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Tamazight n’est pas au bout de ses peines en Algérie

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  • Tamazight n’est pas au bout de ses peines en Algérie

    En Algérie, prés de quatorze ans depuis l’introduction de tamazight comme discipline scolaire dans le système éducatif, son enseignement continue à se faire dans des conditions qui usent les enseignants et reposent les mêmes obstacles et appréhensions d’il y a quelques années.

    Autant dans l’enseignement de la langue amazighe que dans l’encadrement et la formation du personnel pédagogique, il reste beaucoup à faire. C’est l’association TIDMI, regroupant les enseignants de Tamazight exerçant dans la wilaya de Béjaïa, qui le rappelle une nouvelle fois dans une déclaration publique. Plus que des contraintes, TIDMI parle de « dommages » causés à cette discipline scolaire. « Effectivement des problèmes continuent à causer des dommages à cet enseignement Il nous est donné de constater que, dans beaucoup d’établissements, l’enseignement de tamazight tarde à se faire accepter » écrit TIDMI.

    Cette association ne voit dans les horaires retenus dans les emplois du temps destinés aux enseignants, rien moins qu’un facteur de déstabilisation de ces derniers. Des emplois du temps, ainsi confectionnés, qui ne favoriseraient pas un « travail serein » estime-t-elle. Et comme pour illustrer la situation d’une discipline encombrante dans lequel se trouve tamazight, un exemple est donné : « le directeur d’une école a ordonné à l’enseignante de tamazight de travailler le mardi après-midi et le samedi sous prétexte que l’emploi du temps ne peut pas être retouché ». Dans le lot des sempiternelles contraintes s’accroche le problème de « la dotation des élèves en manuels scolaires (qui) connaît une lenteur démotivante ».

    Les enseignants ont eu déjà à dénoncer les dysfonctionnements constatés dans la distribution des manuels scolaires de tamazight. Un souci qui revient au même titre que celui, déjà exprimé, de manque de postes budgétaires. L’on estime que ce qui se fait sur le terrain, à propos de l’ouverture de postes, ne traduit pas les engagements du ministère de l’Education nationale pour assurer une continuité dans l’apprentissage de tamazight. La discontinuité qui en résulte s’illustre par des faits réels. « Ainsi, des élèves ayant bénéficié de l’enseignement de cette langue, dans un palier, ne l’apprendront pas automatiquement au palier suivant » explique TIDMI.

    Le même scénario se présente aux élèves ayant changé d’établissement pour se retrouver dans des écoles, CEM ou lycées ne dispensant pas cette discipline. Le scénario inverse est aussi possible. Du fait des transferts d’un établissement à un autre, ils s’en trouvent également des élèves qui prennent le train de l’enseignement de cette langue en marche. Autant de conséquences négatives de la non généralisation de l’enseignement de tamazight. Mais, l’on estime que des pas sont faits vers cette généralisation, dans la wilaya du moins. En ce sens que pour cette année scolaire, on enregistre « plus d’une centaine de nouveaux postes à pourvoir par voie de concours ». Ce qui n’est pas sans satisfaire TIDMI qui se félicite, par ailleurs, de « la volonté du wali d’accompagner tamazight à l’école » avec la concrétisation notamment du financement de deux séminaires de formation. Soit, quelques éclaircies dans le ciel sombre de tamazight.

    Par El Watan
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