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L'Amérique ne veut pas d'un accord sur le climat à Copenhague

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  • L'Amérique ne veut pas d'un accord sur le climat à Copenhague

    Barack Obama et les dirigeants des pays du Forum de coopération Asie-Pacifique (APEC), dont la Chine, ont jugé dimanche à Singapour "irréaliste", selon un conseiller du président américain, d'envisager la conclusion d'un accord légalement contraignant sur le climat lors du sommet de Copenhague en décembre prochain.

    La déclaration finale des dirigeants de l'APEC ne mentionne pas d'objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Une première ébauche rappelait l'objectif d'une réduction de moitié d'ici 2050 des émissions par rapport aux niveaux de 1990 dans le monde, mais le communiqué final n'évoque qu'un engagement à oeuvrer pour un "résultat ambitieux" lors du sommet de Copenhague.

    "Les dirigeants ont estimé qu'il est irréaliste de s'attendre à ce qu'un accord international légalement contraignant puisse être négocié entre maintenant et Copenhague qui débute dans 22 jours", a expliqué à la presse Michael Froman, conseiller de M. Obama pour les questions d'économie internationale.

    Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen, hôte du sommet de Copenhague sur le changement climatique prévu du 7 au 18 décembre, s'était rendu à Singapour pour assister à la réunion de l'APEC. Il a proposé que le sommet de Copenhague, à défaut de déboucher sur un texte juridiquement contraignant, permette au moins l'obtention d'un accord politique, a ajouté M. Froman.

    La conférence de Copenhague ne constituerait ainsi qu'une étape et la conclusion d'un accord légalement contraignant interviendrait lors d'une nouvelle rencontre à Mexico en 2010. Le président Obama et les dirigeants de l'APEC, a poursuivi Michael Froman, sont d'accord pour cette approche à deux étapes.

    L'Initiative mondiale pour le climat du WWF a exhorté de son côté les responsables internationaux à prendre des actions plus fermes. "Effacer au lieu de renforcer les objectifs de réduction des émissions dans les déclarations de leurs dirigeants, comme ils l'ont fait ici à Singapour, ce n'est certainement pas une solution", a expliqué Diane McFadzien, porte-parole de l'ONG internationale de défense de l'environnement. "Il faut que les dirigeants prennent le taureau par les cornes, et s'attaquent enfin aux questions difficiles, plutôt que de les esquiver en permanence".

    Le sommet de Copenhague est censé trouver un accord prenant la suite du protocole de Kyoto sur la lutte contre le réchauffement climatique, qui expire en 2012.

    A moins d'un mois de cette Conférence, la France et le Brésil avaient affiché samedi leur volonté de parvenir à un accord concret à Copenhague. A l'issue d'un entretien à Paris, le président français Nicolas Sarkozy et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont annoncé qu'ils avaient adopté une "bible climatique", fixant des objectifs "ambitieux" mais "raisonnables", et vont tenter d'y faire adhérer un maximum de pays d'ici le sommet de Copenhague.

    L'objectif principal, accepté désormais par la plupart des pays, selon l'Elysée, est une limitation du réchauffement mondial à 2 degrés, seuil au-delà duquel il y aurait des conséquences irréversibles pour la planète. Pour y parvenir, les pays industrialisés doivent réduire leurs gaz à effet de serre de 80% d'ici à 2050 par rapport au taux de 1990, le taux mondial devant baisser de 50% dans les mêmes délais, rappelle elle la déclaration franco-brésilienne.

    source : AP
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