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Un étudiant raconte des violences policières à Paris

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  • Un étudiant raconte des violences policières à Paris

    NOUVELOBS.COM
    24.11.2009

    Le jeune homme de 21 ans affirme avoir été témoin et victime de "violences policières aveugles" le soir de la qualification de l'Algérie pour la Coupe du monde. Il raconte à Libération comment des CRS donnaient "des coups de matraque" à tout va, "sans raison".

    Anyss Arbib, étudiant de 21 ans en quatrième année de Sciences-Po Paris, raconte à Libération du mardi 24 novembre avoir été victime de violences policières au soir de la qualification de l'Algérie pour la Coupe du monde. Sur sa page Facebook, Anyss Arbib se présente : "Moi, Anyss, Français d'origine marocaine, honnête citoyen et étudiant à Sciences Po".

    Mercredi, à l'occasion d'une soirée après le match Egypte-Algérie à Paris, Porte Maillot, le jeune homme a été victime de "violences policières aveugles" en raison de son origine. Lui et son ami ont été aspergés de gaz lacrymogène par un CRS avant d'être insulté : "Dégage, sale Arabe !". Sur Facebook, il écrit : "Je ne pouvais même pas lui répondre que j'étais au moins autant français que lui, la menace physique et l'impunité étant bien trop grandes. Mon honneur, mes valeurs et mes certitudes sous le coude, je rentrais chez moi blessé... par la nation. Blessé dans une guerre franco-française qui, malheureusement, semble être banalisée".

    "Discrimination au faciès"

    L'étudiant raconte également avoir été témoin de violences policières. Des CRS "donnent des coups de matraque à toute personne en dehors de sa voiture ; ils cognent sans raison et sans aucun ménagement". Anyss Arbib assiste également à "une scène hallucinante" : des policiers en civil "sortent un jeune de son véhicule avant de le rouer de coup sans retenue. Ils ont cessé lorsque des témoins se sont mis à crier 'Arrêtez, vous allez le tuer !'".

    Le jeune homme ne souhaite pas être "dans la victimisation", mais apporter un "témoignage des dérives auxquelles j'ai assisté".

    Dans son éditorial, Paul Quinio dénonce "ce que supportent quotidiennement des milliers et des milliers de jeunes et de moins jeunes Français : la discrimination au faciès. Ce n'est pas simplement insupportable, c'est intolérable".

    (Nouvelobs.com)
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    L'Arabe et le policier

    Par Daniel Schneidermann le 24/11/2009

    "Dégage, sale Arabe !" Ce qui frappe, dans le témoignage d'Anyss Arbib, jeune étudiant victime d'injures racistes par la police, en rentrant d'être allé manifester sa joie aux Champs-Elysées après la qualification de l'Algérie pour la Coupe du Monde, c'est finalement la rareté de ce genre de témoignage. Des contrôles au faciès, dans les quartiers dits "difficiles", nous avons de nombreux témoignages. Mais d'un indiscutable flagrant délit de racisme, par un policier en service, les témoignages sont rares. Ayant recueilli celui-ci, Libé en fait donc sa manchette, et voici tout lecteur saisi de stupeur.

    De témoignages du racisme policier, Libé faisait quotidiennement sa Une dans les années 70. Ils sont aujourd'hui exceptionnels. Est-ce parce que les réflexes racistes, en trente ans, se sont raréfiés dans la police ? Ou au contraire, se sont-ils tellement banalisés, que plus aucun journal ne considère que ce genre de témoignage vaut la Une ? On attend avec impatience la réaction du ministère de l'Intérieur, que Libé n'a apparemment pas sollicité avant publication. Impossible, en tout cas, en lisant le récit circonstancié de Arbib, de ne pas repenser à l'écrivain Antoine Audouard, auteur de "L'Arabe", racontant sur notre plateau l'impuissance des mots, face à la vigueur triomphante, sans réplique, de l'injure raciste.

    Anyss Arbib, selon Libé, n'est pas un étudiant lambda. Il a une page Facebook, sur laquelle il a posté son récit. Il est étudiant à Sciences-Po Paris, école avec laquelle son ancien lycée (Jean Renoir, à Bondy) a conclu une convention. Lors des émeutes de 2005, il était allé, en délégation, rencontrer à Matignon Dominique de Villepin, à qui il avait lancé "je veux faire sciences po et l'ENA, comme vous". Aujourd'hui encore, il est militant du "club" politique de Villepin. Il présente donc de nombreux signes d'intégration. Et paradoxalement, ce sont ces éléments d'intégration qui ont aidé (on ne sait pas dans quel ordre) sa voix à parvenir jusqu'à la Une d'un quotidien national. Au coeur de la scène glauque qu'il relate, c'est une (petite) raison d'espérer que les choses n'aillent pas forcément de mal en pis.

    arretsurimages

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    • #3
      Anyss Arbib, "blessé dans une guerre franco-française"

      Un Français d'origine marocaine a été victime d'agressions et d'injures policières, mercredi dernier, à Paris, à l'issue du match Égypte-Algérie. Son témoignage - intitulé : "Dégage, sale Arabe !" - fait la une du quotidien Libération, ce mardi.


      Le témoignage d’Anyss Arbib, jeune Français d’origine marocaine victime de violences policières après le match Égypte-Algérie, mercredi dernier, fait la une du quotidien français Libération. L'étudiant raconte sur sa page Facebook comment un CRS l’a aspergé de gaz lacrymogènes et l’a gratifié d’un "Dégage, sale Arabe !" : "Je ne pouvais même pas lui répondre que j’étais au moins aussi français que lui, la menace physique et l’impunité étaient bien trop grandes."

      Puis il poursuit : "Je regarde, effaré, un CRS fracturer - d’un coup de matraque net et précis - le nez d’un jeune en voiture. Motif ? Aucun, en apparence. Le CRS vient alors vers nous en demandant ce que l’on regardait. Je réponds que l’on regarde simplement devant nous. Un 'Ferme ta gueule' qu’il lance alors doit couper court à l’échange. Mais quand je réponds - encore - que l’on est correct avec lui et qu’il n’a pas à user d’un tel langage, la sanction est immédiate : il me pulvérisa d’un gaz lacrymogène, dans les yeux, et à bout portant (…). La respiration coupée, j’ai cru mourir étouffé (…). Révolté, j’ai quand même demandé des explications à un CRS en repli, ou tout du moins tenté de le faire : ‘Allez, dégage, sale Arabe, aujourd'hui c'est la fête pour vous mais surtout pour nous. On peut vous tabasser comme on veut’. Toujours cette origine qui nous est renvoyée à la face, tel un défaut…"

      Ce genre de dérive est régulièrement dénoncé par les habitants des cités entourant Paris et les grandes villes françaises, comme Lyon, Bordeaux ou Marseille. Mais ce témoignage est porté par un étudiant ambitieux, étudiant en quatrième année à Sciences Po Paris, qui habite Bondy (Seine-Saint-Denis), et bénéficie de la politique en faveur des zones d’éducation prioritaire (ZEP) élaborée par l'Institut d'études politiques (IEP) de la capitale. Un étudiant prometteur donc, qui a rencontré Dominique de Villepin alors qu'il est Premier ministre, se fait photographier en compagnie de Richard Descoings, le directeur de l'IEP de Paris, et raconte sur Bondy Blog "son stage au bled". Aujourd’hui, l'événement le transforme, de facto, en porte-parole des jeunes victimes de violences policières.

      FRANCE 24

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      • #4
        C'est beau les droit de l'homme.
        Selon moi, la France glisse vers la guerre civile doucement mais sûrement sauf si un véritable homme d'état (et non un imposteur inculte) prend le pouvoir.

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        • #5
          Il est temps pour la communauté musulmane de quitter l'Europe et de revenir au pays pour faire comprendre à ces attardés que sans nous leurs pays seraient ruinés en un éclair.
          La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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          • #6
            Il est temps pour la communauté musulmane de quitter l'Europe et de revenir au pays pour faire comprendre à ces attardés que sans nous leurs pays seraient ruinés en un éclair.
            Si de l'autre côté de la méditerranée ils ont comme perspective de poser une planchette en bois et vendre du chemma et des cigarettes à l'unité tu comprendras aisément que se prendre une injure policière une fois tous les 10 ans est peut-être plus acceptable.

            Au pays les policiers ne te disent pas sale arabe, certes, mais ils ont mille et une façon de t'emmer.der...
            Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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            • #7
              Je préfère être emmerdé plutot que de me faire rabaisser par des moins que rien.
              La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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              • #8
                Ont ils déposé plainte ??

                Geass, jamais je me suis ramassé de coups de flics, même quand je les faisais tourné en bourrique
                Tu ne peux empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire leurs nids dans tes cheveux.

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                • #9
                  Moi non plus je n'ai jamais eu de soucis avec les policiers, mais je ne vivais pas à Paris en France.
                  La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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                  • #10
                    Est-ce une révélation ?
                    J'ai regardé le journal de France2 le lendemain de la qualification, un reportage sur la casse à Paris. Un CRS donnait plusieurs coups de matraque à un homme à terre qui ne se débattait pas et qui était maîtrisé par un autre CRS. Une image qui n'a pas le moins du monde retenu l'attention du commentateur.

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                    • #11
                      "J'ai regardé le journal de France2 le lendemain de la qualification, un reportage sur la casse à Paris. Un CRS donnait plusieurs coups de matraque à un homme à terre qui ne se débattait pas et qui était maîtrisé par un autre CRS. Une image qui n'a pas le moins du monde retenu l'attention du commentateur."

                      J'ai également vu cette scéne, j'ai même crié devant la télé " sale flic".
                      Il est vrai aussi que personne parmi les biens pensants et journalistes français qui ont certainement vu(comme nous) la scéne,n'ont réagi .
                      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                      • #12
                        Je suis prêt à parier que la victime n'était pas juive.

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                        • #13

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                          • #14
                            L'interessé est intervenue sur C+ hier en fin de journée..en présence de Rachida DATI
                            au départ il a failli , se faire legrement manipuler par celle ci ..puis s'est repris avec des arguments percutants...
                            La belle qui croyait pouvoir disposer de lui et l'emmener à dire ce qu'elle voulait , a ensuite pris ces distances devant les accusations du jeune étudiant..

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                            • #15
                              c un étudiant a science po paris

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