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Décès de Monsieur Boukrourou dans un fourgon de police

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  • Décès de Monsieur Boukrourou dans un fourgon de police

    Le MRAP demande que toute la lumière soit faite et condamne les méthodes d’interpellation

    Le MRAP a été saisi par la famille de Mohamed BOUKROUROU, 41 ans, père de deux petites filles, décédé le jeudi 12 novembre à Valentigney (25) dans un fourgon de police.

    D’après la version officielle, Monsieur Boukrourou s’est présenté à 16h15 à la pharmacie Favre parce qu’il refusait les médicaments génériques qui lui avait été remis. Le trouvant « dans un état de grande excitation », le pharmacien a appelé la police. Quatre policiers ont conduit Monsieur Boukrourou de force dans un fourgon. « Il y a eu des mouvements de contention » reconnaît la Procureure de la République. A 18h 05, un médecin constate le décès de Monsieur Boukrourou.

    Le MRAP comprend la douleur de la famille à qui il présente ses sincères condoléances et partage ses interrogations. Que s’est il passé dans le fourgon de police ? La famille a constaté à l’occasion de la toilette mortuaire « des bleus sur le visage et la lèvre éclatée ». Selon des témoins, les policiers se seraient « assis sur le corps de Monsieur Boukrourou » ce qui aurait entrainé une détresse respiratoire.
    Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui, deux petites filles pleurent leur papa parce qu’il a refusé des médicaments génériques ! Le MRAP s’associe à la famille pour demander que toute la vérité soit faite sur les circonstances de la mort de Monsieur Boukrourou.

    Une fois de plus, de fortes interrogations se posent quant aux causes d’une violente interpellation policière disproportionnée à l’encontre d’un homme seul et sans problème. C’est pourquoi le MRAP saisit le Procureur pour que toute la lumière soit faite et se porte partie civile auprès de la famille. Plus généralement, le MRAP appelle, une fois de plus, les plus hautes autorités de l’État à se saisir vigoureusement de ces graves manquements aux devoirs fondamentaux de la Police de la République, concernant notamment les méthodes d’interpellation utilisées.

    En effet, la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité CNDS, dans son rapport sur l’année 2008 récemment présenté aux pouvoirs publics, indique que « cette année encore, plusieurs dossiers font état de violences illégitimes commises par des fonctionnaires de police ou des militaires de la Gendarmerie. Celles-ci n’ont été reconnues par aucun d’entre eux et n’ont pas été dénoncées par leurs collègues ; elles n’ont pu être établies qu’au travers de certificats médicaux corroborant les déclarations des plaignants et des contradictions évidentes entre les différentes versions des faits données par les agents ».

    Oumma
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