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La Turquie se réveille face à la grippe aviaire

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  • La Turquie se réveille face à la grippe aviaire

    Il y a quatre-vingt-treize cas humains suspects qui sont actuellement hospitalisés dans plusieurs provinces turques sans compter les 14 cas humains de grippe aviaire H5N1 confirmés.
    Face à cette recrudescence de cas constatés et à la propagation rapide du virus H5N1, la Turquie se réveille et commence à mesurer l'ampleur de l'épizootie qui la frappe.

    ===

    Le gouvernement turc a enfin pris la mesure du formidable adversaire qui se répand dans le pays tout entier, et qui a déjà contaminé quinze provinces. Symbole de cette mobilisation tardive, le ministre de la Santé, Recep Akdag, est arrivé, après vingt-quatre heures de délai imposé par une météo exécrable, au sommet de la petite colline de Köckiram (le quartier du Bélier) de la ville de Dogubeyazit, à l'extrême est de la Turquie.

    C'est là que se trouve la masure en béton où habitent les survivants de la famille Koçyigit. Trois de leurs enfants, Mehmet Ali (14 ans), Fatma, l'aînée (16 ans) et Nalya, la puînée, (12 ans) sont morts foudroyés par le virus épizootique de la grippe aviaire H5N1, la semaine dernière.

    Dogubeyazit est à la porte orientale du pays, en pleine montagne : l'Arménie, l'Iran et l'Azerbaïdjan sont tout proches ; la passe d'Aralik, où des foyers animaux ont été détectés, est à portée de minibus ou de «tacsi» et le tout se trouve sur une des plus importantes voies de migration des oiseaux sauvages venus de l'Est et allant vers la Méditerranée et l'Afrique.

    Recep Akdag est venu encourager le papa et la maman, comme le font depuis quatre jours les voisins et la famille. Venu de Van, où restait hospitalisé le petit dernier des quatre enfants Koçygit, le ministre n'a pu, comme il l'aurait souhaité, ramener avec lui le petit survivant, qui a été confié à son oncle.

    Il n'a pas non plus réussi à décider, selon nos confrères de la BBC, les experts européens qui l'accompagnaient à descendre de véhicule pour interroger et rassurer la famille !

    La visite et l'inauguration de l'aile neuve de l'hôpital municipal, en présence du sous-préfet et du maire Mukaddes Kubilay, se sont mieux passées. Les médecins et les infirmières l'attendaient pour lui montrer les nouvelles salles de soins d'urgence, de pansements et de sutures, et la vaste salle d'intervention. Mais, en aparté, les infirmières et les médecins fulminent : il n'y a que sept médecins et trois autres sont venus les renforcer de façon temporaire. Pour 56 000 habitants en ville, et 120 000 si l'on compte les villages alentour, il faudrait au moins vingt médecins et «nous n'avons aucun spécialiste de maladies infectieuses ni matériels de laboratoire», nous précise un des médecins.

    La visite à la sous-préfecture, au milieu des derniers moutons vendus pour la fête de Baïram, pour une conférence de presse, a tourné à la foire d'empoigne : outre les policiers, les représentants des médias et les corps constitués, la grande rue devant le bâtiment public qui jouxte l'hôpital s'est emplie au point d'être noire de monde. Des centaines d'habitants sont en effet venus réclamer au ministre plus de transparence, de l'information sur la maladie (même les médecins hospitaliers interrogent les journalistes étrangers), et des moyens de lutte et de prévention.

    En soins intensifs


    Il y a exactement à ce jour quatre-vingt-treize malades hospitalisés dans les hôpitaux turcs avec une suspicion de grippe aviaire. A Van, où sont morts les trois enfants de la famille Koçyigit, deux autres enfants, Ayçegul Orcan (5 ans) et Yusuf Orcan (3 ans), sont hospitalisés et ils sont bien contaminés par le virus H5N1. En tout, l'hôpital de Van a reçu trente malades ayant des symptômes évocateurs et trois d'entre eux sont en soins intensifs.

    Source: Le figaro
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