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Persistance du bras de fer opposant la DTP aux 94 familles d’Azazga

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  • Persistance du bras de fer opposant la DTP aux 94 familles d’Azazga

    Le bras de fer opposant la wilaya via la DTP aux 94 familles d’Azazga sur les terres desquelles est projeté le tracé de la déviation de la RN12 n’est pas près de connaître son épilogue.

    Pour rappel, ces familles, qui ne s’opposent pas dans le fond à ce projet, dont le tracé initial tendant à servir la zone d’activité existe déjà – un itinéraire qui traverse des terrains domaniaux à vocation forestière et de terrains semi-incultes –, sont par contre farouchement opposés à la variante de la DTP qui a abandonné ce tracé au profit d’un autre, synonyme d’un massacre écologique et environnemental, puisque, selon elles, un millier d’oliviers centenaires et 80 ha de terres fertiles feront les frais de ce tracé budgétivore de la DTP qui prévoit, par exemple, un viaduc de 724 m pour un projet de 8,400 km de long estimé à 750 milliards de centimes, selon nos interlocuteurs.

    Pour justifier leur opposition au projet, les protestataires ont invité les journalistes de six quotidiens nationaux à une visite guidée du site entamée au lieu même de la confrontation avec les engins de l’entreprise de réalisation et les services de sécurité accusés de faire dans l’intimidation et la répression lors du blocage du projet le 26 octobre.

    Un endroit où est érigée symboliquement une tente sur laquelle flotte l’emblème national, façon de dire que les manifestants ne sont pas contre les projets de développement nationaux précédés d’études d’impact sérieuses et tenant compte de l’environnement comme l’avait si clairement explicité le président de la République dans l’un de ses récents discours où il exhortait les services de l’Etat à la préservation de l’environnement et à l’essor de l’agriculture, notamment l’olivier quand on sait que ce produit coûte à l’importation 13 euros le litre contre seulement 45 euros le baril de pétrole soit, 159 litres !

    Cela alors que les plaines d’Imlel produisaient un blé d’excellente qualité et une huile extra vierge et excellente, ajoutent les animateurs du point de presse qui s’interrogent sur les «véritables motivations de la DTP» accusée de désinformation.

    Les opposants au tracé insistent pour dire que le wali est mal informé et mal conseillé sur ce dossier, puisqu’on lui aurait fait croire, toujours selon les manifestants, que seuls trois oliviers existent sur tout l’itinéraire du projet !Appelant à la désignation d’un bureau d’études neutre pour arbitrage, les opposants au tracé de la DTP évoquent la deuxième variante qui ne nuit pas, selon eux, à l’environnement avec cet avantage qu’elle traversera des terrains domaniaux et aboutira à la zone d’activité, mais celle-ci aurait fait l’objet d’une étude laissant apparaître des données tronquées telles qu’une pente de 15° tout comme elle escamoterait un palier important facilitant le trafic pour éviter qu’elle soit retenue.

    Le tracé retenu, sans étude fiable selon nos interlocuteurs, traverse les parcelles privées avec 70 m de large sans possibilité d’accès aux parcelles morcelées, certaines constituant l’unique bien de ces familles à l’image de celle qui s’est littéralement mis en travers de l’engin de déblaiement. Le projet, insistent les animateurs de la conférence, fait fi des règles élémentaires des travaux publics en plus de tourner le dos aux procédures administratives de rigueur comme l’enquête commodo-incommodo, l’arrêté de cessibilité, les arrêtés d’utilité publique remis le 8 octobre alors que le projet a débuté en juillet, le cahier des charges non respecté où quatre à cinq variantes devaient être proposées au lieu de deux dont l’une comporterait de fausses données.

    Ces familles rappellent qu’elles furent les premières à faire œuvre de nationalisme en offrant sans contrepartie le terrain d’assiette de l’actuelle usine Electro-Industries de plusieurs hectares, ainsi que pour une station de refoulement, la traversée de la haute tension, un tracé pour le gaz, etc. Autres aberrations relevées par les protestataires : en guise d’évaluation, les propriétaires se sont vu proposer la dédommagement d’une olivier détruit à 4 000 DA (contre 70 000 DA sur l’autoroute Est-Ouest à BBA, d’après eux), l’indemnisation des terres entre 70 DA le m2 (le prix d’un sandwich aux pommes de terre) et 250 DA le m2 !

    En conclusion, les manifestants qui n’écartent pas la demande d’une commission d’enquête sur les tenants et les aboutissants de cette affaire, ou tout au moins une visite du site par la wali de Tizi-Ouzou, sont déterminés à maintenir leur action pacifique jusqu’à satisfaction de leur revendication.

    Par Le soir
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