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Maroc une offensive continentale encore trop timide

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  • Maroc une offensive continentale encore trop timide

    Economie : une offensive continentale encore trop timide

    La valeur des échanges avec l'Afrique subsaharienne a augmenté de plus de 170% en dix ansMoins agressifs que les Chinois, moins voyants que les Français, moins pragmatiques que les Américains, les entrepreneurs marocains avancent leurs pions au sud du Sahara.

    Dans le sillage des visites de leur souverain, les patrons marocains, saison après saison, continuent de tisser leur toile africaine. La qualité des relations privées des dirigeants africains avec Hassan II, puis Mohammed VI, a scellé le début de cette coopération économique mais, aujourd’hui, l’expertise et le savoir-faire des entrepreneurs marocains sont largement reconnus et sollicités sur le continent. Un marché qu’ils jugent sérieux, crédible et solvable.

    « J’ai la conviction que l’Afrique est le continent du futur », explique Moulay Hafid Elalamy, PDG du groupe d’assurance Saham et ancien président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). « Nos arrière-grands-parents commerçaient déjà avec l’Afrique. Mais, outre la proximité historique, il y a entre opérateurs marocains et africains un idéal commun : celui de s’intégrer solidement dans la mondialisation », explique le tycoon marocain, qui étudie le développement de Saham en Afrique de l’Ouest.

    Résultat de cette stratégie africaine : les échanges du royaume avec l’Afrique subsaharienne sont passés, en valeur, de près de 4 milliards de DH (526 millions de dollars) en 1998 à plus de 10,8 milliards de DH (1,4 milliard de dollars) en 2008, soit une augmentation de plus de 170 % en dix ans. Une performance par rapport à la valeur des échanges réalisés entre les pays du sud du Sahara et l’Égypte (320 millions de dollars par an) ou la Tunisie (107 millions).

    Pour impulser cette tendance, Rabat a conclu des accords commerciaux et tarifaires avec quinze pays, comprenant des dispositions parfois très intégrées, comme la convention de non-double imposition signée dès 2002 avec le Sénégal, souvent présenté comme l’un des pays pilotes de ce panafricanisme commercial. Gabon, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Mali, Nigeria, Gambie et, plus récemment, Cap-Vert comptent aussi parmi les partenaires privilégiés.

    Un marché sérieux, crédible et solvable
    Pour le moment, le Maroc recueille les fruits de sa politique d’ouverture en matière d’enseignement technique et supérieur. Ainsi, les quelque 10 000 étudiants subsahariens formés dans les facultés et écoles du royaume sont autant d’ambassadeurs et de témoins de la métamorphose du pays.

    Le virage technologique bien négocié par son économie dans les secteurs des télécoms, de la banque et de l’ingénierie dans son ensemble permet aux champions nationaux de proposer leur expérience et de prendre des participations stratégiques dans l’économie africaine de demain.

    Très souvent associée au défrichage diplomatique de ces « nouvelles frontières commerciales », la Royal Air Maroc (RAM), en multipliant les liaisons intracontinentales, joue un rôle décisif au quotidien : inutile désormais de s’aventurer dans la jungle des aéroports européens pour relier Casablanca à Ouagadougou ou à Libreville.

    Quant au manque de liaisons terrestres, s’il reste le principal frein au décollage du commerce régional, il est aussi une chance pour les opérateurs marocains, qui disposent ainsi de solides arguments pour contribuer à la construction des futures infrastructures portuaires, ferroviaires et routières du continent. La route côtière qui relie désormais Nouakchott à Tanger en est une illustration, tout comme les imposantes réalisations de la Somagec en Guinée équatoriale.

    Parmi les nouveaux créneaux où les Marocains sont convaincus d’avoir de solides cartes à jouer : le développement des infrastructures de tourisme. Le succès du plan Azur (stratégie nationale qui a permis de tripler le volume des visiteurs étrangers dans le royaume en moins de dix ans) devrait naturellement s’exporter vers d’autres destinations africaines à fort potentiel. Une prochaine visite royale au Cap-Vert, qui fait figure de dragon touristique en Afrique de l’Ouest, devrait donner un coup d’accélérateur à ces nouvelles opportunités.

    Le continent du futur
    Si la renaissance de la politique africaine du Maroc engagée par Mohammed VI il y a dix ans constituait les premiers pas d’une nouvelle stratégie d’expansion économique, depuis, l’intérêt du royaume pour le continent a été renforcé, avec pour objectif de trouver pour les investisseurs marocains des marchés alternatifs qui leur permettent de faire face à l’inaccessibilité du marché européen (en raison d’une politique tarifaire et douanière défavorable).

    Aujourd’hui, dans un contexte international marqué par l’intensification de la concurrence sur les marchés du Nord, l’Afrique constitue pour les entreprises nationales une « niche » stratégique… qui promet de considérablement s’agrandir.

    À cet égard, et si l’on considère le potentiel des marchés africains, force est de constater que le commerce entre le Maroc et les pays du sud du Sahara demeure encore très timide, même s’il commence à décoller et à être mieux organisé depuis cinq ans.

    En comparant l’évolution de la demande d’importation de l’Afrique à l’offre d’exportation marocaine, et sachant que les exportations vers le sud du Sahara ne représentent encore qu’à peine 5 % des exportations du royaume, il est évident que d’importantes opportunités d’exportation et d’investissement existent. Pour qu’elles se concrétisent, il faut que les entreprises marocaines adoptent une stratégie d’adaptation aux marchés africains, notamment en tenant compte de la faiblesse du pouvoir d’achat des consommateurs. Il faut aussi qu’elles ne ratent pas le coche et ne se fassent pas souffler les marchés par d’autres…

  • #2
    Résultat de cette stratégie africaine : les échanges du royaume avec l’Afrique subsaharienne sont passés, en valeur, de près de 4 milliards de DH (526 millions de dollars) en 1998 à plus de 10,8 milliards de DH (1,4 milliard de dollars) en 2008, soit une augmentation de plus de 170 % en dix ans. Une performance par rapport à la valeur des échanges réalisés entre les pays du sud du Sahara et l’Égypte (320 millions de dollars par an) ou la Tunisie (107 millions).
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    +270% de croissance sur 10 ans.


    Pour le moment, le Maroc recueille les fruits de sa politique d’ouverture en matière d’enseignement technique et supérieur. Ainsi, les quelque 10 000 étudiants subsahariens formés dans les facultés et écoles du royaume sont autant d’ambassadeurs et de témoins de la métamorphose du pays.

    Le virage technologique bien négocié par son économie dans les secteurs des télécoms, de la banque et de l’ingénierie dans son ensemble permet aux champions nationaux de proposer leur expérience et de prendre des participations stratégiques dans l’économie africaine de demain.
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    oullalla que c'est beau arrêtez la propagande svp

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    • #3
      Zlagti a Baba Alien, c'est bien 170% !

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      • #4
        C'est ma semaine des DS, j'ai la tête chamboulée avec les stochastiques
        Dernière modification par alien, 17 novembre 2009, 03h33.

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        • #5
          Diplomatie : l'appel du sud

          Le roi du Maroc lors de sa tournée africaine de 2006, avec Joseph Kabila à Kinshasa© AFPDepuis son accession au trône, Mohammed VI multiplie les voyages sur le continent, où le royaume étend son influence et renforce sa présence, tant politique qu’économique.

          S’il est une chose qui a le don d’irriter les autorités marocaines, c’est la présence du représentant de la République arabe sahraouie démocratique (RASD, émanation du Front Polisario), Mohamed Abdelaziz, aux festivités africaines. Et ce dernier a récemment fait preuve d’un certain talent pour participer coup sur coup à deux événements très médiatisés : le quarantième anniversaire de la révolution libyenne, le 1er septembre, à Tripoli, et l’investiture du nouveau président bissau-guinéen, Malam Bacaï Sanha, le 8 septembre, à Bissau.

          Rabat a naturellement exprimé son courroux et demandé des explications : Kaddafi, qui ne veut pas se mettre à dos un pays avec lequel il entretient de bonnes relations, a indiqué qu’Abdelaziz s’était « auto-invité à la suite d’une réunion de l’Union africaine » ; quant au président Bacaï, il a fait savoir qu’il avait refusé de lui serrer la main…

          « C’est toujours le même problème, explique un diplomate marocain. L’Algérie emmène les représentants du Polisario dans ses bagages et use de son aide financière pour les imposer sur la photo officielle, parfois même à l’insu des États lançant les invitations. » Cette guerre d’influence menée sur la scène africaine perdure depuis le retrait espagnol du Sahara, en 1975, et a conduit le Maroc à quitter, en 1984, l’Organisation de l’unité africaine (OUA, devenue depuis Union africaine, UA) lorsque cette dernière a reconnu et accueilli parmi ses membres la RASD. Depuis, les diplomates marocains n’ont eu de cesse de rallier les États africains à leur thèse. Avec un certain succès.

          Une quinzaine de pays africains sont en effet revenus sur leur reconnaissance de la RASD (dont Madagascar, les Seychelles, le Cap-Vert, la Sierra Leone, le Malawi, pour ne citer que les retraits de ces dernières années), et d’autres, s’ils continuent de reconnaître la République de Tindouf ou n’ont que « gelé » leurs relations avec elle, affichent dorénavant une relative neutralité (notamment le Zimbabwe, le Botswana, la Tanzanie, le Ghana, le Nigeria). Ainsi, alors qu’ils étaient plus d’une vingtaine dans les années 1980, seule une dizaine de pays du continent continuent de reconnaître officiellement la RASD, parmi lesquels les poids lourds algérien et sud-africain…

          Ce qui n’empêche pas le royaume de développer avec eux des relations politiques et commerciales de plus en plus soutenues, notamment en multipliant les contacts avec l’équipe du président Jacob Zuma, qui, de son côté, souhaite aussi normaliser les relations entre Rabat et Pretoria. Une stratégie identique est employée à l’égard du Zimbabwe, qui s’appuie sur les relations avec le nouveau Premier ministre, Morgan Tsvangirai.

          M6 l’Africain
          Mohammed VI entretient par ailleurs les partenariats historiques du royaume. Dès la fin de septembre, il s’est empressé de féliciter son ami Ali Bongo Ondimba en réitérant sa « ferme volonté d’œuvrer de concert avec le président gabonais pour consolider leurs excellentes relations et leur conférer une nouvelle dynamique à même d’en faire un exemple de coopération Sud-Sud ».

          Parmi les fidèles alliés du Maroc, on compte également les deux Congos, la Guinée équatoriale, la Guinée-Conakry, la Mauritanie et le Sénégal, même si les relations avec Dakar sont parfois passionnelles. Le roi soutient aussi de manière personnelle le président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui passe régulièrement ses vacances au Maroc.

          Depuis son accession au trône, il privilégie cette diplomatie d’influence à l’égard du sud du continent et a effectué six grandes tournées en Afrique, au cours desquelles il a visité douze pays, le dernier étant la Guinée équatoriale, en avril.

          Lors du premier sommet Afrique-Union européenne, en 2000, Mohammed VI donnait le ton et le signal des nouvelles ambitions du Maroc en Afrique en annonçant, au nom de la coopération Sud-Sud, sa décision d’annuler la dette des pays les moins avancés (PMA) d’Afrique subsaharienne et d’exonérer leurs produits de droits de douane à l’entrée du marché marocain.

          Un an tout juste après la conférence extraordinaire des PMA de Rabat, lors de sa tournée au Bénin, au Cameroun, au Gabon, au Niger et au Sénégal, en juin 2004, il a signé avec chacun des États des conventions portant sur la « non-double imposition » (qui évite aux sociétés de payer deux fois l’impôt) et encourageant les investissements.

          Au cours de ses visites, le roi signe des accords de coopération bilatérale dans les domaines de l’éducation, du tourisme, de l’agriculture, de l’eau, de la recherche, de la santé, de la promotion des investissements… un partenariat orchestré par l’Agence marocaine de coopération internationale (Amci) et qui balise le terrain pour les entreprises du pays.

          Une coopération multiforme et novatrice
          Cette aide fournie par le royaume au sud du Sahara se chiffre entre 2 et 3 milliards de dirhams (180 à 268 millions d’euros) par an, principalement au bénéfice des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale.

          Actuellement, le Maroc enregistre une forte demande de la part de ces derniers, notamment en matière de formation des cadres, de contribution au financement, à la conception et à la réalisation d’infrastructures ainsi que de projets socio-économiques, en particulier en matière d’assainissement, d’approvisionnement en eau et en électricité, de santé et d’agroalimentaire. Dans ces domaines prioritaires, le Maroc s’attache par ailleurs à développer une stratégie de coopération tripartite, qui consiste à canaliser les fonds d’aide mis à disposition dans le cadre de programmes internationaux pour le financement de projets d’infrastructures ou de développement socio-économique dans un ou plusieurs pays africains et à en confier la maîtrise d’œuvre à des entreprises marocaines (bureaux d’études, entreprises de génie civil, prestataires de services…).

          Un regain d’intérêt qui a incontestablement donné un nouveau souffle aux relations avec les pays du sud du Sahara, dans tous les domaines. Les autorités marocaines comptent ainsi créer 6 nouvelles représentations sur le continent d’ici à la fin de 2010 pour renforcer leur dispositif diplomatique, actuellement de 25 ambassades.

          Sur le plan de la formation, quelque 10 000 étudiants subsahariens, grâce aux bourses de l’Amci, poursuivent chaque année leurs études au sein des universités et écoles du royaume, qui portent et porteront la marocophilie à travers le continent. Sur le plan économique, les échanges se sont accrus et l’heure est à la captation de nouveaux marchés.

          Dans son rapport sur le développement économique en Afrique paru en juillet dernier, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) classe d’ailleurs le Maroc parmi les vingt premiers investisseurs en Afrique pour la période 2003-2007.

          Un groupe dans lequel figurent seulement deux pays africains : l’Afrique du Sud et le Maroc.

          jeune afrique

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