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Plus de deux millions de tonnes de déchets dangereux stockés en Algérie

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  • Plus de deux millions de tonnes de déchets dangereux stockés en Algérie

    Plus de deux millions de tonnes de déchets dangereux stockés en Algérie sont annoncés par le ministre de l’environnement, dans le cadre de la présentation d’ un plan national de gestion des déchets et d’élimination des stocks anarchiques, une nécessité qui ne peut plus attendre vues les dangers que présentent ces déches.

    ====
    Le ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, M. Chérif Rahmani, a affirmé hier que plus de deux millions de tonnes de déchets industriels spéciaux sont actuellement stockés en Algérie.
    Au cours d’une conférence de presse organisée au sein de son département pour présenter un plan national de gestion des déchets et d’élimination des stocks anarchiques, le ministre a tenu à mettre en exergue tout le danger que représentent pour l’homme et l’environnement ces quantités d’amiante, de mercure, de pesticides, de cyanure et de produits pharmaceutiques périmés et rejetés par les usines et les industriels. Quelque 325.100 tonnes de ces déchets sont produites chaque année en Algérie, révèle également le ministre, qui avoue que le choix de l’industrialisation comme modèle de développement économique et social dans notre pays durant les trois dernières décennies n’a pas tenu compte des impératifs de protection du citoyen et de son environnement.

    Les régions de l’Est détiennent la palme en matière de pollution en Algérie. 45% du total national des déchets spéciaux, soit 145.000 tonnes/an, sont produits dans ces régions, dont le stock est estimé aujourd’hui à 1.100.800 tonnes, ce qui représente 55% des déchets en stock au niveau national. Les wilayas de Annaba et de Skikda se sont ces dernières années particulièrement caractérisées par une forte proportion de déchets et de stocks, notamment le complexe mercuriel de Azzaba et les activités pétrochimiques, le transport des hydrocarbures et ISPAT Annaba qui arrivent en tête de liste dans la production des déchets spéciaux.

    Avec 98.550 tonnes/an, soit 30% du total des déchets générés, la région Ouest arrive en deuxième position: 521.800 tonnes sont actuellement en stock, soit 26% du total national. La zone industrielle d’Arzew est la plus forte génératrice de déchets avec 65.760 tonnes/an et ceci uniquement pour la raffinerie d’Arzew, suivie juste après par Alzinc Ghazaouet avec 18.500 t/an. Le sud du pays, quant à lui, malgré la concentration de l’industrie pétrolière et pétrochimique, ne produit que 4.500 t/an, ce qui représente 1,4% du total national. Seulement 0,4% de déchets sont stockés actuellement dans le sud de l’Algérie, ce qui est quasiment insignifiant par rapport à toute la pollution générée dans le Nord. Il faut savoir que 86% des déchets industriels spéciaux sont générés par quatre secteurs, à savoir les hydrocarbures (34%), la chimie, le caoutchouc et le plastique (23%), la sidérurgie et la métallurgie (16%) et les mines (13%). M. Chérif Rahmani soutiendra qu’en plus de la toxicité, de l’inflammabilité et de la contamination des sols et des eaux générées par un stockage non conforme aux normes environnementales, l’impact économique a été évalué à 0,15% du PIB. Pour toutes ces raisons, et afin d’améliorer la gestion des déchets spéciaux dangereux et assurer une «traçabilité» effective du produit chimique dans tout le cycle de vie de la matière, le gouvernement a institué une loi obligeant tous les industriels, producteurs de déchets dangereux, à déclarer aux services de l’environnement leurs déchets selon une nomenclature de classification systémique suivant trois paramètres, à savoir l’attribution d’un numéro de code structuré, l’identification de la classe des déchets et enfin le ciblage de la dangerosité du déchet.

    Le plan national de gestion des déchets spéciaux (PNAGDES), institué par la loi relative à la gestion, le contrôle et l’élimination des déchets n° 01/19 du 12 décembre 2001, oblige les producteurs de ces déchets à s’acquitter d’une taxe de 10.500 dinars pour chaque tonne de déchet stocké, une manière d’inciter les «pollueurs» à déstocker leurs déchets. Un moratoire de deux années est accordé aux détenteurs de déchets spéciaux dangereux pour se conformer à la loi. Ce plan sera élargi à travers toutes les wilayas du pays. Il faut souligner par ailleurs que de 1982 à 1997, il a été recensé 123 maladies dues à l’amiante. Pour la période allant de 1998 à 2001, la CNAS a enregistré 44 maladies provoquées par l’amiante. 5 personnes sont mortes de cancer après inhalation de l’amiante sur leur lieu de travail.

    D’autre part, le ministre de l’Environnement a révélé hier qu’il existe pas moins de 12.000 tonnes de produits pharmaceutiques périmés. Ces genres de produits, très nocifs pour la santé de l’homme, ont durant des années été incinérés dans la nature, avec tous les risques de contamination des ressources naturelles et de l’environnement. Là-dessus également, personne n’est en mesure de faire un état des lieux exhaustif sur le nombre de personnes affectées et le taux de nuisance de l’environnement après les opérations d’incinération en pleine nature.

    Le Quotidien d'Oran.
    Dernière modification par Thirga.ounevdhou, 09 janvier 2006, 11h46.

  • #2
    Il est bon de savoir que l'Algérie se préoccupe aussi de son environnement, espérons que les moyens et la politique employée soient à la hauteur des enjeux.
    Cela fait déjà plusieurs années que le problème était abordé mais concrètement, je ne sais pas quand on voit l’état du littoral, la dégradation des plages de la qualité des eaux, les forets. Dévastés ou servant de décharge à ciel ouvert.

    Merci Thirga pour l'info.

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