GRANDE-BRETAGNE | Dès 2011, l’enseignement en matière de sexualité fera partie intégrante du programme scolaire.
C’est décidé. A partir de la rentrée 2011, les petits Anglais suivront des cours d’éducation sexuelle et de relations humaines dès la maternelle. Ainsi en a conclu le gouvernement britannique, après des années de tergiversations. Ces deux matières seront dorénavant dispensées dans tous les établissements scolaires, aux élèves de 5 à 16 ans.
Seul bémol, et pas des moindres, les parents auront la possibilité de soustraire leur progéniture de ces cours jusqu’à l’âge de 15 ans. La forte opposition des mouvements religieux – notamment catholiques et musulmans – a fait plier le gouvernement. Cet enseignement sera donc facultatif.
Le modèle néerlandais
Apprendre à identifier les parties de son corps et connaître les liens qui unissent les différents membres de la famille sont des thèmes qui seront abordés à l’école primaire. Les ados du secondaire, eux, entreront directement dans le vif du sujet. Au programme: sexualité – hétéro et homo – reproduction, contraception, grossesse, avortement, maladies sexuellement transmissibles (MST). Outre, l’aspect «pratique», les professeurs auront pour tâche d’engager la réflexion sur la relation, de la rencontre à la rupture.
En inscrivant l’éducation sexuelle dans le programme scolaire, Londres a pour objectif de lutter contre le taux de grossesses particulièrement élevé des adolescentes. Chaque année, 40 000 jeunes filles de moins de 18 ans se retrouvent enceintes outre-Manche. Avec un taux de maternités précoces de 13%, le Royaume-Uni occupe la quatrième position des pays industrialisés. Juste derrière le Mexique, la Turquie et les Etats-Unis – qui caracolent en tête de ce palmarès avec 24%.
Pour endiguer le problème, la Grande-Bretagne a donc décidé de prendre exemple sur les Pays-Bas, qui affichent le taux de grossesses précoces le plus faible du monde. Le secret de cette réussite? Des campagnes d’information sur la contraception, des émissions télé en prime time et une sensibilisation dès le plus jeune âge.
La moitié des petits Néerlandais entendent parler de la sexualité dès 5 ans. «On n’enseigne pas la sexualité, on en parle», telle est la devise du Ministère de l’éducation des Pays-Bas. Résultat, un très faible taux de MST et d’avortements chez les jeunes de ce pays.
Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’information sur la sexualité et l’accessibilité de la contraception n’amènent pas à des relations plus précoces. Aux Pays-Bas, l’âge moyen du premier rapport sexuel est de 17,7 ans. Il est de 15,8 ans aux Etats-Unis et de 17 ans en Suisse.
YANNICK VAN DER SCHUEREN
Tribune de Genève
C’est décidé. A partir de la rentrée 2011, les petits Anglais suivront des cours d’éducation sexuelle et de relations humaines dès la maternelle. Ainsi en a conclu le gouvernement britannique, après des années de tergiversations. Ces deux matières seront dorénavant dispensées dans tous les établissements scolaires, aux élèves de 5 à 16 ans.
Seul bémol, et pas des moindres, les parents auront la possibilité de soustraire leur progéniture de ces cours jusqu’à l’âge de 15 ans. La forte opposition des mouvements religieux – notamment catholiques et musulmans – a fait plier le gouvernement. Cet enseignement sera donc facultatif.
Le modèle néerlandais
Apprendre à identifier les parties de son corps et connaître les liens qui unissent les différents membres de la famille sont des thèmes qui seront abordés à l’école primaire. Les ados du secondaire, eux, entreront directement dans le vif du sujet. Au programme: sexualité – hétéro et homo – reproduction, contraception, grossesse, avortement, maladies sexuellement transmissibles (MST). Outre, l’aspect «pratique», les professeurs auront pour tâche d’engager la réflexion sur la relation, de la rencontre à la rupture.
En inscrivant l’éducation sexuelle dans le programme scolaire, Londres a pour objectif de lutter contre le taux de grossesses particulièrement élevé des adolescentes. Chaque année, 40 000 jeunes filles de moins de 18 ans se retrouvent enceintes outre-Manche. Avec un taux de maternités précoces de 13%, le Royaume-Uni occupe la quatrième position des pays industrialisés. Juste derrière le Mexique, la Turquie et les Etats-Unis – qui caracolent en tête de ce palmarès avec 24%.
Pour endiguer le problème, la Grande-Bretagne a donc décidé de prendre exemple sur les Pays-Bas, qui affichent le taux de grossesses précoces le plus faible du monde. Le secret de cette réussite? Des campagnes d’information sur la contraception, des émissions télé en prime time et une sensibilisation dès le plus jeune âge.
La moitié des petits Néerlandais entendent parler de la sexualité dès 5 ans. «On n’enseigne pas la sexualité, on en parle», telle est la devise du Ministère de l’éducation des Pays-Bas. Résultat, un très faible taux de MST et d’avortements chez les jeunes de ce pays.
Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’information sur la sexualité et l’accessibilité de la contraception n’amènent pas à des relations plus précoces. Aux Pays-Bas, l’âge moyen du premier rapport sexuel est de 17,7 ans. Il est de 15,8 ans aux Etats-Unis et de 17 ans en Suisse.
YANNICK VAN DER SCHUEREN
Tribune de Genève
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