En Egypte, les blagues politiques sont un sport national. En revanche, on ne plaisante pas avec le football. Les journées de matches opposant les deux clubs rivaux du Caire, Ahli et Zamalek, vident les rues de la capitale plus sûrement que la grande prière du vendredi pour remplir de ferveur les cafés populaires. Alors, quand les Egyptiens se mettent à rêver pour leurs Pharaons d'une participation à la Coupe du monde de football, une rencontre sportive a toutes les chances de devenir une affaire d'honneur national.
Le match Egypte-Algérie du samedi 14 novembre n'a pas échappé à la règle. Bien avant le premier coup de sifflet, la presse égyptienne en avait donné le ton, galvanisant un public acquis d'avance. Selon l'hebdomadaire Al-Ahram Weekly, il ne s'agissait pas moins que de 'l'alpha et l'oméga de tous les matches. Gagner ou mourir, une lutte à mort, maintenant ou jamais (...). C'est une collision frontale de la pire espèce dont un seul émergera des cendres'.
Les insultes échangées sur Internet par blogs interposés entre fans égyptiens et algériens ont été si violentes que le quotidien libanais Al-Mustaqbal s'était ému que cette 'crise de nerfs' puisse porter un coup fatal à une unité arabe déjà bien mal-en-point. Les commentateurs sportifs égyptiens ont rappelé qu'historiquement l'Egypte avait réussi à se qualifier à deux reprises à des compétitions mondiales, et ce aux dépens de l'Algérie : en 1984, pour les Jeux olympiques de Los Angeles, puis, en 1989, pour le Mondial d'Italie de 1990.
'Arrêter l'escalade'
Les Pharaons ont remporté la victoire le 14 novembre mais les brutalités visant les joueurs et supporteurs algériens au Caire, suivies de celles qui ont visé des Egyptiens en Algérie n'ont guère calmé les esprits. Le ministère égyptien des affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a convoqué, lundi 16 novembre, l'ambassadeur d'Algérie au Caire pour demander qu'Alger assure la sécurité des ressortissants égyptiens sur son sol, soulignant 'l'importance d'arrêter l'escalade'.
En attendant le coup de grâce, mercredi 18 novembre à Khartoum, qui décidera qui, des Pharaons ou des Fennecs, participera à la Coupe de 2010, les blogueurs jouent les prolongations : Algérie "valet de la France" et Egypte "suppôt de l'entité sioniste", leur vocabulaire a depuis longtemps échappé au domaine sportif.
Cécile Hennion (le monde)
Le match Egypte-Algérie du samedi 14 novembre n'a pas échappé à la règle. Bien avant le premier coup de sifflet, la presse égyptienne en avait donné le ton, galvanisant un public acquis d'avance. Selon l'hebdomadaire Al-Ahram Weekly, il ne s'agissait pas moins que de 'l'alpha et l'oméga de tous les matches. Gagner ou mourir, une lutte à mort, maintenant ou jamais (...). C'est une collision frontale de la pire espèce dont un seul émergera des cendres'.
Les insultes échangées sur Internet par blogs interposés entre fans égyptiens et algériens ont été si violentes que le quotidien libanais Al-Mustaqbal s'était ému que cette 'crise de nerfs' puisse porter un coup fatal à une unité arabe déjà bien mal-en-point. Les commentateurs sportifs égyptiens ont rappelé qu'historiquement l'Egypte avait réussi à se qualifier à deux reprises à des compétitions mondiales, et ce aux dépens de l'Algérie : en 1984, pour les Jeux olympiques de Los Angeles, puis, en 1989, pour le Mondial d'Italie de 1990.
'Arrêter l'escalade'
Les Pharaons ont remporté la victoire le 14 novembre mais les brutalités visant les joueurs et supporteurs algériens au Caire, suivies de celles qui ont visé des Egyptiens en Algérie n'ont guère calmé les esprits. Le ministère égyptien des affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a convoqué, lundi 16 novembre, l'ambassadeur d'Algérie au Caire pour demander qu'Alger assure la sécurité des ressortissants égyptiens sur son sol, soulignant 'l'importance d'arrêter l'escalade'.
En attendant le coup de grâce, mercredi 18 novembre à Khartoum, qui décidera qui, des Pharaons ou des Fennecs, participera à la Coupe de 2010, les blogueurs jouent les prolongations : Algérie "valet de la France" et Egypte "suppôt de l'entité sioniste", leur vocabulaire a depuis longtemps échappé au domaine sportif.
Cécile Hennion (le monde)
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