibrés avec des acteurs de référence à l’échelle nationale et internationale. Et pour lui permettre de mener à bien ces missions, un capital de départ de 500 MDH lui sera attribué avec la participation de l’Etat, du Fonds Hassan II, de la nouvellement créée Société d’investissements énergétique et de l’ONE.

    Mise en concurrence des opérateurs

    Le projet n’est pas figé. L’enjeu est de mettre en concurrence les grands acteurs mondiaux du solaire (Français, Espagnols, Américains, etc). afin d’obtenir les meilleures technologies possibles au moindre coût. Une bonne façon pour mobiliser les compétences et faire ainsi évoluer les techniques.
    Précisons que sur les 4 500 GWh qui seront produits, les initiateurs du projet prévoient d’exporter vers l’Europe au maximum 25 % de l’électricité ainsi produite. Très demandeuse en énergie verte, l’Europe offre un tarif de rachat relativement avantageux pour le Maroc. Par exemple, l’Espagne achète cette énergie à 0,30 euro. Le principe de rachat permet au Maroc de rentabiliser rapidement l’investissement engendré par de tels projets. Cette idée permet également de nouer des partenariats intéressants autour de la Méditerranée. D’autant que le Maroc dispose d’un très bon réseau d’interconnexion avec l’Espagne. De ce fait, l’électricité peut tout aussi bien alimenter la Suède que l’Espagne. En marge de la construction de centrales solaires, il est prévu la mise en place de filières spécialisées en énergie au sein des écoles d’ingénieurs et des universités, d’une part, et la formation de techniciens en énergie solaire par les instituts professionnels, d’autre part, afin de promouvoir les compétences nationales pour une maîtrise locale des savoirs. De même, un Centre de recherche dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et des matériaux ouvrira d’ici la fin 2010.
    Zoom :Les cinq sites en bref

    Site de Ouarzazate : situé à proximité d’un lac, bénéficie d’un ensoleillement direct, mesuré par le DNI (Direct Normal Irradiance), de 2 635 kWh/m2/an. Il jouit d’un des plus importants ensoleillements au monde. Le projet prévoit d’y installer des capteurs sur une superficie de 2500 ha, soit le quart du projet total, d’ici 2015. D’une puissance de 500 MWe, elle produira environ 1 150 GWh par an.

    Site de Aïn Beni Mathar : à 80 km au Sud d’Oujda, il s’agit de l’extension d’une centrale thermo-solaire déjà en cours de construction et dont la capacité de production ira jusqu’à 470 MW. Le DNI sur site est de 2 290 kWh/m2/an. Un ensoleillement qui permettra d’y placer 2 000 ha de capteurs et de développer une puissance électrique de 400 MWe et un productible annuel de 835 GWh.

    Site de Foum Al Ouad : à 20 km au sud de Laâyoune, cette plage bénéficie d’un ensoleillement de 2 628 kWh/m2/an et la centrale aura une puissance installée de 500 MWe. L’endroit accueillera des capteurs solaires sur 2 500 ha pour un productible annuel de 1 150 GWh. Une partie de l’électricité ainsi générée servira au fonctionnement de l’usine de dessalement d’eau de mer opérationnelle depuis 1976.

    Site de Boujdour : situé à l’extrême sud, ce site offre un ensoleillement direct estimé à 2 642 kWh/m2/an. Des capteurs sur 500 ha, une puissance de 500 MWe et un productible annuel de 230 GWh. Tout comme la centrale de Foum Al Ouad, une partie de l’énergie sera utilisée pour le dessalement de l’eau de mer.

    Site de Sabkhat Tah : situé près de Tarfaya, le site bénéficie d’un ensoleillement direct de 2 140 kWh/m2/an. De quoi installer 2 500 ha de panneaux solaires et une puissance de 500 MWe pour un productible annuel de 1 040 GWh.

    Avis d’expert Ali Fassi-Fihri, Directeur général de l’Office national de l’électricité :«Plus qu’un projet énergétique, c’est un moteur de croissance»

    «Il s’agit d’une initiative de très grande envergure : l’un des plus grands projets mondiaux en la matière avec 10 000 hectares occupés, un investissement de 70 milliards de DH et une capacité de production annuelle de 2000 MW. C’est aussi un projet qui fait entrer le Maroc de plain-pied dans le XXIe siècle : technologies de pointe, forte intégration industrielle, meilleurs équipementiers mondiaux, hausse de la part d’énergie propre dans le bilan énergétique national. Le programme se veut une action concrète de l’engagement du Souverain pris il y a quelques mois. Ce projet sert également de levier au développement économique, d’accélérateur du développement humain (compétitivité, formation, recherche et développement, sous-traitance, intégration industrielle, etc.) et s’intègre dans la politique de désenclavement, des régions déshéritées devenant ainsi un gisement de richesses. C’est donc une combinaison d’ambitions qui se met au service du rayonnement international du Maroc sur les plans régional et international avec l’exportation d’énergie verte vers l’Europe à travers l’interconnexion Maroc-Espagne, et éventuellement un transfert vers le Sud. En bref, il ne s’agit pas seulement d’un projet énergétique. C’est un véritable moteur de croissance pérenne et propre, parfaitement en phase aves les valeurs internationales les plus en pointe, notamment dans le cadre du Processus de Copenhague».

    Anne-Sophie MARTIN
    09-11-2009

  • #2
    qatlouna b les rendez-vous dial "dans 10 ans "
    ca sera bien s'il travail plus qu'il parle,
    quelqu'un qui travail na pas beaucoup de temps a parler
    en attendant l'energie renouvlable, nselko b la bougie miserable
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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    • #3
      Site de Aïn Beni Mathar : à 80 km au Sud d’Oujda, il s’agit de l’extension d’une centrale thermo-solaire déjà en cours de construction
      Voilà pour Ain Beni Mathar. J'avais vu juste : il s agit bien d'une extension du projet actuel dont la part du solaire était minime (470 MW dont ~70 solaire).

      qatlouna b les rendez-vous dial "dans 10 ans "
      ca sera bien s'il travail plus qu'il parle,
      Il n a pas parlé de sonelgaz. Donc tu ne dois pas te sentir concerné!

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      • #4
        C'est un projet trés ambitieux,j'espère qu'il ne tombera pas à l'eau......

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        • #5
          Rien que ça!

          Moi ce que je vois ... c'est qu'aucun des objectifs tracés pour 2010 ne sera partiellement atteint. à commencer par les 1000 MW de puissance éolienne installée (On est encore à moins de 200MW qui provient presque exclusivement des industrielles).


          Ce qui est certain .. C'est que dans 10 ans, on sera 2019.

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          • #6
            42 %, presque la moitié de l'électricité, en 10 ans, c'est beaucoup, beaucoup !...
            Quelqu'un sait en GW, ce que ca représente ?

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            • #7
              42 %, presque la moitié de l'électricité, en 10 ans, c'est beaucoup, beaucoup !...
              Quelqu'un sait en GW, ce que ca représente ?
              Non, au fait c'est 41.63% qu'on a arrondi. Le chiffre exact est 41.629767543%. Pour l'equivalent en GW, on attend les chiffres.
              Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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              • #8
                42% signifie (si on se fie aux données de l'ONE à fin 2008) que l'on veuille passer de (en terme de production) en 10 ans :

                - de 1.14% à 14% pour l'éolien.
                - de 6.6% à 14% pour l'hydraulique et,
                - de 0% à 14% pour le solaire

                sans oublier les 7% d'origine nucléaire.

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                • #9
                  - de 1.14% à 14% pour l'éolien.
                  - de 6.6% à 14% pour l'hydraulique et,
                  - de 0% à 14% pour le solaire
                  Tu t accroches à un argument qui n est pas valable : 42% de la puissance installé pas de la production (puissance appelée. c est les chiffres que tu présentes) Tu sais faire la différence entre les deux ou pas?

                  Pour ceux qui trouve que c est beaucoup. Pour info en espagne ce weekend la part de l'éolien dans l'énergie produite à atteint 48% ! La puissance installé rien qu'en éolien est de 17GW chez eux...

                  les 42 % dont on parle comme projection en 2020 c est par rapport à une puissance installée totale de 18GW

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                  • #10
                    les 42 % dont on parle comme projection en 2020 c est par rapport à une puissance total de 18GW
                    18 GW de puissance en 2020 ? C'est peu, il me semble....

                    Anyway, 42 % représenterait quelque chose comme 7 à 8 GW. C'est immense !

                    El mouhim, c'est produire de plus en plus dans le renouvelable et dépendre de moins en moins des energies fossiles...

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                    • #11
                      18 GW de puissance en 2020 ? C'est peu, il me semble....
                      C est peu si on se compare au pays industriels certes. Mais c est plus que le double de ce qu'on a actuellement.

                      Les 42 % c est 14% pour le solaire 14% pour l'éolien et 14% pour l'hydraulique avec quelques chose comme 2GW chacun

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                      • #12
                        Pour ceux qui trouve que c est beaucoup. Pour info en espagne ce weekend la part de l'éolien dans l'énergie produite à atteint 48% ! La puissance installé rien qu'en éolien est de 17GW chez eux...
                        J'aimerai bien voir la source...
                        J'en doute fortement.

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                        • #13
                          Correction pour ma part c est pas 18GW de puissance installée au maroc en 2020 c est 14,6 GW

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                          • #14
                            J'aimerai bien voir la source...
                            J'en doute fortement.
                            La voilà ta source

                            http://www.liberation.fr/economie/0101602013-dimanche-50-de-l-electricite-produite-en-espagne-etait-eolienne

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                            • #15
                              - de 1.14% à 14% pour l'éolien.
                              - de 6.6% à 14% pour l'hydraulique et,
                              - de 0% à 14% pour le solaire
                              Ce qui veut dire que ca variera de 7.74% a 42%. L'intervale est trop large, a mon avis.
                              Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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