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60ème congrès d’hépatologie de Boston

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  • 60ème congrès d’hépatologie de Boston

    Freiner l’épidémie galopante des hépatites virales, des maladies qui sont 15 fois plus dangereuses que le sida, tel est l’appel lancé par la communauté scientifique, spécialistes et laboratoires pharmaceutiques et les associations de malades, au 60ème congrès d’hépatologie, de l’American Association for the Study of Liver Disease, (AASLD) tenu, tout récemment, à Boston, dans le Massachusetts, aux Etats–Unis. Les 7 000 chercheurs issus de 55 pays qui ont pris part à cet événement mondial, dont des hépatologues et des infectiologues algériens, ont mis l’accent sur les pistes thérapeutiques prometteuses.

    Si le Peg-Interféron (Pegasys) fait aujourd’hui l’unanimité, de nouvelles molécules sont testées pour augmenter les chances de guérison. La recherche est très dynamique dans ce domaine. C’est le cas des inhibiteurs de polymérases et des inhibiteurs de protéases qui font l’objet de nombreuses études menées par le laboratoire Roche. Ce type d’inhibiteurs pourrait faire son apparition sur le marché dans les années à venir. L’enjeu consistera à mettre au point les meilleures combinaisons thérapeutiques avec les traitements actuels pour assurer des soins optimaux, améliorer la qualité de vie des patients et réduire le coût économique. L’objectif est aussi de diminuer les effets secondaires. Ce sont les personnes infectées par le génotype 1 qui sont ciblées car ce génotype répond moins bien au traitement conventionnel de la bithérapie.

    Les résultats préliminaires des essais thérapeutiques montrent qu’en prenant 3 molécules (interféron pégylé, ribavirine et inhibiteur de protéases), 20% de
    patients supplémentaires peuvent éliminer le virus : au lieu de 45 à 50% de réponse, on passe ainsi à 70% de guérison. Des essais thérapeutiques sont également initiés sur les personnes qui ne tolèrent pas la bithérapie et qui pourraient répondre aux nouvelles molécules.

    Le Pegasys fonctionne bien pour l’hépatite B. Selon une étude du professeur français Patrick Marcellin, le Pegasys assure une augmentation du contrôle immunitaire sur le virus de l’hépatite B. Toutes les nouvelles thérapies annoncées lors du congrès de Boston suscitent un réel engouement aussi bien de la part de la communauté scientifique que des millions de malades, à travers le monde.

    Le développement des nouvelles molécules a pour objectif d’atteindre une meilleure efficacité antivirale avec moins d’effets secondaires. Notons que
    l’Algérie enregistre une progression constante des hépatites virales. «Pour y faire face, des actions de sensibilisation et de prévention s’imposent plus que jamais», affirment les spécialistes et l’association des malades, S.O.S Hépatites Algérie, membre de l’Alliance mondiale des hépatites.

    Il faut dire que les pays africains sont le plus touchés par ces maladies (5% de la population affectée par le VHC) qui touchent 500 millions de personnes dans le monde, soit 15 fois plus que le sida. Il faut savoir en effet qu’une personne sur 12 dans le monde est atteinte de l’hépatite B ou de l’hépatite C. C’est dire qu’il reste donc beaucoup à faire en matière de lutte contre les hépatites dans les pays en développement qui font face bien souvent au manque de moyens nécessaires pour s’approvisionner entraitements curatifs, mettre en place des infrastructures adaptées pour le dépistage, le traitement et le suivi des malades.

    Par La Tribune
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