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Un hopital condamné pour acharnement thérapeutique

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  • Un hopital condamné pour acharnement thérapeutique

    Selon un jugement révélé mercredi 11 novembre par Le Figaro et dont l'AFP a obtenu copie, l'hôpital d'Orange (Vaucluse) a été condamné en juin dernier par le tribunal administratif de Nîmes pour acharnement thérapeutique sur un bébé né en état de mort apparente. L'enfant avait finalement été sauvé mais avec de très lourds handicaps physiques et mentaux très lourd. Il ne marchera jamais et sa colonne vertébrale est tenue par une coque. Son cerveau a été privé d'oxygène pendant au moins vingt minutes".

    La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a exprimé sa "confiance" et sa "solidarité" dans l'équipe médicale mise en cause. "J'attends évidemment les résultats de tout cela", a indiqué la ministre. "On demande beaucoup aux équipes médicales, mais je crois que la décision a été prise de la meilleure façon, et je lui exprime en tant que ministre de la santé ma solidarité", a-t-elle ajouté.

    500.000 euros

    "Les faits se sont passés en 2002, avant la loi Léonetti (sur le droit des patients en fin de vie, NDLR). Depuis 2005 et cette loi qui interdit l'acharnement thérapeutique, je n'ai jamais vu une affaire comme celle-là", a également affirmé à l'AFP Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité.

    Selon le jugement, la part de la faute commise par l'hôpital dans les handicaps actuels de l'enfant, également atteint d'une maladie génétique rare, est toutefois encore soumise à expertise. Celle-ci devra permettre de statuer le montant des réparations financières. Les parents réclament 500.000 euros.

    L'avocat des parents, Me Alexandra Berteigne souligne ce jugement est une première en France et indique qu'il n'a "pas trouvé de jurisprudence".

    En état de mort apparente

    Le 14 décembre 2002, pendant l'accouchement, le rythme cardiaque du fœtus avait fortement ralenti et le bébé était né en état de mort apparente. Après 25 minutes de réanimation, le gynécologue avait annoncé le décès aux parents. Mais ses collègues poursuivaient en réalité la réanimation et avait réussi à faire réapparaître une activité cardiaque. Mais, le cerveau de l'enfant n'a pas été irrigué pendant une demi-heure et il n'y a pas eu d'oxygénation pendant la réanimation. L'enfant a ensuite développé de lourds handicaps physiques et mentaux.

    "En pratiquant ainsi sans prendre en compte les conséquences néfastes hautement prévisibles pour l'enfant, les médecins ont montré une obstination déraisonnable (...) constitutive d'une faute médicale de nature à engager la responsabilité du centre hospitalier d'Orange", indique le jugement.

    "Souci d'apaisement" de l'hôpital

    Dans un communiqué, l'hôpital d'Orange a expliqué ne pas avoir fait appel "dans un souci d'apaisement", sans pour autant approuver le jugement.
    "Si l'hôpital n'a pas souhaité faire appel du jugement, c'est dans un souci d'apaisement pour ne pas aggraver la douleur de la famille face à une procédure déjà longue; il n'acquiesce pas pour autant aux motivations du tribunal administratif de Nîmes", souligne l'établissement.

    Selon l'hôpital, "cela pose en effet la question : 'faut-il tout tenter quand il y a un espoir de récupérer une vie ?".

    "Comme l'avocat de la famille, l'établissement ne souhaite pas faire de ce cas d'espèce une généralité car l'activité médicale est propre à chaque situation", ajoute-t-il également.

    De son côté, l'hôpital d'Orange n'a pas fait appel de la décision du tribunal. Un expert en droit administratif, étranger au dossier, y lit une crainte des assurances de voir ce genre de décision judiciaire se multiplier en cas de confirmation. «Peut-être que les assurances ont décidé de payer sur ce qui demeure un cas d'espèce. Si une cour d'appel puis le Conseil d'État venaient à graver cette décision dans le marbre, les chances pour les victimes présumées d'obtenir d'énormes réparations seraient multipliées.»

    Sur le plan juridique, Me Berteigne ne souhaite pas que soient tirées des généralités de la décision dont ont bénéficié ses clients : «C'est par amour et pour assurer un avenir à leur enfant que ces parents ont attenté une action. Il faut juger au cas par cas. Le corps médical doit avoir la capacité de décider sereinement. Or, dans le cas présent, le tribunal l'a souligné, la juste décision était de permettre à la mort naturelle de prendre ses droits», déclare-t-il.

    Par AFP

  • #2
    acharnement thérapeutique
    quand il faudra partir ..........que ca se fasse vite.........
    on fait avec..........

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    • #3
      mais que t'arrive t-il momo tu es bien morose et puis hs le sujet c'est le fait pour une equipe medicale que l'on passe au tribunal pour acharnement thera truc ,alors s'ils l'avait laisse mourrir c'est non assistance a personne en danger je ne sais pas si la motivation premiere de cette famille ce n'est pas les 500.000euros lamentable ..

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      • #4
        doudou pourquoi tu parles de non assistance à personne en danger ?

        c'est pas le cas là puisqu'ils ont essayé de le sauver


        je connais le frère d'un copain de mon fils qui est dans ce cas là.
        sa mère a été obligée d'amménager toute sa maison en fonction du handicap de son fils. et ça n'est pas gratuit, je peux donc comprendre
        cette demande d'indemnisation.

        25 mns en réanimation
        non oxygénation du cerveau
        ils ont quand même annoncé sa mort aux parents
        en tant que médecins, ils connaissaient les risques et ont décidés à la place des parents alors que ça n'est pas eux qui vont assumer derrière.

        je pense que là est le but du procés.

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        • #5
          Un procès pour leur avoir sauver leur enfant? donc ils leur en veulent parcequ'il est encore vivant, mais pas vivant comme ils l'auraient voulu!!!! C'est n'importe quoi, c'est une dérive de la justice qui donne raison à des hypocrites, au lieu de reconnaitre que l'hopital a fait ce qu'il a le devoir de faire: sauver la vie de l'enfant!

          J'espère seulement que les choses ne changeront pas, et que les médecins de ces hôpitaux continueront à se battre pour ne pas laisser les gens mourir!

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          • #6
            c'est un difficile dilemme que celui ci...

            les conséquences sont dramatiques dans leur cas ...
            un enfant handicapé est une lourde charge financière aussi ...
            cet argent leur servira certainement Pour la prise en charge de cet enfant
            mais
            auraient ils fait aussi un procès pour non assistance à personne en danger si la réanimation avait cessé ?....

            est ce que cela ne devrait pas remettre en cause tous ces bébés nés à 6 mois de gestation, sachant que leur chance de survie n'est pas complète et de vie sans séquelles aussi ...

            où est l'acharnement ?
            POURQUOI deux poids , deux mesures ?

            il y a un réel problème éthique là .....

            c'est souvent grâce à "l'acharnement " que des vies sont sauvées... la qualité de cette vie est elle de notre ressort ?


            ON vit une époque où on croit que la fécondité, la grossesse et la naissance ne sont que des formalités , comme si on pouvait avoir contrôle sur tout sous prétexte que l'on contrôle UN PEU mieux qu'avant ....

            c'est une grossière erreur .... c'est toujours un risque pour la mère et pour l'enfant ....

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            • #7
              un enfant handicapé est une lourde charge financière aussi ...
              Sauf qu'ils devraient le voir comme être humain en priorité par rapport au fait qu'il soit "lourde charge financière".

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