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"Mille Mercis Les Verts: Vous êtes les héros de Novembre"
Merci enfants d’Algérie pour le bonheur que nous vivons. L’Algérie en liesse ? L’Algérie en vert blanc et rouge fraternelle et heureuse ? Incroyable et inimaginable il y a à peine deux années. Merci enfants d’Algérie pour le drapeau. Le drapeau de Novembre. Le sang de nos martyrs. Tous nos martyrs. Grâce à vous, il a fait le tour du monde. Pas seulement. Merci surtout enfants d’Algérie de lui avoir restitué ses lettres de noblesse et la considération qui lui est due.
Que de fois l’a-t-on vu «oublié» et passé de couleur, flottant au-dessus d’institutions étatiques et d’organismes publics comme s’il n’était qu’une ordinaire et quelconque étoffe de tissu. Peinés, déboussolés et impuissants nous sûmes (en 2008) qu’un lycée algérien avait brûlé son drapeau. Le voici, grâce à vous enfants d’Algérie, honoré, respecté et l’objet d’un amour sans faille.
Vous avez réussi là où la politique et l’école ont échoué. Dieu qu’il est bon, qu’il est réconfortant de le voir flotter haut, très haut dans les cieux, dans les rues, portés par des jeunes filles, des jeunes gens fiers d’honorer leurs héros ! Ceux qu’ils attendaient. Ceux qui leur manquaient. A ceux-là enfants d’Algérie, vous avez offert la fête d’Indépendance dont ils ont tant rêvée. Celles et ceux de ma génération qui ont vécu le 5-Juillet 1962, ont vu grâce à vous, resurgir tous leurs souvenirs. Souvenirs d’allégresse, souvenirs d’une Algérie en fête, d’une Algérie debout après sept années de guerre et de meurtrissures.
En ces belles journées de Novembre, au diable les illusions perdues et les rêves brisés ! Enfants du 18 novembre merci. Vous venez de confirmer que Novembre est algérien. Il est celui de nos combats et de nos victoires durement arrachées. Merci enfants de Novembre pour votre courage et votre dignité. Le guet-apens, prémédité, concocté et préparé dans les moindres détails aurait pu vous coûter la vie. Merci de nous être revenus vivants. Tandis que confiants, vous vous apprêtiez à disputer un match de football, vous vous êtes retrouvés livrés en pâture à un caillassage en règle, commandité, organisé et exécuté par des Égyptiens haineux et ennemis comme ils l’ont toujours été.
Eux qu’on devait appeler «frères». Eux qui, durant des décennies, ont été les fourriers de l’islamisme dans nos écoles au lendemain de l’Indépendance. Sans oublier les feuilletons égyptiens retransmis par l’ENTV qui ont pollué avant la parabole tant de chaumières algériennes puisqu’il nous fallait «penser égyptien » jusqu’à l’overdose. Merci enfants de Novembre d’avoir fait découvrir au monde entier le vrai visage d’une Egypte qui a eu, certes, Naguib Mahfouz et Taha Husseïn, mais aussi Shehata et Samir Zaher. Jouant leur va-tout et sachant que leurs joueurs ne pouvaient se mesurer à vous, ils ont préféré les pierres au ballon, la violence plutôt que le jeu, les menaces et les pressions à défaut de posséder la compétence et le savoir-faire.
En Egypte, nous n’avons pas tremblé pour le match, après l’agression caractérisée dont vous avez été l’objet, nous nous doutions de l’issue. Nous avons tremblé pour vous, enfants de Novembre. Nous avons eu peur pour vous et nous avons partagé votre colère. Nous avons surtout fort bien compris le message de M. Saâdane lorsqu’il a dit : «Nous remercions le ciel d’être sains et saufs» que serait-il advenu de vous si vous aviez gagné ? En Egypte, enfants d’Algérie, c’est le football égyptien qui a perdu. Enveloppés dans votre dignité, vous étiez majestueux, semblables à votre terre. Et puis, il y eut ce but décisif à Khartoum. Celui du triomphe, celui du jeu et seulement du jeu. Mais aussi celui de la revanche. La vôtre d’abord, celle de messieurs Raouraoua et Saâdane, mais aussi celle de tout le peuple algérien, de l’Etat et de toutes ses institutions.
Pouvait-il exister une meilleure réponse à la violence ? Merci enfants de Novembre de nous avoir offert le but du «nif algérien». Le but du triomphe des forces du Bien sur celles du Mal. Blessés mais debout à Khartoum, vous avez montré au monde entier que l’Algérie est une terre d’hommes avec un H. Une terre où les hommes résistent à toutes les agressions et ne se couchent pas devant Israël. Vos supporters — notamment les jeunes — à Khartoum comme en Algérie, ont démontré que cette jeunesse sait se hisser au niveau des grands enjeux nationaux.
Qui oserait encore douter de son patriotisme et de son nationalisme ? Qui oserait dire qu’elle n’aime pas son pays ? Cessera-t-on pour autant d’adjoindre chez nous le qualificatif de «frère» à l’Egypte ? Qui sait ? Brûler le drapeau algérien, siffler et zapper l’hymne national et agresser avec férocité des joueurs sont-ils des actes «fraternels » ? Et mille mercis à Monsieur Raouraoua d’avoir refusé de serrer la main de Samir Zaher.
Merci enfants d’Algérie de nous avoir offert la victoire et d’avoir démontré au monde entier que l’Algérie pouvait se hisser au niveau des grandes nations. Dans le domaine du football comme pour toute autre question, la compétence et le savoir-faire engendrent les résultats qu’on attend et qu’on escompte.
Votre victoire vous la partagez avec deux experts du football : messieurs Mohamed Raouraoua et Rabah Saâdane. A eux comme à vous, mille mercis. A Khartoum enfants d’Algérie, vous nous avez fait pleurer de joie. Vos adversaires ont versé des larmes d’amertume. Il n’y avait plus que la vieille Ferdous Abdelhamid pour les consoler.
Merci enfants d’Algérie d’avoir dit non à la tétanisation, à la peur, aux injustices de la Fifa. Une «commission d’enquête» est la décision finale de cette dernière. Rions à gorge déployée…et savourons votre victoire. Notre victoire mille mercis enfants d’Algérie.
Vous êtes les héros de Novembre. One, twoo, three, viva l’Algérie !
Leïla Aslaoui.
Le Soir d'Algérie.
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Que de fois l’a-t-on vu «oublié» et passé de couleur, flottant au-dessus d’institutions étatiques et d’organismes publics comme s’il n’était qu’une ordinaire et quelconque étoffe de tissu. Peinés, déboussolés et impuissants nous sûmes (en 2008) qu’un lycée algérien avait brûlé son drapeau. Le voici, grâce à vous enfants d’Algérie, honoré, respecté et l’objet d’un amour sans faille.
Vous avez réussi là où la politique et l’école ont échoué. Dieu qu’il est bon, qu’il est réconfortant de le voir flotter haut, très haut dans les cieux, dans les rues, portés par des jeunes filles, des jeunes gens fiers d’honorer leurs héros ! Ceux qu’ils attendaient. Ceux qui leur manquaient. A ceux-là enfants d’Algérie, vous avez offert la fête d’Indépendance dont ils ont tant rêvée. Celles et ceux de ma génération qui ont vécu le 5-Juillet 1962, ont vu grâce à vous, resurgir tous leurs souvenirs. Souvenirs d’allégresse, souvenirs d’une Algérie en fête, d’une Algérie debout après sept années de guerre et de meurtrissures.
En ces belles journées de Novembre, au diable les illusions perdues et les rêves brisés ! Enfants du 18 novembre merci. Vous venez de confirmer que Novembre est algérien. Il est celui de nos combats et de nos victoires durement arrachées. Merci enfants de Novembre pour votre courage et votre dignité. Le guet-apens, prémédité, concocté et préparé dans les moindres détails aurait pu vous coûter la vie. Merci de nous être revenus vivants. Tandis que confiants, vous vous apprêtiez à disputer un match de football, vous vous êtes retrouvés livrés en pâture à un caillassage en règle, commandité, organisé et exécuté par des Égyptiens haineux et ennemis comme ils l’ont toujours été.
Eux qu’on devait appeler «frères». Eux qui, durant des décennies, ont été les fourriers de l’islamisme dans nos écoles au lendemain de l’Indépendance. Sans oublier les feuilletons égyptiens retransmis par l’ENTV qui ont pollué avant la parabole tant de chaumières algériennes puisqu’il nous fallait «penser égyptien » jusqu’à l’overdose. Merci enfants de Novembre d’avoir fait découvrir au monde entier le vrai visage d’une Egypte qui a eu, certes, Naguib Mahfouz et Taha Husseïn, mais aussi Shehata et Samir Zaher. Jouant leur va-tout et sachant que leurs joueurs ne pouvaient se mesurer à vous, ils ont préféré les pierres au ballon, la violence plutôt que le jeu, les menaces et les pressions à défaut de posséder la compétence et le savoir-faire.
En Egypte, nous n’avons pas tremblé pour le match, après l’agression caractérisée dont vous avez été l’objet, nous nous doutions de l’issue. Nous avons tremblé pour vous, enfants de Novembre. Nous avons eu peur pour vous et nous avons partagé votre colère. Nous avons surtout fort bien compris le message de M. Saâdane lorsqu’il a dit : «Nous remercions le ciel d’être sains et saufs» que serait-il advenu de vous si vous aviez gagné ? En Egypte, enfants d’Algérie, c’est le football égyptien qui a perdu. Enveloppés dans votre dignité, vous étiez majestueux, semblables à votre terre. Et puis, il y eut ce but décisif à Khartoum. Celui du triomphe, celui du jeu et seulement du jeu. Mais aussi celui de la revanche. La vôtre d’abord, celle de messieurs Raouraoua et Saâdane, mais aussi celle de tout le peuple algérien, de l’Etat et de toutes ses institutions.
Pouvait-il exister une meilleure réponse à la violence ? Merci enfants de Novembre de nous avoir offert le but du «nif algérien». Le but du triomphe des forces du Bien sur celles du Mal. Blessés mais debout à Khartoum, vous avez montré au monde entier que l’Algérie est une terre d’hommes avec un H. Une terre où les hommes résistent à toutes les agressions et ne se couchent pas devant Israël. Vos supporters — notamment les jeunes — à Khartoum comme en Algérie, ont démontré que cette jeunesse sait se hisser au niveau des grands enjeux nationaux.
Qui oserait encore douter de son patriotisme et de son nationalisme ? Qui oserait dire qu’elle n’aime pas son pays ? Cessera-t-on pour autant d’adjoindre chez nous le qualificatif de «frère» à l’Egypte ? Qui sait ? Brûler le drapeau algérien, siffler et zapper l’hymne national et agresser avec férocité des joueurs sont-ils des actes «fraternels » ? Et mille mercis à Monsieur Raouraoua d’avoir refusé de serrer la main de Samir Zaher.
Merci enfants d’Algérie de nous avoir offert la victoire et d’avoir démontré au monde entier que l’Algérie pouvait se hisser au niveau des grandes nations. Dans le domaine du football comme pour toute autre question, la compétence et le savoir-faire engendrent les résultats qu’on attend et qu’on escompte.
Votre victoire vous la partagez avec deux experts du football : messieurs Mohamed Raouraoua et Rabah Saâdane. A eux comme à vous, mille mercis. A Khartoum enfants d’Algérie, vous nous avez fait pleurer de joie. Vos adversaires ont versé des larmes d’amertume. Il n’y avait plus que la vieille Ferdous Abdelhamid pour les consoler.
Merci enfants d’Algérie d’avoir dit non à la tétanisation, à la peur, aux injustices de la Fifa. Une «commission d’enquête» est la décision finale de cette dernière. Rions à gorge déployée…et savourons votre victoire. Notre victoire mille mercis enfants d’Algérie.
Vous êtes les héros de Novembre. One, twoo, three, viva l’Algérie !
Leïla Aslaoui.
Le Soir d'Algérie.
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