Tweet
Non ! Il est faux et injuste de dire que tous les chantiers lancés par Abdekka ont échoué. Il y en a un, au moins un, qui a abouti.
La qualif’ des Verts pour le Mondial !
Que c’est dur de s’arracher à l’événement foot, à la qualification des Fennecs pour revenir à des sujets plus «actuels». C’est d’autant plus dur lorsque vous replongez dans une information comme celle-là : «Bataille féroce autour des sénatoriales. Le FLN au bord de l’implosion.» Quelle décompression ! Quelle chute vertigineuse. Quelle dégringolade. Quelques heures auparavant, toute l’Algérie était scotchée à son équipe, à son drapeau, à ses couleurs, et là on voudrait lui refiler des sénatoriales ? Mais qui se préoccupe encore des sénatoriales, mis à part, bien sûr, ceux qui bavent sur le siège de sénateur ? Et qui s’inquiète vraiment d’un FLN au bord de l’implosion ? Que la défense égyptienne soit au bord de l’implosion, oui ! Ça, c’est un sujet captivant. Mais le FLN de Belkhadem, voyons ! Et voilà que je me remets à évoquer le foot et l’Egypte. Non ! Non ! Et non ! Faut arrêter maintenant avec la baballe. Y a pas que le foot dans la vie. D’accord, je vous le concède, il est difficile de remplacer le foot par des sénatoriales, mais on n’est pas obligé de parler des sénatoriales. On peut aussi aborder l’actualité internationale. Tiens, j’ai vu à la télévision que le président Moubarak, chef de l’Etat égyptien, a reçu au Caire son homologue israélien, Shimon Peres. Mais non, je ne vais pas vous parler encore de foot. Ce n’est pas parce que je fais allusion à Moubarak que je vais forcément disserter sur les qualifications pour le Mondial. Ou plutôt sur la non-qualification des Pharaons pour cette compétition. Non ! Là, il s’agit vraiment de politique. C’est du lourd un tête-à-tête Moubarak-Peres. Y avait qu’à voir le large sourire du président égyptien, la poignée de main à son homologue israélien et toute la prévenance dont il l’a entouré. J’ai d’ailleurs noté le nombre impressionnant de drapeaux de l’Etat sioniste accrochés un peu partout au Caire. Même Moubarak en avait un juste derrière lui, pendant la conférence de presse commune. Personne n’y a touché. Pas un seul de ces drapeaux israéliens n’a été attaqué, déchiré ou brûlé. C’est pas beau, ça ? Holà ! Ne vous emballez pas. Pas la peine de faire les gros yeux et de vous dire «et voilà, il va encore en profiter pour évoquer ici le fait que le drapeau algérien qui flottait sur le fronton de notre ambassade au Caire ait été souillé, puis brûlé par des manifestants égyptiens, sous les yeux des policiers de ce pays». Non ! J’ai promis de ne plus parler foot. Et je vais tenir ma promesse. Je ne parle que de politique internationale, de diplomatie et de la beauté de la ville du Caire ainsi décorée de milliers d’étoiles de David. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
H. L.
Commentaire