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Malek Bouguermouh, Tu était trop jeune pour la tragédie

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  • Malek Bouguermouh, Tu était trop jeune pour la tragédie

    Malek Bouguermouh trouva la mort dans un accident de la route près d’El Kseur, le 10 novembre 1989. Ayant appris la triste nouvelle, Mohamed Fellag eut ces morts à l’endroit du dramaturge : “Nous attendions encore de toi d’autres féeries et tu nous a joué, contre toute attente, le drame de la mort. Tu n’avais pourtant pas droit de nous faire une telle vacherie. Tu était trop jeune pour la tragédie.”

    Natif d’Ighzer Amokrane le 8 février 1946, Boughermouh évoluera très jeune dans un environnement où prédominent l’art et le savoir.

    Dès 1968, il entame à Moscou des études dans un institut d’arts dramatiques, le Gîtes, en l’occurrence, où enseignait à l’époque le metteur en scènes soviétique Gontcherov. En 1974, c’est le retour au bercail, Malek arrive à Alger avec des rêves fous et des projets ambitieux. Mais voilà que dans un pays sevré de vie culturelle, les espoirs nourris par le dramaturge s’effondrent tel un château de cartes. La mort dans l’âme, Bouguermouh se résigne à une traversée du désert qui aura duré une bonne dizaine d’années. L’homme de théâtre ne reste pas pour autant les bras croisés.

    Cet écorché vif de la culture rejoint le centre culturel d’Alger où il dirige un atelier social “Il était une fois”, avec laquelle il représentera l’Algérie au 15e festival de théâtre pour enfants à Sibimik, en ex-Yogoslavie.

    Son œuvre obtient le premier prix. “El Mahgour”, adapté d’une pièce de Slimane Benaïssa, sera le premier spectacle professionnel qu’il montera en 1978 pour le compte de la télévision. Toujours à l’ex-RTA, cette fois-ci c’est la pièce “Tarik Essaada”, une adaptation de l’œuvre du dramaturge soviétique VS Rosov qu’il mettra en scène. Son arrivée en 1988 au Théâtre régional de Bgayet (TRB) permettra à l’enfant prodige de Yemma Gouraya de s’éclater pour donner la pleine mesure de son talent.

    Ainsi “H’zam El Ghoula”, montée en 1988 et “Rjal Yahlaf”, produite une année plus tard pour le compte du TRB ont fini par confirmer le professionnalisme d’un metteur en scène qui aura voué sa vie au service du quatrième art.

    Par La Dépêche de Kabylie
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