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L'ogre ponctue sa phrase de son grand rire sonore. «Face aux Samoans, il vaut mieux être gainé au niveau du cou !» Sébastien Chabal est pourtant un combattant sans peur, un colosse en acier trempé. Mais les (mauvaises) habitudes des guerriers du Pacifique font frémir sa barbe de jais.
De drôles de types que ces Samoans. Adorables, joviaux et, même, timides, de l'avis unanime des Bleus qui les côtoient à Toulouse, Castres ou Perpignan. Mais d'impitoyables coupeurs de têtes sitôt l'habit de lumière tant bien que mal enfilé sur leurs carcasses dépassant largement le quintal.
Chez tous les amateurs de rugby, leur réputation n'est plus à faire.
Plaquages dit «de la corde à linge» - le bras de la taille d'un gros gigot tendu au niveau de la pomme d'Adam de l'imprudent lancé à toute vitesse -, ou charges façon rhinocéros buté… Mais la vérité oblige à dire que si, individuellement, les Samoans épatent par leur rudesse physique et leur art de la relance improvisée, collectivement leur degré de dangerosité s'étiole nettement. Manque de rigueur tactique et cohésion approximative (ils se rassemblent deux fois l'an) ne leur valent ainsi que la 11e place au classement des nations ovales (la France est 4e).
Les hommes de Sylvain Marconnet, promu capitaine par intérim malgré la présence de Thierry Dusautoir sur le pré dyonisien, partent donc avec les faveurs des pronostics. Il leur suffit de mettre le même cœur à l'ouvrage que vendredi dernier face aux champions du monde sud-africains pour s'imposer sans coup férir. Seul hic, les sélectionneurs, pour «favoriser la fraîcheur physique», «éviter le relâchement psychologique» et «entretenir la concurrence», ont choisi de sacrifier les héros de Toulouse, procédant à douze changements dans le quinze de départ.
On saura ce soir si ce coup de torchon était trop radical. Ou si l'option du chamboule-tout était la plus judicieuse. Recalé pour le premier test, l'arrière toulousain Maxime Médard résume l'état d'esprit de cette phalange bis. «Je suis surmotivé ! J'ai la rage ! Mais attention de ne pas tomber dans le piège de vouloir tout montrer, tout tenter.»
Des Bleus de revue
Ces Bleus de revue au Stade de France savent que la barre a été placée très haut par les vainqueurs des Springboks. Mais, revanchards (Jauzion, Papé, Bonnaire…) ou novices (première sélection pour le Clermontois Alexandre Lapandry et le Bayonnais Benjamin Fall, 20 ans chacun), tous brûlent de se montrer au niveau, de se faire remarquer pour arracher une place de titulaire ou, au moins, un strapontin, pour le dernier test de la tournée automnale, samedi prochain à Marseille face aux mythiques All Blacks. «Tant mieux si ces joueurs nous posent des problèmes de riches», assure Marc Lièvremont. Pour cela, ils devront d'abord garder la tête sur les épaules.
Par Le figaro
De drôles de types que ces Samoans. Adorables, joviaux et, même, timides, de l'avis unanime des Bleus qui les côtoient à Toulouse, Castres ou Perpignan. Mais d'impitoyables coupeurs de têtes sitôt l'habit de lumière tant bien que mal enfilé sur leurs carcasses dépassant largement le quintal.
Chez tous les amateurs de rugby, leur réputation n'est plus à faire.
Plaquages dit «de la corde à linge» - le bras de la taille d'un gros gigot tendu au niveau de la pomme d'Adam de l'imprudent lancé à toute vitesse -, ou charges façon rhinocéros buté… Mais la vérité oblige à dire que si, individuellement, les Samoans épatent par leur rudesse physique et leur art de la relance improvisée, collectivement leur degré de dangerosité s'étiole nettement. Manque de rigueur tactique et cohésion approximative (ils se rassemblent deux fois l'an) ne leur valent ainsi que la 11e place au classement des nations ovales (la France est 4e).
Les hommes de Sylvain Marconnet, promu capitaine par intérim malgré la présence de Thierry Dusautoir sur le pré dyonisien, partent donc avec les faveurs des pronostics. Il leur suffit de mettre le même cœur à l'ouvrage que vendredi dernier face aux champions du monde sud-africains pour s'imposer sans coup férir. Seul hic, les sélectionneurs, pour «favoriser la fraîcheur physique», «éviter le relâchement psychologique» et «entretenir la concurrence», ont choisi de sacrifier les héros de Toulouse, procédant à douze changements dans le quinze de départ.
On saura ce soir si ce coup de torchon était trop radical. Ou si l'option du chamboule-tout était la plus judicieuse. Recalé pour le premier test, l'arrière toulousain Maxime Médard résume l'état d'esprit de cette phalange bis. «Je suis surmotivé ! J'ai la rage ! Mais attention de ne pas tomber dans le piège de vouloir tout montrer, tout tenter.»
Des Bleus de revue
Ces Bleus de revue au Stade de France savent que la barre a été placée très haut par les vainqueurs des Springboks. Mais, revanchards (Jauzion, Papé, Bonnaire…) ou novices (première sélection pour le Clermontois Alexandre Lapandry et le Bayonnais Benjamin Fall, 20 ans chacun), tous brûlent de se montrer au niveau, de se faire remarquer pour arracher une place de titulaire ou, au moins, un strapontin, pour le dernier test de la tournée automnale, samedi prochain à Marseille face aux mythiques All Blacks. «Tant mieux si ces joueurs nous posent des problèmes de riches», assure Marc Lièvremont. Pour cela, ils devront d'abord garder la tête sur les épaules.
Par Le figaro
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