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Bouteflika s'attaque à la "tchipa"; une vieille histoire

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  • Bouteflika s'attaque à la "tchipa"; une vieille histoire

    Le Président Abdelaziz Bouteflika a annoncé, mercredi 28 octobre, dans un discours prononcé à la Cour suprême, la création prochainement d’une commission nationale ad hoc contre la corruption. « Grande est notre détermination à lutter contre la corruption sous toutes ses formes et ses manifestations. Nous avons élaboré des mécanismes législatifs et réglementaires qui seront bientôt renforcés par l'installation d'une commission nationale ad hoc », a t-il déclaré. Un discours et une déclaration à contre courant de sa pratique depuis son arrivée au pouvoir. En dix ans, Bouteflika n’a cessé de protéger son clan et couvrir les corrupteurs en instrumentalisant les lois. Cette dernière sortie de Bouteflika prêterait à rire si le sujet n’était pas si douloureux. N’est ce pas le même Bouteflika qui le 19 avril 2004, au début de son 2e mandat a signé un décret portant ratification de la convention des Nations unies contre la corruption ? Il ressert le même discours cinq ans plus tard. Entre temps, n’est ce pas le chef de l’Etat qui bloque depuis plusieurs années l’organe national de prévention de lutte contre la corruption en dépit du décret du 22 novembre 2006 ? En effet, cet organe ne peut fonctionner tant que ses six membres n’ont pas été désignés. Or cette désignation est du seul ressort de Bouteflika. Comment justifier ce grand retard ? Pourquoi annoncer la mise en place d’une nouvelle commission quant on empêche depuis plusieurs années la précédente de travailler ?
    Généralisation de la « tchipa »
    En dix ans de règne de Bouteflika, la corruption, qui a pris le sobriquet sexy de « tchipa », s’est largement répandue dans le corps social. Tel un virus très contagieux, la tchipa venue du sommet a gagné, petit à petit, les couches populaires en infectant au passage la classe moyenne. Aujourd’hui, chacun ou presque a sa tchipa, la petite légitimant, de fait, les grosses. C’est devenu plus qu’un sport national, une religion. Il y a vingt ans à peine, la tchipa qui ne s’appelait pas encore comme ça, était quelque chose de honteux. Les corrompus, que l’on trouvaient déjà essentiellement dans l’appareil de l’ancien parti unique, étaient frappés à jamais par la honte. Ils devenaient certes riches mais leurs images dans leurs entourages et dans la société étaient sérieusement écornées. Le règne de Bouteflika restera celui de l’impunité au sommet de l’état, qui a encouragé la généralisation de la corruption à tous les niveaux. Son entourage et sa clientèle sont constitués d’arrivistes incultes et sans scrupules qui ne vivent que de la corruption. Ils ne construisent rien avec les milliards de dollars, pas d’industrie, pas d’infrastructures, pas de PME de production, rien qui puisse donner du travail aux jeunes algériens. Ce sont ce que les jeunes appellent des « bagarras » et des « busnassia ». Rien ne les arrête et aucun magot ne leur suffit. A l’ombre du pouvoir qui les protège, ils pillent sans vergogne les richesses du pays pour se construire de véritables châteaux en Algérie et investir dans les biens immobilier dans les quartiers huppés des grandes capitales occidentales.
    Qui Bouteflika compte t il duper avec cette énième roublardise ? Venir pleurer devant les caméras quant on utilise son poste et ses responsabilités pour couver la corruption et empêcher les institutions de prévention et de surveillance de fonctionner relève d’un cynisme maladif.
    Faute de grives , nous mangeons des Merles
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