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Des Chemins et des hommes de Mohamed Rebah Parcours de battants et combattants

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    Des Chemins et des hommes de Mohamed Rebah Parcours de battants et combattants


    L'ouvrage, Des chemins et des hommes, paru aux éditions Mille-Feuilles, s'ouvre sur une citation du poète Pablo Neruda : «A la mémoire de ceux qui, au prix du sang et des larmes, ont renversé les murs du passé et ouvert les portes de l'Histoire».

    Une sentence de circonstance dédiée à l'auteur de ce livre. Qui n'est autre que Mohamed Rebah, économiste de formation, chercheur en histoire et ancien détenu politique des camps de concentration de Ben Aknoun, Paul Cazelles, Bossuet et Arcole. Mohamed Rebah a fait partie de l'équipe rédactionnelle de Alger Républicain dirigée par Henri Alleg et Boualem Khalfa. Et il est déjà coauteur de la brochure Les Torturés d'El Harrach (éditions de Minuit, Paris 1966).

    C’est un acte filial, de bravoure et un devoir de mémoire que celui d’écrire l’ouvrage historique Des chemins et des hommes. Un acte mnémonique soulignant la mémoire du frère aîné de l’auteur, Noureddine Rebah, militant, tombé au champ d’honneur dans les premières années de la guerre de Libération nationale. Le parcours d’un battant et combattant ayant croisé celui d’autres Algériens aussi valeureux et épris de liberté. Des martyrs !

    Noureddine Rebah et ses frères étaient de cette «veine» anti-colonialiste. Ils s’appellent Taleb Abderrahmane, fils de La Casbah, jeune chimiste, condamné à mort et guillotiné dans la cour de la prison de Serkadji, Omar Djeghri, alors 20 ans, militant de la Jeunesse démocratique(UJDA), arrêté par les parachutistes du Premier REP, torturé à mort dans les caves de la Villa Susini, Pierre Ghenassia, tombé au champ d’honneur en 1957, dans l’Atlas de Blida, sous les bombardements de l’armée française. Refusant d’abandonner des blessés algériens, il mourut avec ses frères d’armes, il avait à peine 17 ans. Dans une lettre envoyée à ses parents, le 3 juin 1957, depuis le maquis de Miliana, Pierre Ghenaïssa, dit Hadj, avait écrit : «Cela fait trois mois que je vous ai quittés et je n’ai pas vu le temps passer. Bien des aventures me sont arrivées, mais celles-ci je me réserve de vous les conter après l’indépendance, inch’allah. Je milite, depuis, au milieu de milliers de jeunes qui, comme moi, ont rejoint les maquis et, dans un magnifique élan d’enthousiasme, tendent tout leur être vers la réalisation de leur idéal. Un véritable esprit révolutionnaire existe et nous marchons infailliblement vers la liberté...».

    Un facsimilé d’un extrait de lettre émouvante de Pierre Ghenaïssa illustre cet ouvrage résultant d’un labeur de longue haleine à partir d’une recherche documentaire exhaustive et laborieuse. Car rappelant le militantisme, l’engagement, la bravoure, le courage et puis le sacrifice d’une jeunesse, surtout d’anonymes, ayant soif d’idéal : la liberté, l’indépendance !

    R. C.

    In El Watan du 23/11/09
    Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs
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