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Le directeur du Théâtre régional Abdemalek Bouguermouh de Bgayet, Omar Fetmouche a ouvert officiellement des journées hommage à Abdelmalek Bouguermouh, et cela en présence de la famille Bouguermouh et de ses amis, sans oublier les nombreux invités pour cette occasion.
Omar Fetmouche rendra aussi hommage à tous ceux qui ont travaillé avec Abdelmalek Bouguermouh et les retraités du TRB. Ensuite, suivront les projections des films documentaires et les témoignages. La premier film documentaire est l’œuvre d’Ali Aïssaoui et le deuxième, une production du Théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh, réalisée pour cette occasion. Durant trois jours, donc depuis hier, un hommage est rendu à celui qui fut l’un des grands dramaturges qu’ait connu l’Algérie.
Une petite plaque commémorative mentionnant le nom de Abdelmalek Bouguermouh, en arabe et en tamazight, est visible sur la facade du Théâtre régional de Bgayet. 9 novembre 1989 - 9 novembre 2009 : vingts ans déjà depuis la disparition tragique d’Abdelmalek Bouguermouh. Aujourd’hui, en ce mardi 11 novembre 2009, la capitale des Hammadites s’apprête à lui rendre un vibrant hommage au théâtre qu’il dirigeait et qui porte désormais son nom, et ce depuis le 5 juillet dernier.
Ceux qui sont nés en 1989 ont déjà vingts ans et nombreux sont ceux qui ne savent rien de lui. Alors qui était Abdelmalek Bouguermouh ?
Né dans une famille de militants de la cause nationale le 8 février 1946 à Ighzer Amokrane, Abdelmalek Bouguermouh évoluera dans cette atmosphère de militantisme et de sacrifices. D’ailleurs, la maison familiale d’Izemourène, située non loin d’Ifri, a abrité les préparatifs du congrès de la Soummam. Abdelmalek Bouguermouh choisira l’art après avoir été instituteur. C’est ainsi qu’il se retrouvera à Moscou (ex-URSS) en août 1968 pour entreprendre ses études de metteur en scène dans l’un des plus prestigieux institut de l’URSS, le Gitis, à dix minutes du Théâtre de Maïakovski, situé près de la place Rouge où enseignait, le metteur en scène principal Goutcherov.
C’est grâce à cet heureux hasard qu’Abdelmalek Bouguermouh en profitera pour faire également de la pratique pour ramasser le maximum de connaissances, quitte à affronter les températures qui atteignaient les -20°.
Après cinq ans d’études, le voilà de retour en Algérie, en 1974 Animé d’un patriotisme forgé au creuset de la tradition militante familiale, il voulait servir son pays et l’art. Il commencera donc au Centre culturel de la wilaya d’Alger où il sera chargé de créer et de monter un atelier d’arts dramatiques. Il y montera son premier spectacle “Il était une fois” en 1975. Ce spectacle était une satire sur notre société montée sous forme de fable.
En effet, la voix des animaux est substituée à celle des humains. Ce choix est parfaitement compréhensible lorsque l’on sait que la liberté d’expression n’existait pas à cette époque. C’était même le seul moyen de communiquer avec le public. En tout cas, il obtiendra le 1er prix au 15e Festival du théâtre pour enfants en ex. Yougoslavie. En 1978, ce sera “El Mahgour”, adapté d’une pièce de Slimane Benaïssa, qu’il montera pour la télévision : Ce sera son premier spectacle professionnel. Son professionnalisme sera prouvé en 1988 dans “Tarik Essâada” pour la RTA (actuelle ENTV). Au Théâtre régional de Bgayet dont il fut le premier directeur depuis sa création en 1986 et qui porte désormais son nom, Abdelmalek Bouguermouh montera deux grands spectacles : “Hzam El Ghoula” en 1988 et “Rdjal Ya Hlalef” en 1989.
C’est donc le 9 novembre de cette même année qu’il disparaîtra tragiquement dans un accident de circulation à son retour d’Alger entre El-Kseur et Bgayet dans le “couloir de la mort”, et cela, au moment où il pouvait donner énormément de choses à son pays et à l’art : sa raison de vivre.
Par la Dépêche de Kabylie
Omar Fetmouche rendra aussi hommage à tous ceux qui ont travaillé avec Abdelmalek Bouguermouh et les retraités du TRB. Ensuite, suivront les projections des films documentaires et les témoignages. La premier film documentaire est l’œuvre d’Ali Aïssaoui et le deuxième, une production du Théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh, réalisée pour cette occasion. Durant trois jours, donc depuis hier, un hommage est rendu à celui qui fut l’un des grands dramaturges qu’ait connu l’Algérie.
Une petite plaque commémorative mentionnant le nom de Abdelmalek Bouguermouh, en arabe et en tamazight, est visible sur la facade du Théâtre régional de Bgayet. 9 novembre 1989 - 9 novembre 2009 : vingts ans déjà depuis la disparition tragique d’Abdelmalek Bouguermouh. Aujourd’hui, en ce mardi 11 novembre 2009, la capitale des Hammadites s’apprête à lui rendre un vibrant hommage au théâtre qu’il dirigeait et qui porte désormais son nom, et ce depuis le 5 juillet dernier.
Ceux qui sont nés en 1989 ont déjà vingts ans et nombreux sont ceux qui ne savent rien de lui. Alors qui était Abdelmalek Bouguermouh ?
Né dans une famille de militants de la cause nationale le 8 février 1946 à Ighzer Amokrane, Abdelmalek Bouguermouh évoluera dans cette atmosphère de militantisme et de sacrifices. D’ailleurs, la maison familiale d’Izemourène, située non loin d’Ifri, a abrité les préparatifs du congrès de la Soummam. Abdelmalek Bouguermouh choisira l’art après avoir été instituteur. C’est ainsi qu’il se retrouvera à Moscou (ex-URSS) en août 1968 pour entreprendre ses études de metteur en scène dans l’un des plus prestigieux institut de l’URSS, le Gitis, à dix minutes du Théâtre de Maïakovski, situé près de la place Rouge où enseignait, le metteur en scène principal Goutcherov.
C’est grâce à cet heureux hasard qu’Abdelmalek Bouguermouh en profitera pour faire également de la pratique pour ramasser le maximum de connaissances, quitte à affronter les températures qui atteignaient les -20°.
Après cinq ans d’études, le voilà de retour en Algérie, en 1974 Animé d’un patriotisme forgé au creuset de la tradition militante familiale, il voulait servir son pays et l’art. Il commencera donc au Centre culturel de la wilaya d’Alger où il sera chargé de créer et de monter un atelier d’arts dramatiques. Il y montera son premier spectacle “Il était une fois” en 1975. Ce spectacle était une satire sur notre société montée sous forme de fable.
En effet, la voix des animaux est substituée à celle des humains. Ce choix est parfaitement compréhensible lorsque l’on sait que la liberté d’expression n’existait pas à cette époque. C’était même le seul moyen de communiquer avec le public. En tout cas, il obtiendra le 1er prix au 15e Festival du théâtre pour enfants en ex. Yougoslavie. En 1978, ce sera “El Mahgour”, adapté d’une pièce de Slimane Benaïssa, qu’il montera pour la télévision : Ce sera son premier spectacle professionnel. Son professionnalisme sera prouvé en 1988 dans “Tarik Essâada” pour la RTA (actuelle ENTV). Au Théâtre régional de Bgayet dont il fut le premier directeur depuis sa création en 1986 et qui porte désormais son nom, Abdelmalek Bouguermouh montera deux grands spectacles : “Hzam El Ghoula” en 1988 et “Rdjal Ya Hlalef” en 1989.
C’est donc le 9 novembre de cette même année qu’il disparaîtra tragiquement dans un accident de circulation à son retour d’Alger entre El-Kseur et Bgayet dans le “couloir de la mort”, et cela, au moment où il pouvait donner énormément de choses à son pays et à l’art : sa raison de vivre.
Par la Dépêche de Kabylie