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La violence est elle inhérente au football ?

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  • La violence est elle inhérente au football ?

    Le hooliganisme, la violence des supportes, semble (?) un phénomène spécialement lié au football. Les hooligans anglais ultra violents ont été sommés de faire la discipline après le drame du Heysel. Les allemands, les français, italiens ... qui échappent à la violence ?

    Curieusement le rugby semble moins touché.

    Qu'en pensez-vous ? Le footbal a t il une signification spéciale pour les supporters que n'ont pas les autres sports ?

    En cherchant sur le Brésil, pays du foot s'il y en a, j'ai trouvé ça :

    Le Brésil, cinq fois Champion du Monde et qui organisera le Coupe du Monde 2014, est le pays qui a enregistré le plus de morts liés à des incidents entre supporters durant ces dix dernières années, avec un total de 42 décès dans la période, selon une étude produite par une Agence d’Etat Brésilienne

    L'étude a été réalisée par des chercheurs de l’Universidad Federal de Río de Janeiro avec comme base l’ensemble des informations publiées par les médias de communication du pays, entre 1999 et 2008.

    Quand l’étude a débuté, il y a dix ans, le Brésil était à la troisième place de ce « funeste » classement, en comparaison avec les autres pays en nombre de décès, derrière l'Italie et l’Argentine

    Dix ans plus tard, le Brésil a « conquis » la première place alors que la sécurité est la principale préoccupation exprimée la FIFA dans ses inspections et dans son cahier de charges pour le Mondial.

    Les chercheurs de l’Universidad Federal de Río de Janeiro indiquent notamment, que contrairement à l'Italie, pays qui a engagé une véritable réforme de sa législation pour sanctionner tout acte de violence (ou tout appel à la violence), le Brésil n’a pas encore a adopté des mesures effectives pour contenir la violence dans le football.

    Une violence qui ne fait que s’aggraver durant les dernières années, toujours selon l'étude puisque si la moyenne de décès sur les dernières dix années est de 4.2 par an, ce nombre passe à 5.6 décès par an sur la période allant de 2004 à 2008 et à 7 décès par année entre 2007 et 2008.

  • #2
    Je me suis aussi toujours posée cette question !

    Curieusement le Rugby est un sport violent sur le terrain mais les supporters bon enfant ! LE foot.......qu en dire lorsqu on lit et voit toutes les agressions dues á ses supporters !!!

    Pourquoi cette violence dans un sport soi disant populaire (qui brasse de milliards) ?
    Pourquoi des sections de police speciales ont été créees en Europe pour suivre les hooligans, ?
    Pourquoi les etats doivent intervenir et les clubs et ses joueurs sanctionnés lorsqu il y a appel á la violence ?
    Pourquoi les supporters sont ils fichés comme des delinquants ?
    Pourquoi agresser Mr tout le monde car il supporte l equipe adversaire ?

    Le sport, c est un jeu, c est le partage et le tout c est de participer.....
    Mais dans le football....on est en droit de se poser la question ???

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    • #3
      Salut !

      Des bonnes explications ici : un article du Telegraph de mars 2005

      L'auteure Sue Mott, a de bons arguments

      Traduit par mes soins (pour la bonne cause)

      Nous sommes pris dans une hypocrisie diabolique. Si la notoirement sévère mère de Charlotte Church craque, quel espoir nous reste-il ? Devant les images diffusées dans le monde entier de cette belle soprano adolescente faisant des mamours avec son nouveau petit ami, le héros de rugby gallois Gavin Henson, la mère de Maria dit "c'est un beau garçon".

      Bien sûr il cogne dans la mêlée, démolit et se révèle le plus souvent un vrai Armageddon, mais ceci dit, il est si agréable et poli avec cela, vous ne trouvez pas ?

      Le rugby, même le plus violent, fait de nous des guimauves.

      Vous pourriez presque mesurer l'hypocrisie sur l'échelle de Richter samedi où Robert Sidoli, dit le Verrou Gallois, a saisi son homologue irlandais, Paul O'Connell, et ils sont mis à lutter sur le terrain devant les regards affectueux des caméras de télévision.

      Ma foi, vous vous êtes surpris à penser avec indulgence que c'était un peu inconvenant. Le commentateur BBC et ancien homme de rugby, Brian Moore, dit qu'a son avis personne ne devrait être envoyé dans l'enfer du péché pour une attaque mutuelle si correcte. L'arbitre, un certain M. White (le bien nommé), leur demanda d'arrêter sur exactement le même ton que Joyce Grenfell : "George, don't do that."

      Transportez maintenant cette scène sur un terrain de football. Imaginez Milan Baros, de Liverpool et Alan Smith de Manchester United (pour prendre deux célébrités) s'éclatant dans une bagarre couchés devant un stade aboyant. Le scandale !

      Ils seraient qualifiés de voyous, d'idiots, de vandales. On titrait : "interdisez-les vie". Les politiciens demanderaient qu'on les enferme. l'Archevêque de Cantorbéry prierait pour leurs âmes. Chacun irait de son opinion. Le tissu même de la société britannique serait déchiré.

      Tandis que si deux grands rugbymen le font, la plupart des journaux n'ont pas même mentionné le fait. Pourquoi la violence du rugby serait-elle meilleure que celle du football ? That is the question.

      Quand Danny Grewcock, le roi anglais de la mêlée, a clairement donné un coup de pied à la tête d'un adversaire gallois au début du tournoi des Six Nations, il a été qualifié d'"insouciant".

      Quand lors du match de Coupe du monde, l'Angleterre contre Argentine en 1998, David Beckham a donné un coup de pied et a été renvoyé du terrain pour cette faute, il a été pendu en effigie.

      Il doit y avoir une raison à ces réponses illogiques et la maman de Charlotte nous donne un indice précieux.

      Quoi que Henson fasse avec ses pieds d'argent pendant le match, quand il quitte le terrain, il soigne son bronzage et ses cheveux, met son nœud papillon et un costume de soirée, il devient un homme aux manières civilisées. Il est "un garçon bien", comme Jonny Wilkinson, qui est pratiquement un modèle de perfection masculine, bien que constamment allongé sur un divan du kiné.

      Alors que pour les footballeurs, l'opinion générale est que ce ne sont pas des bons garçons du tout. Ils se paient des réverbères dans leurs voitures de luxe en conduisant saoul.

      Les joueurs de rugby pourraient voler une voiture de pompiers dans un excès d'ardeur d'après match, mais ils le rendraient certainement avec une note d'excuse érudite. Ils parlent bien. Les footballeurs, quand ils ne grognent pas, se mélangent toujours dans leur "thems" et leur "thoses".

      Si les footballeurs ont été à l'école, cela ne peut avoir été que sans conviction, et qu'ils étaient enfermés toute la nuit dans un placard par un enseignant au bord de la dépression nerveuse. Nous devons entrer dans le territoire dangereux du snobisme. Se pourrait il que Mme. Church ainsi que nous-autres les hypocrites, attribuent simplement des valeurs de mauvais goût au football par ses racines ouvrières et préfèrent le rugby par ses prétentions à la courtoisie bourgeoise ? Probablement.

      Mais il y a une raison plus tangible, moins répréhensible.

      Les joueurs de rugby acceptent l'autorité. Ce n'était rien de moins qu'une joie, samedi, de voir les décisions de l'arbitre accueillis avec modestie et des poignées de mains générales. Nous regardions le match Pays de Galles contre l'Irlande, mais aussi l'autorité de la loi.

      Aux matchs de football, on regarde une anarchie possible.

      Nous avons été témoin toute la saison d'arbitres victime de continuels assauts verbaux malveillants, il en reste le sentiment, que si la violence du rugby est virile, celle du football est simplement pernicieuse.

      Le rugby fonctionne sur la prémisse implicite d'œil pour œil. Parfois oreille pour oreille. Mais rarement on peut dire que l'action en cours contient de la haine tribale malveillante.

      L'absence d'une telle hostilité se voit dans le mélange des supporters rivaux et l'état des parkings d'avant match, où les dames portant des chapeaux à plumes distribuent des plateaux de truite fumée et du champagne dans des verres de cristal.

      Essayez ça à l'extérieur du Old Trafford un jour de match et se vous aurez toute les chances que vos flûtes soient confisquées par une police armée ou par une petite bande d'adolescents bourrés.

      Il n'y avait aucune violence parmi les supporters irlandais et gallois samedi, malgré les grandes passions celtiques d'un inspiré Max Boyce entourant le jeu.

      Au lieu de cela, il y a eu 33 arrestations à Merseyside quand Everton perdit pour Liverpool.

      Hier matin, la police a arrêté 26 hooligans suspectés d'être les auteurs des violences après le match quand l'Angleterre battit le Pays de galles dans les qualifications de la World Cup en octobre dernier.

      Pourquoi est ce qu'une équipe galloise, de rugby, est si différente d'une autre équipe galloise, de football. Cela ne peut pas tout être la faute de Robbie Savage.

      En fin de compte, cette énigme de société n'a aucune réponse. Mais il pourrait exister un remède. Le nouveau directeur général de la Football Association, Brian Barwick, a averti que les abus sur les arbitres deviendront une cause d'élimination pour la saison d'après. (donnant gentiment aux contrevenants jusqu'au mois de mai, pour cesser leur abus de langage). Cela peut ou ne pouvoir pas aider. Tout dépend de la mise en œuvre.

      Mais le vrai remède serait de sortir chaque footballeur débraillé, au langage ordurier de leur environnement protégé, de leur coller un protège-bouche et de les pousser sur un terrain de rugby pendant 80 minutes, du moins tant qu'ils restent debout. S'ils ont restent cinq minute ce serait un miracle.

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      • #4
        On a quelques émeutes de temps à autre à Montréal apres les matchs de hockey sur glace.
        Mais c'est sûr, ca n'a rien à voir avec le hooliganisme au foot ball.

        Savez-vous qu'il y a eu une vraie guerre entre le Honduras et El salvador(?) pour un match de foot ?

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        • #5
          Intéressant ça Bachi ...

          Ces deux pays voisins se disputent une place pour la Coupe du monde 1970 dans la zone Concacaf, dans un climat tendu. Craignant l’expansion de la révolution cubaine en Amérique centrale, les Etats-Unis ont créé un Marché commun centraméricain, qui profite plus au Salvador, industrialisé, qu’au Honduras.

          Cependant, les Salvadoriens sont très nombreux sur une faible superficie alors que leur voisin est moins peuplé et six fois plus grand, ce qui pousse de nombreux immigrants salvadoriens en manque de terres à franchir la frontière. Au début des années soixante, le gouvernement hondurien met en place une réforme agraire qui vise à confisquer les terres occupées par les clandestins salvadoriens. La tension monte, les incidents se multiplient dès 1961.

          C’est dans ce contexte que le match du 8 juin 1969 à Tégucigalpa voit la victoire à domicile de l’équipe hondurienne.

          Les supporters locaux ont manifesté bruyamment sous les fenêtres des Salvadoriens toute la nuit afin de perturber leur préparation.

          Au Salvador, cette défaite est vécue comme une offense par une jeune supportrice qui se suicide, n’ayant « pas supporté que sa patrie soit mise à genoux » selon le quotidien salvadorien El Nacional. Amelia Bolanios eut droit à des obsèques nationales, retransmises en direct à la télévision où l’on pu voir son cercueil escorté par le président de la République, le gouvernement et l’équipe nationale de football.

          Au match retour la semaine suivante, ce sont cette fois les joueurs honduriens qui ne peuvent dormir sous les cris des honduriens et les lancers d’objets dans leurs fenêtres.

          Après avoir été emmenés au stade dans des véhicules blindés, les visiteurs s’inclinent 3-0. Lors du retour chez eux , deux supporters honduriens trouvèrent la mort lors d’incidents avec les supporters adverses.

          Un match d’appui joué à Mexico, pour apaiser les spectateurs, voit la victoire du Salvador qui se qualifie ainsi pour jouer les barrages. Le lendemain du match, l’armée salvadorienne mène une attaque aérienne contre l’aéroport de Tégucigalpa, ce qui déclenche « la guerre du football », qui dure quatre jours et qui se termine avec l’intervention de l’Organisation des États américains qui obtient le retrait des troupes salvadoriennes.

          Ce conflit s’achève sur un statut quo, la supériorité numérique et matérielle des forces salvadoriennes répondant à la domination aérienne hondurienne. Cette guerre qui a duré cent heures a fait deux mille morts et des milliers de blessés. Cependant, le traité de paix entre ces deux pays n’est signé qu’en 1980.



          Laurent Bocquillon
          Université de Nice

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          • #6
            Quoi que Henson fasse avec ses pieds d'argent pendant le match, quand il quitte le terrain, il soigne son bronzage et ses cheveux, met son nœud papillon et un costume de soirée, il devient un homme aux manières civilisées. Il est "un garçon bien", comme Jonny Wilkinson, qui est pratiquement un modèle de perfection masculine, bien que constamment allongé sur un divan du kiné.
            Curieux... ça me fait penser à ce que me disait un ami anglais rugbyman... Selon lui, le rugby est un sport de riches (pour simplifier), comme le tennis ou le polo. Tandis que le foot est un sport pour les garçons issus de la "populace".
            Il m'expliquait que les jeunes anglais des quartiers populaires venaient avec toute leur rage et leurs frustrations sur les terrains de foot. Et que ça dégénrait tout le temps.

            J'avoue que son point de vue est un tantinet snobinard même si j'ai souvent entendu "Football is a gentleman's game played by thugs and rugby is a thug's game played by gentlemen" (le foot est sport de gentlemen joué par des voyous, le rugby est un sport de voyous joué par des gentlemen).

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            • #7
              Bonjour Lugana.

              Perso, je ne crois pas trop à la thèse de classe, "prolétaire versus bourgeoisie" comme explication aux différences de comportement, rygby / foot

              Ni à des traits de société, car on assite partout à des débordements des supporters dans des pays aussi différents que le Brésil et l'Angleterre.

              D'une manière génarale, les sports dans leur version moderne déplacent la violence sociale sur le stade. Ce sont les anglais qui les 1er ont bien codifié le principe sportif basé sur l'éthique de la loyauté et la distanciation du sujet. Antérieurement les compétitions physiques étaient violentes et sans distanciation. Les grecs contrairement à ce qui se dit à propos des jeux olympiques avaient des compétitions extrêmement violentes. (Si le sujet d'intéresse, tu peux jeter un oeil du côté de Norbert Eias).

              Pour revenir au foot, ce sont ses règles-même qui sont en cause. Elles conduisent à trop de frustration aussi bien du côté des joueurs que des spectateurs. Dans ce jeu, une grosse puissance physique est en permanence sous pression, mais en même temps elle douit être contrecarrée par une forte inhibition, incarnée par le règlement et l'arbitre. C'est propre à tous les sports de contact, mais dans le foot, ce contraste force / inhibition est extrême. Dans le rugby le déploiement physique est fort mais l'inhibition est moindre puisque le contact violent avec l'adversaire est autorisé.

              Ce refoulement de l'agression s'exprime plus tard, par des abus verbaux envers l'arbitre, des coups interdits, ou par supporters interposés (qui vivent l'action par empathie).

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              • #8
                Le rugby est un sport de voyous joué par des gentlemen alors que le foot est un sport de gentlemen joué par des voyous.

                (Un jour un ami fan de rugby m'a dit ça...)

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