Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Yemma Gouraya vraie ou fausse icône de Bejaia

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Yemma Gouraya vraie ou fausse icône de Bejaia

    Une heure quarante cinq minutes c’est écoulée, depuis notre départ de la ville de Boumerdes (ex-rocher noir) ce jour d’été du 4 août 2008, par une chaleur au-dessus de la moyenne saisonnière qui dépasse les 25° celsius.

    Nous grimpions et redescendions une à une les magnifiques et immenses montagnes verdoyantes de la légendaire forêt de Yakourène, perchées à une altitude qui dépasse, largement, les milles mètres par endroit. Une des merveilles que compte la Wilaya (département) de Tizi-Ouzou et lieu légendaire de la révolutionnaire Algérienne.

    Classait comme Parc national protégé pour sa biocénose : Sapins, caroubiers, câpriers, oliviers, les châtaigniers, le pin d’Alep, la bruyère, l’arbousier, philaria, lentisque, calyrotome, et bien d’autres arbustes. Singes magots (espèces rares), le renard et le sanglier prolifèrent dans cette dense verdure.

    Les animaux domestiques comme les vaches y vivent dans une, presque, totale liberté et regagnent, le soir venu, leurs étables respectives. Cette liberté inquiète les chercheurs et les associations pour la protection de la nature, du fait des agressions liées à l’activité de surpâturage incontrôlé…

    Il y à aussi le chêne-afares qui est un arbre endémique, qui ne pousse qu’en Algérie ; et il est en quantité que dans l’Akfadou. D’une taille de 30 mètres de hauteur à cimes souvent pyramidales. Il est résistant à la chaleur et au froid, mais peu enclin à vivre dans des sols calcaires.

    L’hiver tout est blanc, on note un demi à un mètre d’hauteur de neige pour les bonnes saisons, comme disent les autochtones, et les routes sont souvent coupées durant des jours dans ces contrées.

    El Kseur, onze heures du matin, à une dizaine de kilomètre de la ville de Bejaia, nous traversons, à une vitesse tempo, qui sied à un guide touristique pour étaler son baratin informatif touristique. Une haie d’honneur, formée par des platanes, arbres, qui bordent la RN 12 menant vers la Cité, nous surprenait avec beaucoup de bonheur, d’ailleurs !...

    Taillés impeccable qui a permis à leurs branches et feuillages de s’entrelacer par leur sommet et forment, de ce fait, une voûte et un ombrage laissant filtrer une lumière folâtre dansante, joyeuse soufflant une brise marine, une fraîcheur apaisante sur deux ou trois kilomètres…

    Un moment de plaisir immense vous envahi et vous souhaitez, à l’instant même, que ce plaisir, imprévu, continu à vous emportez jusqu’aux portes de la cité. Une âme et une main d’artiste, bienfaitrice et amoureuse le la nature, ont aidé à la réalisation de ce tableau magique ; que la nature elle même, ne s’est fait pas attendre pour se donner tronc, branches et feuilles à ce génie inconnu.

    A la sortie de ce rêve transportant, une gigantesque masse sombre vous fait face, et semble vouloir, un peu plus loin, obstrué la route. L’ombre s’éclaire de plus en plus en fur et à mesure qu’on s’approche pour devenir une formidable et mystérieuse montagne.

    Au sommet de cette montagne rocheuse d’un gris donnant sur le vert ; une autre forme, naissante, bien distincte se dégager ; en vois, alors, clairement, se dessiner l’ombre titanesque qui semble désigner le corps d’une personne, d’au moins, de six à sept cents mètres de long, allongée, inerte, juste au, beau, milieu de la crête de notre mystérieuse montagne…

    Et, comme couverte d’un linceul gris vert, d’où l’on distingue bien, après l’étonnement, la forme qui ressemble, plus, à un corps féminin …C’est « Yemma Gouraya !» (Maman ou mère Gouraya) l’icône de Bejaia, décrétée sainte patronne de la cité par les autochtones.
    Bgayet, Saldae, bougie, Naciria, Bejaia…Tous ces jolies prénoms féminins ont été porté avec coquetterie par cette charmante et fière Cité, sans tabous ni complexe.

    Berbère de naissance et de sang. Il y a au moins 18000 ans que le premier homosapien, est apparu dans la région de Bejaia, d’où une découverte de quelques objets à Afalou (Melbou) qui témoigne de cet âge…

    Adoptée et violentée dans son essence, respectivement, par les phéniciens et les Romains pour un temps. Octave le Romain 26 et 27 avant J.C. fonda Saldae et équipa la ville de nombreux ouvrages d’utilité publique, dont quelques ruines en témoignent à nos jours.

    Abou El Mouhadjer Dinar et Okba Ibn Nafaa, qui ont été les premiers à introduire l’islam en Numidie au tant du roi Koceila le Berbère. Les Béjaouis n’ont commencé à adhérer à l’islam qu’avec l’arrivée de Abou Abdellah, émissaire de Obeid Allah, au village de Ikedjan dans l’Akfadou en 893.

    Séduite par les Hamadites, dont beaucoup sont berbères d’origines, par raison et par amour. Hammad, fils de Bouloughine fonda en 1017 la dynastie des Beni Hammad en choisissant Kelaa (M’sila), à 230 km d’Alger, comme capital…Il sera assassiné par son cousin Nacer en 1063.

    La dynastie des Béni Hammad atteindra sont apogée sous le règne du prince Nacer et donna à la ville de Bejaia son plein épanouissement, ainsi qu’il lui donna le nom de Naciria. Ibn Khaldoun disait : «…Mais que tout le monde continuait l’appelle Bougie, du non de la tribu des premiers occupants berbères. Il construisit un palais d’une beauté admirable qui porta le nom de ‘Château de la perle’.

    Il dispensa les habitants de l’impôt et, s’y installa en l’an 461 (1068-1069). C’est sous le règne de ce prince, que la dynastie Hamadites atteignit le summum de sa puissance et surpassa en tout point de vue la dynastie des Badisides d’Al Mahdia qui commença à se désintégrée ».

    Ce monarque éleva des bâtiments magnifiques, et fonda plusieurs grandes villes et entrepris de nombreuses expéditions dans l’intérieur du Maghreb. Il mourut en l’an 481 (1088-1089).

    La ville de Bougie subit une autre, sauvage, agression de la part des Espagnols en 1529. Et ils détruisirent, expressément, sa culture, son savoir et savoir faire, en brûlant, entre autres, tous les livres de la Cité par haine, vengeance et ignorance. Beaucoup de livres d’éminents savants de l’époque en été, à jamais, perdus :

    - Sidi Ibn Sabine/Logique
    - Boumediene/Soufisme
    - Léonard filonacci/ Science et calcule
    - Al Unli/Musique
    - Ibn Hamdis/Poésie
    - Lulle/théologien et écrivain espagnol
    - El Qurashi/Algèbre et Science
    - Ibn Khaldoun/Sociologie…

    Travail de destruction en tous genre, inélégamment, mener, presque, à terme par la colonisation française au 19è siècle.

    …On peut cité, à la longue, d’autres et éminents savants de passage ou ayants enseignes à l’époque à Naciria, cette ville de lumière et du savoir, l’astrologie et d’autres sciences presque inconnues à l’époque. Beaucoup d’étrangers sont venus apprendre, spécialement, de ces maîtres dans cette Ville…

    Bejaia est à deux cents soixante trois kilomètres à l’est des côtes d’Alger. Et compte une superficie de 3.268 Km2, perchée à une altitude de 1220 m de Ifri Ouerzene. Latitude 2° 44 ’36 Est – Latitude 36° 46’ 34’’ Nord – Altitude 15 M 16.

    Comptant une population de plus d’un million d’âmes environ en 2008. Son économie et composé essentiellement de l’olivier, figuier, caroubier, câprier, chênes, de culture maraîchère, de PME. Et fait face, actuellement, à une forte demande de visiteurs nationaux estimé à dix million de vacanciers en 2006. Dont la grande majorité affluent en période estivale. Elle dispose, aussi, d’un port pétrolier, de voyageurs, de pêche et d’import-export en tous genre. Ainsi que d’un aéroport national qu’international.


    Bénéficiant d’une topographie et une architecture du sol de rêve, la ville de Bejaia et ses enivrions immédiats sont entourés, essentiellement, de montagnes, entourant la ville et ses environs, couvertes d’une végétation luxuriante. Le long de la côte Est, et tout juste, derrière cette végétation féerique ; des pic d’autres montagnes, comme pour nous voir, montrent leur crête dénudées, ressemblants à un sol lunaire de couleur d’un violet grisonnant ; qu’un amoureux de peinture regretterais, certainement, d’avoir oublié ses bâtonnets de pastello pour cette occasion en or de faire un tableau époustouflant.

    L’ensemble de ce décore, splendide et unique, est exposées à la vue, comme un tableau, irréel, fraîchement peint, dont les couleurs changent au grés des heures passantes, et ce, à l’effet d’impressionner, d’émerveiller et de frapper d’ébahissement les visiteurs.
    Dernière modification par rosier belda, 23 novembre 2009, 21h58. Motif: Pour raison d'agencement de la suite de ce texte (voir la 2é partie du texte)
    "C’est la rivière qui apporte dans son cours l’espoir aux chercheurs d’or…Elle n’attend jamais de ces derniers qu’ils en remettent dans le sien" (r.b)
Chargement...
X