«Les médias reflètent ce que disent les gens, les gens reflètent ce que disent les médias. Ne va-t-on jamais se lasser de cet abrutissant jeu de miroirs?»
Amin Maâlouf
La campagne médiatique égyptienne contre l’Algérie n’a trouvé aucun écho dans le monde arabe et encore moins dans les médias occidentaux. Aucun média arabe ne s’est joint à la contestation égyptienne qui s’est ridiculisée avec des débats stériles, des dépassements verbaux et des déclarations incendiaires contre l’Algérie. L’Egypte découvre stupéfaite qu’elle ne possède aucun soutien médiatique arabe et que l’Algérie qui ne possède aucune chaîne privée, a bénéficié du soutien précieux de la chaîne française Canal+, d’Al Jazeera Sport et à un degré moindre, Al Aârabya, Nessma et Medi1Sat. C’est une véritable leçon en communication que les Egyptiens ont eu droit cette semaine. Une leçon qui démontre qu’ils n’ont aucun soutien ou allié médiatique en cas de crise avec un pays arabe. Les médias étant une arme importante dans la préparation de l’opinion publique à une crise, l’Egypte s’est retrouvée finalement désarmée. Malgré leurs vedettes et leurs stars de cinéma, les médias égyptiens n’ont pas pu détourner l’opinion arabe vers eux. Toutes les chaînes satellitaires arabes ont gardé le silence ou ont critiqué sévèrement l’attitude grave des médias égyptiens, qui n’ont pas encore digéré la défaite. Le grand enseignement de cette défaite médiatique, c’est d’abord, la faiblesse des télévisions égyptiennes dans le traitement du sujet. Les chaînes Dream TV, Al Hayat, Modern Sport, ou encore Nile Sport n’ont aucune stratégie de communication, pas de programme, pas de ligne éditoriale comme toutes les chaînes de télévision généralistes. Ils ont transféré la méthode de la radio vers la télévision. Cette méthode consiste à mettre un animateur, de préférence un ancien joueur de football, ou une ancienne vedette du cinéma, pour animer durant plusieurs heures une émission à partir d’un bureau en recevant seulement des appels de la vox populi, qui visiblement sont des connaissances de l’animateur. Mais quand il a eu au bout du fil un Algérien ou un sympathisant de l’Algérie, la communication est rapidement coupée. Aucun reportage, aucune interview, seulement des réactions à chaud de personnes qui sont triées sur le volet. Comme les attaques des trois chaînes n’ont pas suffi, ils font alliance, en organisant des soirées diffusées simultanément sur les trois chaînes Dream, Modern Sport et Al Hayat. En vain. Ces petites télévisions parlent dans un seau d’eau. Les médias arabes ne suivent pas. Et parfois même ils contredisent leurs fausses thèses. Ainsi, l’image qui a été superdiffusée par les chaînes égyptiennes, montrant des supporters algériens brandissant des couteaux, a été finalement démentie par le correspondant d’Al Jazeera Sport à Khartoum, Samer Omari, qui précise qu’il n’y avait pas de nuage dans le ciel de Khartoum ce jour-là et que tous les supporters algériens étaient habillés en vert et blanc. Ce qui n’était pas le cas dans cette vidéo. Les grandes chaînes arabes telles que Al Jazeera, Al Aârabya, Dubai TV ou encore MBC, ont toutes dénoncé le chauvinisme médiatique des Egyptiens qui, en multipliant les attaques gratuites, se sont finalement auto-ridiculisés.
Amira SOLTANE
L'Expression
Amin Maâlouf
La campagne médiatique égyptienne contre l’Algérie n’a trouvé aucun écho dans le monde arabe et encore moins dans les médias occidentaux. Aucun média arabe ne s’est joint à la contestation égyptienne qui s’est ridiculisée avec des débats stériles, des dépassements verbaux et des déclarations incendiaires contre l’Algérie. L’Egypte découvre stupéfaite qu’elle ne possède aucun soutien médiatique arabe et que l’Algérie qui ne possède aucune chaîne privée, a bénéficié du soutien précieux de la chaîne française Canal+, d’Al Jazeera Sport et à un degré moindre, Al Aârabya, Nessma et Medi1Sat. C’est une véritable leçon en communication que les Egyptiens ont eu droit cette semaine. Une leçon qui démontre qu’ils n’ont aucun soutien ou allié médiatique en cas de crise avec un pays arabe. Les médias étant une arme importante dans la préparation de l’opinion publique à une crise, l’Egypte s’est retrouvée finalement désarmée. Malgré leurs vedettes et leurs stars de cinéma, les médias égyptiens n’ont pas pu détourner l’opinion arabe vers eux. Toutes les chaînes satellitaires arabes ont gardé le silence ou ont critiqué sévèrement l’attitude grave des médias égyptiens, qui n’ont pas encore digéré la défaite. Le grand enseignement de cette défaite médiatique, c’est d’abord, la faiblesse des télévisions égyptiennes dans le traitement du sujet. Les chaînes Dream TV, Al Hayat, Modern Sport, ou encore Nile Sport n’ont aucune stratégie de communication, pas de programme, pas de ligne éditoriale comme toutes les chaînes de télévision généralistes. Ils ont transféré la méthode de la radio vers la télévision. Cette méthode consiste à mettre un animateur, de préférence un ancien joueur de football, ou une ancienne vedette du cinéma, pour animer durant plusieurs heures une émission à partir d’un bureau en recevant seulement des appels de la vox populi, qui visiblement sont des connaissances de l’animateur. Mais quand il a eu au bout du fil un Algérien ou un sympathisant de l’Algérie, la communication est rapidement coupée. Aucun reportage, aucune interview, seulement des réactions à chaud de personnes qui sont triées sur le volet. Comme les attaques des trois chaînes n’ont pas suffi, ils font alliance, en organisant des soirées diffusées simultanément sur les trois chaînes Dream, Modern Sport et Al Hayat. En vain. Ces petites télévisions parlent dans un seau d’eau. Les médias arabes ne suivent pas. Et parfois même ils contredisent leurs fausses thèses. Ainsi, l’image qui a été superdiffusée par les chaînes égyptiennes, montrant des supporters algériens brandissant des couteaux, a été finalement démentie par le correspondant d’Al Jazeera Sport à Khartoum, Samer Omari, qui précise qu’il n’y avait pas de nuage dans le ciel de Khartoum ce jour-là et que tous les supporters algériens étaient habillés en vert et blanc. Ce qui n’était pas le cas dans cette vidéo. Les grandes chaînes arabes telles que Al Jazeera, Al Aârabya, Dubai TV ou encore MBC, ont toutes dénoncé le chauvinisme médiatique des Egyptiens qui, en multipliant les attaques gratuites, se sont finalement auto-ridiculisés.
Amira SOLTANE
L'Expression
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