15 kg de viande blanche et 110 œufs par habitant et par an.
Plus des deux tiers des fermes de poulet de chair sont modernisées ainsi que la totalité des reproducteurs, des accouveurs et des exploitations de dindes.
L’aviculture est en pleine mutation et la 12e édition du Salon du secteur organisée du 27 au 29 octobre dernier, à Casablanca, en a donné une preuve supplémentaire. En effet, sur les 350 exposants, plus de 60% sont des étrangers venus placer leurs équipements, en profitant de la dynamique créée par la mise à niveau.
En fait, le secteur est en pleine croissance depuis 30 ans. La production de viande blanche est passée de 70 000 t en 1980 à près de 100 000 t en 1985 avant d’atteindre 180 000 t en 1996. En 2008, elle était de 440 000 t après le creux de 370 000 t enregistré en 2007. A fin septembre 2009, on annonce 290 000 tonnes contre un peu plus de 296 000 tonnes pour la même période de l’année précédente. Les professionnels relativisent cette baisse, en expliquant que la mise à niveau (en application de la loi 49-99) a exclu nombre de producteurs qui n’étaient pas en conformité avec les nouvelles normes comme elle a ralenti le rythme de production et d’exploitation de ceux qui en avaient entamé la mise en œuvre.
A fin octobre 2009, 76% des fermes de poulet de chair, sur les 6 512 existantes, ont réalisé entièrement leur mise à niveau. Pour les poules pondeuses, la modernisation a concerné 92% des unités alors que pour les reproducteurs, la dinde de chair et l’accouvage, la mise à niveau est jugée effective à 100%. Les investissements cumulés sont évalués à 8 milliards de DH.
Le chiffre d’affaires du secteur a atteint 16,7 milliards de DH
L’évolution de la consommation témoigne aussi de l’essor du secteur. Des 5,50 kg par personne et par an dans les années 80, on est passé à près de 9 kg en 2000 et à 15,40 kg en 2008. Pour les œufs, la croissance est également significative : en 2008, la consommation moyenne était de 110 unités au lieu de 34 en 1980.
La viande blanche représente, aujourd’hui, 52% de l’ensemble des viandes consommées au Maroc qui en est à peu près au même niveau que ses voisins maghrébins. Les Algériens consomment 12 kg de viande blanche et 160 œufs et les Tunisiens 12 kg et 200 œufs.
Pour leur part, les Européens consomment entre 20 et 25 kg de volaille par an et entre 250 et 260 œufs, indique Chaouki Jirari, directeur de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (Fisa).
Paradoxalement, les prix n’ont pas suivi le même trend que la consommation. En effet, si en 1970, le prix moyen du kilo de viande blanche, à la ferme, s’établissait à un peu plus de 4 DH, il grimpera vite pour se stabiliser autour de 10 DH dès 1984 avant de dépasser les 12 DH à partir en 1990. Quatre ans plus tard, il va culminer à plus de 16 DH, avant de retomber, à partir de 2000, autour de 11 et 12 DH, son niveau actuel. Selon la Fisa, le chiffre d’affaires annuel du secteur est estimé à 16,7 milliards de DH. La filière emploie 84 000 personnes.
La Vie Eco
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