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    "La version algérienne mise à mal" dans l'affaire des moines de Tibéhirine
    Par Anne Vidalie (l'Express), publié le 20/11/2009 à 17:17

    Une centaine de documents qui ont trait au massacre, au printemps 2006, de sept moines français du monastère de Tibéhirine, en Algérie, devraient bientôt être déclassifiés. La réaction de Me Patrick Baudouin, avocat des familles des religieux.

    La Commission consultative du secret de la défense nationale a donné son aval à la déclassification d'une centaine de documents détenus par les ministères des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Intérieur qui ont trait au massacre, au printemps 2006, de sept moines français du monastère de Tibéhirine, en Algérie. Le juge d'instruction antiterroriste Marc Trévidic, en charge de l'enquête, avait requis la levée du secret défense.

    Au début de l'été dernier, le témoignage de l'ancien attaché militaire de l'ambassade française à Alger, le général en retraite François Buchwalter, avait relancé l'affaire: selon lui, les moines auraient été victimes de tirs de l'armée algérienne, et non d'un groupe de rebelles islamistes. La réaction de Me Patrick Baudouin, avocat des familles des religieux.

    Qu'attendez-vous de cette déclassification?

    J'en attends des éléments complémentaires relatifs aux conditions d'enlèvement, de détention et d'exécution des moines, sur la période qui s'écoule entre le 27 mars et la fin du mois de mai 1996. Ces documents sont très attendus après les déclarations du général Buchwalter, selon lequel les moines auraient pu être tués dans une opération aérienne de l'armée algérienne.

    Sentez-vous une vraie volonté politique de voir aboutir cette enquête délicate?

    Dès le 9 novembre, le ministère des Affaires étrangères a transmis 26 documents au juge, sans attendre, donc, l'avis de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN). Celui de la Défense, de son côté, a transmis 68 documents, dont de nombreuses fiches émanant de la DGSE, à la Commission qui a émis un avis favorable à leur déclassification.

    Quant à l'Intérieur, on peut s'étonner qu'il n'ait communiqué que 15 documents à la CCSDN, alors que la DST, alors au coeur de l'affaire, dépendait de lui et que son numéro 2, le Général Rondot, a eu de nombreux contacts avec le général Smaïn Lamari, le patron de la sécurité algérienne... On peut également s'interroger sur la déclassification seulement partielle de trois documents et sur le refus de lever le secret défense sur le dernier. J'espère qu'il n'y a pas eu rétention d'éléments importants.

    Que vous ont appris les 26 documents du ministère des Affaires étrangères dont vous avez pris connaissance?

    Ces éléments doivent, bien sûr, être confrontés aux autres documents. En tout état de cause, ils vont plutôt dans le sens du témoignage du général Buchwalter. Tout d'abord, ils soulignent qu'une opération militaire de grande envergure, menée par l'armée algérienne, avait lieu dans la région de Medea, où se trouvait le monastère, entre le 20 et le 22 mai 1996.

    Ensuite, il ressort des ces éléments que le ministre algérien des Affaires étrangères, M. Attaf, aurait indiqué à l'ambassadeur de France que son gouvernement souhaitait, par souci de dignité vis-à-vis des moins, dire que les dépouilles avaient été retrouvées, et non uniquement les têtes, comme ce fut le cas. Le pouvoir algérien n'avait pourtant jamais hésité à souligner la cruauté des exactions commises par les islamistes... Cela pourrait accréditer la thèse selon laquelle on a préféré faire disparaître les corps criblés de balles, preuve de la "bavure" de l'armée.

    Enfin, Certains éléments laissent entendre que l'implication possible de l'armée algérienne ait été, à l'époque, retenue comme hypothèse et que le groupe de terroristes islamistes emmenés par Djamel Zitouni aurait pu être manipulé par les services algériens.

    La version des autorités algériennes apparaît donc mise à mal. Beaucoup de choses ont été dissimulées du côté algérien., mais aussi du côté français.

    lexpress.fr

  • #2
    Oui c'est ça !

    Les Français, le retour après les Égyptiens, voilà nos vieux "amis" de l'autre côté de la méditerranée qui reviennent à la charge.




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    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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