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Premier Festival International d’Art Contemporain d’Alger

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  • Premier Festival International d’Art Contemporain d’Alger

    Pour la première fois, Alger abrite la première édition du Fiac, qui se tient depuis mercredi dernier au Musée national d’art moderne et contemporain, Mama. Cette grande exposition, intitulée La Terre, a réuni plusieurs artistes plasticiens venus de partout.

    Initialement prévu le mardi 17 novembre, le vernissage n’a eu lieu que le lendemain, c’est-à-dire le 18 novembre. La plupart des artistes n’avaient pas encore terminé l’installation de leurs œuvres, car certaines étaient encore bloquées à l’aéroport.

    Organisé par le ministère de la Culture, ce Premier Festival international d’art contemporain d’Alger (Fiac) a pour principal objectif de permettre à l’art contemporain d’être un acteur actif dans la culture en Algérie. Cet art reste encore méconnu dans notre pays et le Fiac est une occasion de le vulgariser et permettre aux visiteurs de le découvrir, le comprendre. “Ce festival est une opportunité permettant au public de découvrir les créations actuelles dans le domaine des arts visuels en provenance d’Afrique, d’Amérique, d’Asie, du Moyen-Orient et d’Europe”, est-il mentionné dans le catalogue du Fiac.

    Tous les artistes, venus de partout, étaient là pour présenter leurs œuvres à un public hétéroclite. Des installations dénotant chacune par la créativité, la conceptualisation, mélangeant les styles tout en restant dans cette réalité que chacun de nous connaît, dans ce quotidien qui nous poursuit, que nous tentons d’oublier, mais qui nous colle à la peau. Car chaque artiste, par son œuvre exposée, raconte une histoire, la sienne, celle de son pays, celle de sa société. Cette histoire, on peut la commencer là où on veut, il n’y a pas un itinéraire fixe. À chaque visiteur de l’écrire. Il est interpellé pour “lire” ces œuvres, à sa manière, en fonction de sa sensibilité. “Face à une œuvre d’art, le public dira j’aime ou je n’aime pas, mais face à une œuvre d’art, il dira : “ Je ne comprends pas.” “Car c’est un art distingué”, dira à ce propos M. Djehiche, commissaire de l’exposition.

    Innover, conjuguer l’art au passé et au présent étaient les mots d’ordre de ce Fiac. Sadek Rahim, un artiste algérien, qui vit et travaille à Oran, s’inscrit dans ce sillage. Avec son installation, en trois parties, Quitter le paradis, il évoque le départ de la terre natale ou le retour vers elle, en faisant un sempiternel aller-retour entre le présent et le passé s’inspirant de son quotidien, de sa vie. Son installation interpelle le visiteur sur l’épineux problème de partir ou pas.

    Les objets utilisés : une valise blanche sur laquelle sont projetées des images d’une valise qui se fait et se défait. Des photos de l’artiste, accrochées au mur, forment un petit chemin invitant le visiteur à découvrir la vie de Sadek Rahim.

    Il y avait aussi la projection de Ammar Bouras. Plusieurs écrans, d’une manière synchronisée, diffusent en boucle la même image : les vagues qui s’abattent. La mer signe d’évasion, de départ… Les autres installations aussi, comme celles des Palestiniens et de l’Indien Avishek Sen, dégageaient un aboutissement artistique même si notre regard restait figé sur un détail, une vision, une compréhension.

    Par ailleurs, en marge de ce Fiac, des tables rondes sur l’art contemporain se sont tenues, mercredi et jeudi derniers, à l’hôtel Es-Safir (ex-Aletti), à Alger. Plusieurs thèmes ont été abordés, tels que L’art au cœur des conflits idéologiques, L’art contemporain, environnement et flux migratoire ou Le marché de l’art entre le Nord et le Sud.
    Car, à travers ce festival, c’est la problématique du marché de l’art entre les deux rives de la Méditerranée qui est posée.

    En outre, ces rencontres entre les artistes ont permis de voir et de connaître un tant soit peu l’état de l’art contemporain dans les autres pays, mais aussi, de comprendre qu’avec l’art, aucune frontière ne résiste, que les artistes peuvent recourir à l’art contemporain pour véhiculer une idéologie ou une prise de position. De plus avec ce " mixages " des artistes, l’art peut évoluer, conquérir, mais surtout avoir ses lettres de noblesse, car les artistes présents, consciemment ou inconsciemment, peuvent influencer une manière d’être, une manière de voir ou de concevoir. Ces installations sont une ouverture sur le monde.

    par Amine IDJER

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