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Le banditisme de retour à Ouaguenoun

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  • Le banditisme de retour à Ouaguenoun

    Après une accalmie qui a duré plusieurs mois, le banditisme vient de sévir avec férocité dans la région de Ouaguenoun, à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya de Tizi-Ouzou.

    En effet, un camion de marque Hyundai, appartenant à A. H., commerçant de son état, a été subtilisé, la fin du mois écoulé, vers trois heures du matin, près de son domicile sis à Taouint Ammar, à quelques encablures du chef-lieu communal de Ouaguenoun.

    Le même jour, une Toyota Hilux a été volée à Abizar, dans la daïra de Ouaguenoun. Une autre voiture de marque Renault express a été également subtilisée, sur le chemin reliant Ihdikaouene Oufella vers Ighil Bouchen, à son propriétaire, lorsqu’il s’apprêtait à rentrer chez lui. Une semaine plus tôt, c’est un autre véhicule utilitaire de marque Mitsubishi Toyota, appertenant à Akli R., qui a été dérobé, en dépit de la vigilance de son propriétaire qui a pris le soin de veiller au moindre risque, selon les informations en notre possession.

    A cela s’ajoutent les tentatives de vols de véhicules avortées, dont entre autres, celle d’Ihdikaouene Bouada, ainsi que celle de Lavdhahi, chef-lieu communal d’Aït Aïssa Mimoun, lorsqu’un groupe de quatre personnes, originaires de DBK, ont été pris en flagrant délit par les habitants de ce village, après avoir été alertés par le propriétaire de débit de boissons non alcoolisées, objet de vol.

    Il y a lieu de signaler également, que durant cette période, deux habitations, sises respectivement à Tanadjelt et Tazaroult, ont été cambriolées. Ces actes criminels, enregistrés en l’intervalle d’une semaine, ont plongé de nouveau la population de Ouaguenoun qui a souffert, pendant plusieurs années des affres du banditisme, et ce, avant le démantèlement d’une bande organisée.

    Activant dans cette localité, le gang était spécialisé dans les vols à mains armées, les agressions, les faux barrages et les enlèvements. En septembre 2007, quatre individus armés se sont emparés d’un véhicule de marque Renault Mégane, appartenant à un citoyen habitant le village Tala Oufella, après la rupture du jeûne.

    Dans la même année, un bus a été subtilisé de la même manière à Ichtouanène, par une bande armée. D’autres exactions ont été également commises à travers le territoire de cette région. Signalons, entre autres, l’enlèvement au mois de mai de l’année 2007, du gérant du marché hebdomadaire de Tala Atmane et qui a été pris en captivité pendant 50 jours. A Boudjima, la population se souvient de l’enlèvement et de l’assassinat d’un jeune de ce village.

    A Tala Bouaraven, quartier réputé pour être un bastion de trafic de stupéfiants, pendant une longue période, la cantine scolaire de l’école primaire Mohamed Saïd Yousfi avait enregistré plusieurs “visites nocturnes”. Dans le même quartier, la boucherie du coin avait également été ravagée par les flammes d’un incendie volontaire. Aussi, les institutions officielles n’ont pas été épargnées par ce phénomène. La mairie de Boudjima a été prise d’assaut en plein jour, durant la même période, par un groupe de toxicomanes.

    Il y a lieu de signaler également que le gardien du parc communal de Ouaguenoun, Belaïd F., en l’occurrence, a failli être tué, dans une tentative de vol du parc roulant de cette commune.

    Des faux barrages également sont devenus, à une certaine période, une pratique courante pour les gangs. Plusieurs endroits sont devenus de véritables coupe-gorge pour les usagers, entre autres, l’axe reliant le village Tamda à Tala sur le CW 174.

    Par ailleurs, faut-il signaler que les comités des villages de Ouaguenoun ont attiré l’attention des autorités, à travers une plate-forme de revendications, qualifiée de “minimum vital”, sur la question sécuritaire qui prévaut dans cette région. “L’absence ou l’inefficacité de ce service favorise l’apparition d’une délinquance et de maux sociaux qui menacent la quiétude, la sécurité des personnes, des biens et mettent un frein au développement économique et social”, ont-ils écrit, dans une correspondance adressée au premier magistrat de la wilaya, il y a deux mois de cela.

    A noter enfin que même si la localité de Ouaguenoun est dotée d’une sûreté urbaine, Boudjima et Aït Aïssa Mimoun, demeurent toujours dépourvus de ce corps de sécurité.

    Par la Dépêche de Kabylie
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